Connaissez vous le Festival du Film Social ?

 

Il s’est déroulé sur 4 jours à la villa Arson et j’étais présent hier soir à la cérémonie de clôture.
C’est une très intéressante initiative prise par L’IESTS qui forme chaque année 1000 travailleurs sociaux. Une occasion de discuter un moment avec Albert Marouani, son président et avec des enseignants et des responsables associatifs.

Il y avait donc un palmarès.

Le prix de la solidarité de la ville de Nice est allé au film La terre en partage. Un film porté par l’association Habitat Cité. Les femmes d’un bidonville en Amérique du Sud redécouvrent les savoir faire des constructions avec la terre. Le message, c’est que l’on peut agir avec peu de moyens, être solidaire de compétences partagées et transformer de la boue en résidence en transmettant les savoir faire des métiers anciens entre les hommes et les femmes.

Le prix du lien social du Conseil départemental est allé au film A l’air libre. Il s’agit d’un film sur les détenus en phase de réinsertion qui font partie des invisibles. La reconstruction du lien social est traitée par le biais d’un chantier d’ insertion à la ferme.

Enfin le clou de l’originalité c’était un documentaire Récital Lexical qui touche à la psychiatrie d’une façon très subtile.
Un dimanche par mois, des patients et des soignants se retrouvent pour réfléchir à voix haute. Certains sont toujours là, quelques-uns viennent souvent, d’autres ne font que passer. On réfléchit sur les mots à la mode. Les termes inventés traitent souvent de sujets de société. Dans tous les cas, on demeure frappé par la pertinence des mots et des définitions créés.
Exemple : Ploutch veut dire tentative de coup d’ Etat qui tombe à l’eau.

Réaction aux sondages sur les élections municipales à Nice

Deux sondages le même jour sur deux hypothèses opposées à gauche permettent une analyse comparative.

Chez les forces progressistes, la surprise c’est le niveau élevé d’une liste verte unique et autonome, 13 %, par rapport aux 17% à peine que recueillerait une liste de rassemblement EELV-PS-PCF.

Cela doit interpeller la gauche et la pousser à réfléchir autrement, à se rassembler à partir d’un projet, en partant de la base, des citoyens, et non des sigles.

Je reste ouvert à la discussion.

Hommage à Pierre Joselet.

 

Ce matin nous étions tous rassemblés à la coulée verte pour inaugurer l’allée Pierre Joselet qui la traversera pour joindre l’avenue Félix Faure et le boulevard Jean Jaurès.

C’était très émouvant de se retrouver autour de Paule Rey-Joselet qui fut la présidente de mon comité de soutien aux dernières élections municipales.

Il y avait bien sûr de nombreux avocats, Pierre Joselet étant avocat de 1951 à 1989 et bâtonnier de l’ordre en 1981.

Il y avait bien sûr sa famille.

Paul Cuturello, Christine Dorejo et moi même pour rappeler à ce parterre de robes noires qu’il avait également été conseiller municipal délégué à la culture sous la municipalité de Jacques Cotta à l’après guerre, puis clairement engagé à gauche et opposant vigoureux à Jacques Médecin. Il fait partie avec Max Cavaglione et Jean Hugues Colonna de ceux qui firent tomber la maison Médecin et j’ai encore en tête sa célèbre formule qui fit le tour des médias de France le jour de la fuite de Jacques Médecin : Ali baba est parti mais les quarante voleurs sont restés.

Pierre Joselet était également un homme de la Résistance, qui avait protégé des juifs pendant la guerre et qui avait obtenu la légion d’honneur à titre militaire. C’était tout cela et bien d’autres choses Pierre Joselet, notamment un excellent pianiste.

Je n’ai vraiment rencontré Pierre Joselet qu’une seule fois. Mon ami de toujours Joël Blumenkranz était déjà son associé et c’est par son intermédiaire que je l’avais vu. Très jeune militant, il m’intimidait et je n’aurais jamais frappé à sa porte si on ne l’avait pas fait pour moi. Je garde de ces instants furtifs l’image d’un homme affable. Malheureusement en 1991, il mourut bien trop tôt, à l’âge de 72 ans.

Clin d’œil de la vie, c’est aujourd’hui, 18 octobre, 37 ème anniversaire de la mort d’un autre Pierre, Pierre Mendès France, avec lequel il avait en commun le PSU. Que Nice honore la mémoire de Pierre Joselet.

Aujourd’hui Conseil Municipal

 

J’interviendrai sur plusieurs dossiers : la villa Paradiso, le verdissement des cours d’école, le débat sur les orientations budgétaires, le PNRQAD de Nice centre, la création d’un hôtel de police à l’hôpital Saint Roch, la création d’une recyclerie à l’Ariane, diverses cessions immobilières, les petits déjeuner gratuits en REP et REP+, et la cité du Parc.

Le forum culturel franco-chinois

 

C’était hier au CUM la séance inaugurale et l’occasion de dire que l’actuelle coopération franco chinoise n’est pas due au hasard.

La France occupe une place prépondérante dans la diplomatie chinoise. Je n’oublie pas Tien An Men, le Tibet, la reconnaissance faciale généralisée, Hong Kong, certains d’entre vous ne manqueraient pas de me le faire remarquer à juste titre.

Mais un intervenant a brièvement résumé les grandes dates de cette collaboration avec la Chine contemporaine.

En Janvier 1964, la France fut sur décision du général de Gaulle la première nation occidentale à rétablir ses relations diplomatiques avec la Chine de Mao.

En Septembre 1973, Air France fut la 1ere compagnie aérienne à atterrir à Pékin. Présent dans l’avion, le président Pompidou fut le premier chef d’état occidental en visite officielle en Chine.

En 1975 Teng Xia Ping s’est rendu à Paris pour le 1ere visite officielle d’un dirigeant chinois en Occident.
Dans la foulée, l’accord de coopération technologique fut le 1er accord passé avec un pays occidental.

En 1982 la France fut le 1er pays occidental à signer le protocole d utilisation du nucléaire pacifique avec la Chine.

En 1997 Jacques Chirac signa la déclaration commune pour le 21eme siècle.

En 2003, Jean Pierre Raffarin fut le 1er dirigeant occidental à se rendre en Chine frappée par une épidémie de SRAS.

En 2004 la France a été élevée au rang de partenaire stratégique global.

En 2016 s’est tenu le 1er forum culturel sino francais dont Nice accueille l’édition 2019.

C’est un champ nouveau de coopération qui s’ouvre car si nous avons beaucoup de proximité avec les civilisations africaine et arabe, nous en avons peu avec la civilisation Chinoise.

C’est une rencontre avec un peuple qui a des racines de plus de 5000 ans, différentes des nôtres.
Ce sont des espaces où il faut inventer, chercher à créer le lien, chercher à comprendre dans le respect de l’autre.

Il va y avoir trois tables rondes
Architecture et patrimoine
Audiovisuel et cinéma
Enjeu muséal

Il faut travailler la culture comme il faut travailler la paix. Un forum culturel, c’est une école de paix pas de guerre.
La culture, c’est ce qui rassemble plutôt que de nourrir l’affrontement. C’est l’attractivité culturelle qui sera le moteur du développement des relations demain.

Le Musée Rodin vient de passer un accord de mécénat avec la ville de Shentzen et c’est Jean Nouvel qui a remporté le concours d’architecture pour le futur grand musée de Pékin.

Il y a désormais 100 accords de coopération entre des collectivités françaises et chinoises.
J’ai d’ailleurs regretté que dans son intervention, le maire de Nice ne rappelle pas l’ accord signé par Michel Vauzelle entre la région PACA et la province de Canton.

Nice est la première ville de province ayant une liaison directe avec Pékin. Tenir ce forum à Nice n’a donc rien d’étonnant et le nombre de touristes chinois va continuer de croître vu notre offre culturelle, urbanistique et historique.