Airbnb est une question plus complexe qu’il n’y paraît

 

La montée en puissance des protestations contre les locations Airbnb se poursuit. Après les hôteliers, voici venir le tour des copropriétaires.

J’ai toujours été sceptique sur la position des hôteliers parce que je considère que la cible touristique n’est pas la même. Ceux qui viennent sur Nice en location Airbnb n’ont pas les moyens de venir séjourner en hôtel. Airbnb et les autres plateformes visent la classe moyenne, notamment le couple avec enfants, et les jeunes qui n’ont pas les moyens de se payer l’hôtel et deux repas par jour au restaurant, voir en sandwicheries.

Airbnb est la traduction de la mondialisation et de la démocratisation du tourisme.

Par contre je comprends que certaines copropriétés soient excédées. Interdire les locations Airbnb est illusoire. C’est contraire au principe de la libre administration d’un bien immobilier par son propriétaire. Du moment qu’il a quitté impôts et taxes, il n’y a rien à dire ou peu, les procès étant coûteux pour les copropriétés et ayant des issues aléatoires.

C’est au niveau des règlements intérieurs des copropriétés que certains garde-fous peuvent être mis.

Mais Airbnb c’ est aussi bien d’autres aspects qu’il faut avoir à l’esprit.

Le problème majeur c’est le fait que les appartements en location Airbnb sont autant d’appartements retirés du marché de la location privée. Plus le nombre de Airbnb augmente, plus le marché locatif privé se tend. C’est une des causes de l’augmentation du prix des loyers dans le privé.

Le second problème est la finalité qui va de l’exploitation commerciale au complément de revenus. Certains se sont lancés dans de véritables petites entreprises, achètent des biens immobiliers avec cette seule finalité. Une des solutions serait de limiter le nombre de biens louables en Airbnb par foyer fiscal, (trois par exemple). Par contre il ne faut pas prendre de mesures aveugles car pour de nombreux foyers il s’agit d’un complément de revenus qui permet juste d’améliorer un niveau de vie sans cesse attaqué par des taxes et autres impôts.

Enfin il ne faut pas oublier que cette classe moyenne qui économise sur son budget hébergement est celle qui fait les beaux jours de nos restaurateurs limonadiers, celle qui consomme les loisirs et qui fait aussi travailler le boulanger et l’épicier du coin.

Sans compter ces petits revenus complémentaires de la voisine qui fera le ménage avant chaque arrivée ou de la personne qui viendra faire l’accueil à la place du propriétaire.

C’est tout cela Airbnb. Alors Pour ou contre ?

Hommage à Christine Renon

 

« Epouvantablement fatiguée » et « épuisée ». C’est par ces mots d’usure que Christine Renon se décrit dans une lettre d’adieux adressée à une trentaine de ses collègues de l’Éducation nationale. Cette directrice d’une école maternelle à Pantin a rédigé et envoyé ce courrier samedi 21 septembre, avant de se suicider dans le hall de son établissement où elle a été retrouvée le lundi suivant.

Cela faisait 30 ans qu’elle exerçait ce métier. Le manque de soutien de la part de l’État, le rythme scolaire des enfants, le manque d’outils de travail ont eu raison d’une directrice épuisée par sa profession. Il lui arrivait même d’ acheter avec son argent des fournitures scolaires, fatiguée de les réclamer..

Cette lettre qui incrimine le fonctionnement de l’Éducation nationale, cause principale de ses maux.

Pourtant selon ses paires rien ne laissait présager un tel geste de sa part. En plus de sa lourde charge de directrice elle était membre du syndicat Snuipp.

Par ses derniers écrits, Christine Renon a levé le voile sur le malaise qui gangrène la profession de directeur d’école.

Elle a donné sa vie pour l’Éducation nationale. Elle avait un combat, ses élèves.

#pasdevagues disait on il y a quelques mois. La marche silencieuse d’hier, 5 octobre, démontre que 15 jours après l’émotion est intacte. Ce geste ne peut pas rester sans suite.

Vers le zéro déchet : Et si on utilisait les poules ?

 

Et si on utilisait les poules comme à Vence pour réduire nos déchets ménagers ? La question mérite d’être posée lorsque l’on sait que les poules sont capables de recycler 30% de nos déchets organiques, mieux qu’un composteur puisque les poules recyclent aussi des restes d’aliments cuits.

Si on peut difficilement imaginer une poule sur un balcon de la rue de Rivoli, il faudrait réaliser une cartographie de la ville. Il y a des zones où cela n’apporterait aucune nuisance.

Une maison pour les aidant à Nice !

 

C’était l’une des propositions qui revenait fréquemment sur la plate-forme citoyenne Nice au Cœur.

Le maire de Nice l’a fait et l’a inauguré hier. Je ne peux que m’en réjouir.

L’enjeu est très important puisque l’on évalue à plus de 50 000 le nombre d’aidants sur Nice dont la moitié à peine sont salariés et dont plusieurs milliers sont des enfants souvent issus de familles monoparentales.

On ne met pas assez en valeur le rôle des aidants qui sont la clef de la politique de maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Sans eux le nombre de demandes de placements en EHPAD exploserait tout comme le coût du vieillissement.

Mais les aidants doivent être aidés. Ce sont souvent les conjoints également vieillissants, les enfants souvent en fin d’activité professionnelle ou en début de retraite, parfois les petits-enfants ou les voisins. Ils complètent utilement le travail des services de soins à domicile et des aides ménagères

Ce sont eux qui ont la responsabilité de la permanence de la présence. Cela entraîne chez certains des phénomènes dépressifs, voir des prises de psychotropes. Ils doivent être mieux formés, mieux encadrés. Ils doivent avoir un droit au repos, quelques jours par trimestre.

Dans une société plus solidaire et plus humaine, ils ont une place essentielle.

 

Transports publics, Régie Ligne d’Azur, Ligne 2 du Tram : suite du feuilleton !

Dès la fin de la première semaine de septembre, notre groupe a été le premier à alerter le président de la métropole sur les difficultés auxquelles se trouvaient confrontés les usagers des transports publics.

Et nous avons obtenu un certain nombre de résultats positifs tout simplement parce que nous portions avec Paul Cuturello et Christine Dorejo une parole juste.

Autant le dire avec clarté ce nouveau schéma de transports a dû être pondu par un technocrate qui ne doit pas utiliser souvent les bus pour se déplacer. Les correspondances séduisantes sur le papier se révèlent à l’usage désastreuses en terme de temps perdu. La plupart des plaintes des usagers indiquent un temps de trajet doublé, voire plus.

Cette semaine a été aussi folle que la précédente et de nombreuses rumeurs font état d’un colère noire du président de la métropole.

Pour calmer la colère des Niçois, la métropole en est réduite à procéder à de nouveaux ajustements.

Ils portent sur la création de 3 nouvelles lignes.
A compter du 21 octobre la ligne 32 qui reliera Caucade, Sainte Marguerite, Ferber est prolongée pour rejoindre Magnan et la promenade des Arts.
Il y aura aussi la ligne 87 entre l’hôpital l’Archet la gare Thiers et la Promenade des Arts, de 6h à 21h avec une fréquence de 30 mns (attention c’est limite. )
Concernant la ligne 6, tous les trajets vont jusqu’à la Croix de Berra et elle devient une liaison directe avec Magnan.
Enfin le bus de Pessicart, ligne 70 rejoindra la gare SNCF(fréquence 35 mns).

Continuez à nous faire remonter les problèmes non encore résolus, nous porterons votre voix dans l’hémicycle du CUM.

A noter que depuis notre initiative, d’autres candidats potentiels ou déclarés se sont aussi saisis du dossier. Je tiens simplement à signaler que le retour à l’ancien schéma de transport de l’avant 2 septembre n’est ni possible ni souhaitable.

Pas possible car le verdissement prématuré des couloirs de bus qui relevait plus de préoccupations électorales qu’écologiques ne permet plus aux bus de les emprunter. Ils rentrent dans le flux de circulation, ce serait de nouveaux embouteillages, une perte de fiabilité horaire totale, bref une belle pagaille.

Pas souhaitable parce que la ligne 2 du tram demeure une avancée importante, mal exploitée aujourd’hui parce que ce nouveau schéma de transports a été pensé comme une substitution de la ligne 2 aux bus alors qu’il aurait dû être pensé en complémentarité. C’est l’erreur politique fondamentale commise par le président de la métropole.

Fouzia Ayoub, Annie Promonet, Elena Sanfilippo, Nicolas Delaire, Michele Viale, Françoise Assus-Juttner, Jean-Jacques Palos, et vous tous.