Le rapport 2010 du secours catholique et notamment son éclairage sur la pauvreté en PACA et la jeunesse.

 

Cette étude sur l’évolution de la pauvreté en France souligne en particulier l’extrême précarité qui touche les jeunes de 18-25 ans, catégorie la plus pauvre de la société.

L’enquête propose également un focus sur les caractéristiques régionales

En 2010, le Secours Catholique a dû traiter 628 800 situations de pauvreté, c’est-à-dire de personnes ou de familles en grande difficulté. Compte tenu de la composition des familles rencontrées, ces situations concernent environ 1 492 000 personnes, dont 790 000 adultes et 702 000 enfants. Bien que le nombre de situations reste quasi stables, contrairement aux prévisions, la somme des personnes concernées par ces situations augmente, elle, de 2,3%.  Cette évolution vient aussi du fait que le Secours Catholique rencontre de plus en plus de familles.

La proportion de situations déjà connues passe de 33,5% en 2009 à 35%. Cette légère augmentation est un signe de la persistance des difficultés rencontrées par une partie des ménages. Ainsi, 29,2 % des ménages rencontrés en 2010 sont de nationalité étrangère. Ceci marque une progression de 10 points depuis 1999. La part des familles monoparentale (femmes) avec enfants augmente (50,4% en 2009 contre 52,7% en 2010) et les enfants sont plus nombreux (2,17 par famille)

Les personnes rencontrées sont particulièrement exposées à la solitude puisque 71%  vivent sans conjoint, 61% n’ont pas de proches présents auprès d’eux et 81% n’ont aucune activité collective. L’isolement et la pauvreté s’aggravent mutuellement. Sans conjoint ou famille, il n’y a pas d’appui affectif. Le partage des tâches, ainsi que la mutualisation des ressources et des dépenses n’existent pas.

Parmi les populations faisant appel au Secours Catholique, il existe une part significative de personnes travaillant en CDI à plein temps. Cette présence traduit l’incapacité du CDI à plein temps à garantir un niveau de vie décent. Quant à la forte présence des emplois autres que le CDI, elle montre bien la fragilité de ces emplois, qui sont ceux où l’on trouve le plus de « travailleurs pauvres » et parmi eux, plus de femmes.

Les bénéficiaires du RSA dans l’ensemble des situations rencontrées sont en nette augmentation. La possibilité de cumul du RSA avec une activité salariée (RSA-Activité cumulable avec le RSA-Socle) en est la principale raison. Les bénéficiaires du RSA-Socle seul (sans activité professionnelle ou en recherche d’emploi non indemnisée) fréquentent beaucoup plus les accueils du Secours Catholique que ceux du RSA-Activité. Ces derniers perçoivent en effet un revenu médian supérieur de 20%. Les ménages qui cumulent le RSA avec un revenu d’activité parviennent mieux à s’en sortir que ceux qui n’ont pas de revenu d’activité. La différence est importante (Revenu moyen des ménages rencontrés en 2010 : 1034 Euros pour les premiers contre 839 Euros pour les derniers) mais le montant reste faible et ne permet pas aux ménages de s’en sortir par eux-mêmes, puisqu’ils s’adressent au Secours Catholique. Et malgré leur désir de travailler, nombreux sont ceux qui ne trouvent pas d’emploi et doivent se contenter du RSA socle.

Avec l’écoute qui brise l’isolement, la première demande concrète concerne l’alimentation (53,3% des demandes). Après avoir payé leurs factures, beaucoup n’ont même plus de quoi se nourrir.

Le Secours Catholique constate que les jeunes sont proportionnellement plus représentés dans les centres d’accueil qu’ils ne le sont dans l’ensemble de la population. Il s’agit de la tranche d’âge la plus fragile puisqu’elle se situe dans cette difficile transition entre la dépendance et l’autonomie : elle cumule donc tous les risques.  Les jeunes sont bien plus souvent des « premiers contacts », venant au Secours Catholique de leur propre initiative. Ils sont rarement adressés (et donc suivis) par les services sociaux. La courte durée de leur situation professionnelle, de l’occupation de leur logement, ou de leur séjour en France augmente leur précarité. Les jeunes souffrent d’un manque de ressources quelles qu’elles soient. L’emploi, et surtout l’emploi durable (malgré un niveau de formation plus élevé que les plus âgés) est difficilement accessible. Les transferts sociaux sont quasi inexistants et très peu ont accès au logement social. Même l’accès au parc privé reste difficile (malgré les garanties Loca-Pass), du fait des exigences de garanties des bailleurs privés. Dans cette phase de difficile transition, l’Etat et les employeurs sont relativement absents. Seule la famille, autant qu’elle le peut, joue son rôle de providence, même quand cela la met elle-même en difficulté.

Le marginal en rupture sociale existe toujours (17% de jeunes en extrême précarité) mais il côtoie désormais d’autres profils :

–                Les jeunes en recherche d’emploi, étudiants ou en formation (21%), pour la plupart des hommes, célibataires, en rupture familiale, ayant de grosses difficultés à accéder à un logement stable, et pouvant donc facilement basculer dans la catégorie des marginaux.

–                Les jeunes travailleurs pauvres, majoritairement des femmes au chômage indemnisé ou en emploi précaire (14%). Leurs ressources très irrégulières les fragilisent et ne leur permettent pas d’avoir une vie décente malgré leurs revenus.

–                Les jeunes mères célibataires bénéficiaires du RSA (22%). Ces femmes ne bénéficient que de transferts sociaux. Elles sont souvent locataires dans le parc social.

–                Les jeunes familles étrangères qui vivent en habitat très précaire (9%),

–                Les ménages français qui basculent dans la pauvreté après un accident de la vie (17%).

Le taux de pauvreté 2008 en région PACA (15,4%) était également supérieur à celui de la Francemétropolitaine. En 2010, le Secours Catholique a du traiter 33 430 situations de pauvreté dans notre région. Les ¾ de ces situations étaient de nouveaux contacts (maximum des régions) et la proportion de situations vivant en milieu rural augmente (5,4% en 2009 contre 10,1% en 2010). La part des étrangers dans les accueils est assez importante et concerne principalement les ressortissants des pays du Maghreb, bien que cette part (17,6%) soit en légère diminution par rapport à l’année précédente (18,6%). 48,7 % de ces étrangers en situation de pauvreté disposent d’ailleurs d’un titre de séjour en règle. Les hommes seuls sont particulièrement nombreux dans les accueils (35,9%), bien au delà de la moyenne métropolitaine (24,9%).

Les couples avec et sans enfants représentent les proportions les plus faibles de toutes les régions, comme si, en PACA, le fait d’être un couple constituait plus qu’ailleurs une protection contre la pauvreté. Les appuis familiaux semblent par contre plus rares que dans d’autres régions. Le parc social est peu dense en PACA et ceux qui n’ont pas la chance d’y accéder sont très pénalisés dans le parc privé. La proportion des bénéficiaires du RSA  a augmenté. L’emploi étant rare, il s’agit le plus souvent du RSA-Socle. Le revenu moyen mensuel des ménages rencontrés dans la région (842 Euros) se situe nettement au-dessous de la moyenne métropolitaine (915 Euros).

59,1 % des ménages accueillis ont des impayés, le montant médian de ces impayés (824 Euros) augmente et atteint presque le niveau du revenu moyen mensuel. La majorité des impayés porte sur les loyers.

En conclusion, le Secours Catholique constate à quel point notre pays ne mobilise pas tout le potentiel de sa jeunesse.

Etre jeune, c’est avant toute chose être en période de transition et de construction personnelle. Ce passage sera fructueux pour certains jeunes, difficile pour d’autres, voire quasi impossible pour quelques-uns. Pendant longtemps, cette période a été globalement prise en charge par les familles, complétées par de nombreux lieux d’ « éducation populaire », laissant la puissance publique en acteur discret. Aujourd’hui, avec la faible évolution du pouvoir d’achat depuis une trentaine d’années, le manque d’emploi, les crises économiques successives et l’évolution des familles, la réalité a changé.

 

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Quand Noah secoue le cocotier du dopage

 


Les propos de Yannick Noah ont soulevé chez les bien pensants où les institutionnels comme Joseph Blatter ou David Douillet un veritable tollé.

Que Yannick Noah soit un provocateur n’est pas nouveau, mais qu’il dise certaines vérités non plus!  Bien sur je suis contre la légalisation du dopage parce qu’il s’agit d’un véritable problème de santé publique et qu’il ne peut être  imaginable de laisser penser à un jeune que le seul moyen d’y arriver, c’est « d’en prendre ».  mais à contrario ce n’est pas être jaloux comme je l’ai lu que de s’interroger  sur les raisons de l’actuelle domination du sport espagnol. L’Espagne domine de  façon presque insolente le sport mondial actuellement. enfin, certains sports. Champions du monde et d’Europe de football ( mais les français ont aussi accompli cet exploit en 1998 et 2000) , vainqueur de la Ligue des champions avec Barcelone ( mais l’argent aide à construire de grands clubs), champions d’Europe de basket ball (en battant la France en finale), vainqueurs des Tours de France 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 avec Oscar Pereiro, Carlos Sastre puis Alberto Contador (embourbé dans une affaire de controle positif, ce qui n’enlève rien à sa grande classe), vainqueurs de Roland-Garros en 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011 avec Rafael Nadal (à la précocité musculaire étonnante et qui commence à connaitre des pepins)…  il est certain qu’il y a là une génération d’athlètes exceptionnels. Ont ils été aidés ou pas?  Yannick Noah pense que les sportifs espagnols ont trouvé la « potion magique ».

En l’occurrence, il a dit ce que beaucoup de monde pense tout bas ! Qu’il pointe du doigt l’hypocrisie n’est pas une mauvaise chose. Mais un espagnol pourrait peut être penser la même chose de notre équipe de handball, de nos nageurs, voire de nos rugbymans étonnament ressucités en finale de coupe du monde après avoir parus moribond contre le Tonga.

Ou l’on est forcé de diverger c’est sur la solution. On  ne peut pas légaliser le dopage.On ne peut même pas l’accepter, y compris pour que tout le monde se batte à armes égales. Rétablir la justice passerait par une véritable lutte contre le dopage au niveau international. C’est en France que nous sommes le plus en pointe avec le suivi longitudinal des athlètes, l’obligation de déclarer leurs points d’entrainement, ce qui vient de provoquer une veritable souillure sur la carrière de Jeannie Longo. En France, personne n’est intouchable. Mais tous les sportifs ne sont pas soumis aux mêmes contraintes et tous les pays ne luttent pas avec le même zèle contre le dopage. « Il y a un vrai problème avec le dopage en Espagne », répétait il n’y a encore pas si longtemps le président de l’Union cycliste internationale Pat McQuaid. En 2006, l’opération de police dite « Puerto »avait révèlé au grand jour l’existence d’un vaste réseau de dopage organisé depuis Madrid par le docteur Fuentes. En décembre de la même année, le médecin espagnol déclarait dans un entretien au Monde avoir eu, outre des cyclistes, de nombreux sportifs « comme clients : athlètes, joueurs de tennis, footballeurs… ». Cette opération Puerto a certainement été une nebuleuse parfaitement organisée qui a fait tomber de grands coureurs cyclistes comme Ullrich ou Basso. Quelques mois plus tard, l’affaire sera classée. En décembre 2010, pourtant,  Fuentes a été de nouveau arrêté, dans le cadre d’une affaire dans le milieu de l’athlétisme cette fois avec l’affaire Marta Dominguez, championne du monde du 3 000 m steeple en 2009 et vice-présidente de la fédération nationale, qui finira par être blanchie comme Alberto Contador.

Les espagnols demeurent les plus laxistes. Nos amis transalpins ont fait un veritable effort. Ils avaient aussi leur docteur, le docteur Ferrari, et les affaires de dopage ont été aussi très nombreuses. On a toujours entendu dire que du temps de la « juve » de Deschamps et de Zidane, la créatine circulait. Et le symbôle de ce drame du dopage fut sans conteste la disparition de Marco Pantani. mais le sitaliens se sont lancés dans une lutte antidopage efficace.

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A Sophia, pour l’économie sociale et solidaire

 

 

Je suis allé ce matin à Sophia Antipolis ouvrir une journée de travail organisée par le Réseau Local d’accompagnement du 06, réalisée en partenairiat avec le PRIDES CARMA.

Je vais régulièrement affirmer ma présence et donc mon soutien à des manifestations qui vident à développer l’economie sociale et solidaire, d’abord parce qu’elle représente mes valeurs mais aussi un réel axe de développement économique et donc d’emploi.

Voci dans un premier temps ce que j’ai dit là-bas au nom de notre président Michel Vauzelle, puis je vous expliquerai ce qu’est ce RLA et tout l’argent que nous investissons dans ses partenaires, sans doute de l’argent gaspillé aux yeux de l’UMP mais en tout cas pas aux miens. Le tout représente 143000 euros.

« Mesdames, Messieurs,

 C’est un grand plaisir pour moi de représenterla Régionà ce Forum « réseau local d’accompagnement » qui se tient aujourd’hui dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire. Je tiens à remercier l’ensemble de nos partenaires qui se sont associés pour constituer ce réseau et mettre en œuvre le Dispositif Régional d’Accompagnement (DRA) dans notre département. S’inscrivant dans le PROGRamme régional de développement de l’ESS (PROGRESS) et dans le souci de mettre en place un environnement favorable au développement de l’ESS et de ses entreprises sur les territoires, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur soutient depuis 2008 la mise en place de tels réseaux d’accompagnement.

 Composé de 8 structures et animé par la Claie 06, le Réseau local d’accompagnement des Alpes Maritimes apporte un soutien précieux et coordonné aux structures d’économie sociale et solidaire dans le développement, la structuration et la professionnalisation de leurs activités.

 Le développement de l’économie sociale et solidaire est soutenu depuis plusieurs années par la Région dans le cadre du Plan régional pour l’emploi et du schéma régional de développement économique. Conformément à la volonté et aux engagements du président VAUZELLE, cette ambition est réaffirmée et un nouvel élan a été donné à cette dynamique par le vote en 2011 du Contrat Régional pour l’Emploi et une Economie Responsable (CREER).

Ce contrat permettra de mobiliser la Région autour de la 1ère de ses ambitions : « Maintenir et créer des emplois ». CREER oriente l’intervention régionale vers la construction d’une économie visant à satisfaire les besoins des habitants, des usagers, des consommateurs, des salariés et non pas à maximiser les profits financiers mais à faire du développement local durable. L’objectif de CREER est de développer l’action régionale en faveur de l’emploi afin de parvenir à la création de 10 000 nouveaux emplois soutenus chaque année par notre collectivité. Ainsi, La Région continuera à aider la création d’emplois d’utilité sociale, en prise directe avec le développement local.

De même, l’accompagnement à la création d’activité sera renforcé. CREER se donne comme objectif  de rendre plus simples et cohérents les parcours des créateurs. L’enjeu est d’améliorer le taux de survie des entreprises créées, de minimiser les taux d’incidents en matière de prêts et de garanties d’emprunts régionaux et par la même de favoriser le maintien et la création d’emploi sur notre territoire.

Dans la même logique, le Contrat d’Expérimentation pour le Développement Responsable de l’Emploi (CEDRE) est mis en place. Il permet de soutenir la croissance d’entreprises locales, socialement responsables, à fort potentiel de développement économique et d’emplois.

Au regard de l’ensemble de ces enjeux, le Réseau Local d’Accompagnement des Alpes Maritimes constitue un outil pertinent et original. Il permet tout à la fois une meilleure lisibilité de l’offre de services d’accompagnement sur notre territoire, son renforcement, la construction de parcours adaptés et coordonnés et, enfin, la mise en cohérence des dispositifs existants. La Région remercie l’ensemble des acteurs du réseau pour ce travail en « intelligence collective » au service du territoire. Je tiens donc à tous vous saluer pour votre implication et votre engagement dans cette démarche. Je tiens à remercier particulièrement l’organisateur de cette journée, la CLAIE 06, association qui constitue un centre de ressources incontournable et essentiel pour le territoire et pour le développement d’une économie sociale et solidaire.

Je vous souhaite donc plein succès pour la poursuite de vos activités et vous assure que vous pourrez compter sur le soutien de la Région en tant que partenaire, certes exigeant mais fidèle. Je déclare le forum ouvert ».

Le bénéficiaire : le « réseau local d’accompagnement » des Alpes Maritimes

Créé en 2008 dans le cadre des dispositions du PROGRESS et la mise en place du dispositif Régional d’Accompagnement (DRA), le Réseau Local d’Accompagnement (06) réunit un ensemble d’acteurs en capacité d’offrir des outils souples et pratiques pour les porteurs de projets et les structures qui souhaitent développer ou consolider des activités d’utilité sociale.

L’originalité de ce dispositif d’accompagnement répond aux spécificités du secteur de l’ESS, à plusieurs niveaux :

* la mise en place d’un réseau entre les différents acteurs de l’accompagnement pour répondre aux caractéristiques du secteur qui le différencie de l’économie classique, que ce soit au niveau des activités (utilité sociale, sociétale ou environnementale du bien ou service produit), des modes d’organisation (projets collectifs), du cadre de valeur (gouvernance démocratique, ancrage territorial,…), et de la variété des statuts mêmes ;

* mettre en place une collégialité entre ces différents professionnels de l’accompagnement afin qu’ils coordonnent leurs interventions sur le territoire, qu’ils mutualisent leurs outils, qu’ils proposent de manière collective et cohérente un plan d’accompagnement pertinent aux différents acteurs qui les sollicitent, en réponse aux besoins repérés par le biais d’un diagnostic efficace.

Le RLA 06 est animé par l’association CLAIE 06, qui s’est positionnée à la fois sur l’activité d’animation du réseau (organisation et animation du collectif, communication, porte d’entrée, …) et de réalisation de diagnostics auprès de porteurs de projets.

 Il est constitué par ailleurs par 7 autres acteurs de l’accompagnement, que sont :

  * l’Association pour la Promotion et la Professionnalisation de l’Animation Sportive et Culturelle dans les Alpes Maritimes (APASCAM) ;

  * Le Comité Régional Olympique et Sportif de la Côte d’Azur (CROS)

  * La Maison des Economies Solidaires (MEDS).

  * Le Pôle d’Economie Solidaire (PECOS)

  * Energies Alternatives des Alpes Maritimes (EA06) :

  * La NEF

  * Logis des Jeunes de Provence

Le RLA constitue une plateforme d’accompagnement de niveau départemental. Chacun se positionne dans le collectif sur une ou plusieurs étapes de l’accompagnement. Ces étapes, répondant aux différents besoins des structures, sont les suivantes :

 L’appui à l’émergence, l’accueil et le pré-accueil : Temps d’information et de sensibilisation ; entrée dans le parcours d’accompagnement ou réorientation ; premières recommandation pour passer de l’idée au projet ;

L’appui à la création : Cet appui pourra se faire par sessions collectives, mais principalement par entretiens individuels et devra permettre au porteur d’inscrire au mieux son projet dans le cadre de l’ESS, d’acquérir une méthodologie, de définir et vérifier la viabilité du projet dans tous ses aspects (économique, technique, financier, juridique et social, …). Elle permet en outre d’accompagner le porteur dans la définition d’une stratégie de communication et dans l’installation de son activité.

Cette étape fait l’objet d’une contractualisation entre le porteur et la structure d’accompagnement.

Le diagnostic : identification de la problématique, du besoin. L’objectif est de mettre à jour chez les structures bénéficiaires de façon objective, les points de forces / faiblesses de l’activité dans toutes ses dimensions (gouvernance, utilité sociale, relations à l’environnement, organisation interne, gouvernance, modèle économique…). Cette étape s’adresse prioritairement à des structures en consolidation / développement, d’au moins 3 ans d’existence.

L’appui à la consolidation : Cette étape permet d’accompagner les structures dans des périodes de mutations, de redéfinition d’un projet ou d’un modèle d’organisation ou encore un changement d’échelle. J’insiste tout particulièrement sur ce 4eme point comme je l’ai fait en prononcé de mon discours ce matin parce qu’il est capital. les entreprise accompagnées passent beaucoup mieux le cap fatidique des 3 ans que celles qui ne le sont pas.

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Suppression du conseiller territorial au Sénat

 

Après l’adoption en première lecture vendredi 4 novembre d’une proposition de loi modifiant la procédure d’achèvement de la carte intercommunale, le Sénat poursuit son travail au service d’un acte III de la décentralisation.

Dans la nuit du mercredi 16 novembre en effet, les sénateurs ont voté par 179 voix contre 136 en faveur d’une proposition de loi abrogeant le conseiller territorial.

Pierre angulaire de la pseudo réforme gouvernementale, création électoralo-politique, homo sarkozus bicéphale à la fois conseiller général et régional, cumulard institutionnalisé, pourfendeur anticonstitutionnel de la parité, élu dispendieux qui aurait pu coûter jusqu’à 1 milliard d’euros, ce conseiller territorial, qui avait subi jusques aux foudres de la droite a donc été supprimé par la majorité de gauche du Sénat, fidèle à ses engagements de campagne. Il faut se féliciter de l’abrogation de ce symbole de la régression démocratique voulue par le gouvernement.

Il faudrait maintenant que  l’Assemblée Nationale inscrive le texte du Sénat à son ordre du jour, afin que la suppression du conseiller territorial puisse être définitivement adoptée par les deux chambres. C’est une autre paire de manches !

 

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PS EELV Il vaut mieux un accord a minima que pas d’accord du tout

 

J’ai vu la presse minimiser l’accord qui vient d ‘etre conclu entre le PS et EELV. Il faudrait peut etre qu’elle se penche sur la manière dont nos régions sont gouvernées par des exécutifs en alliance a gauche entre le PS EELV et le Front de gauche. Dans notre région il y a un accord de ce type avec les écologistes. Un accord qui acte les désaccords . En PACA c’est le cas avec le projet ITER par exemple, soutenu par le PS, et combattu par les écologistes. Cela n’empêche pas par ailleurs une bonne gouvernance. Voici donc les principaux points du « contrat de mandature » sur lequel le PS et EELV se sont mis d’accord mardi en cas de victoire de la gauche à la présidentielle de 2012 :

EUROPE, MONDE, IMMIGRATION

– Contrôle public des banques, taxe sur les transactions financières de 0,05%, agence publique de notation sous l’égide de l’Eurogroupe, « lutte acharnée pour la suppression des paradis fiscaux ».
– Repenser le rôle et les missions de la BCE, harmonisation fiscale, convergence sociale, augmentation du budget communautaire, taxe carbone aux frontières de l’Europe.
– Retrait des troupes d’Afghanistan d’ici fin 2012.
– Réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et abrogation des lois d’exception, processus de régularisation pour les travailleurs étrangers, lutte contre les réseaux d’immigration illégale.

NOUVEAU MODELE ECONOMIQUE, SOCIAL et ECOLOGIQUE

– Retraites : conférence sociale Etat-patronat-syndicats pour remettre à plat la réforme Sarkozy-Fillon. Retraite à 60 ans à taux plein pour ceux qui ont commencé tôt ou ont eu des métiers pénibles.
– « Travailler tous, travailler mieux » : création d’emplois d’avenir, lutte contre le décrochage des jeunes et les « stages abusifs »
– Encourager les filières d’avenir (agro-ressources, éco-construction, etc.), banque publique d’investissement, loi cadre sur l’économie sociale et solidaire.
– Favoriser la création de 600.000 emplois verts (isolation thermique, énergies renouvelables, etc.).
– Débat national sur l’agriculture, la pêche et l’alimentation dès 2012.

REFORME FISCALE

– « Rendre l’impôt plus juste ».
– Revenus du capital soumis au même barème d’imposition que les revenus du travail. Rapprochement impôt sur le revenu et CSG qui fera reposer l’effort sur les revenus les plus élevés.
– Allègement de l’impôt sur les sociétés pour « celles qui investissent », pénalités pour « celles qui distribueront leurs profits ». Mise à plat des niches fiscales et sociales.
– « Revenus extravagants soumis à une tranche d’impôt sur le revenu exceptionnelle ».
– Contribution climat-énergie (taxe carbone).

– « Revenus extravagants soumis à une tranche d’impôt sur le revenu exceptionnelle ».
– Contribution climat-énergie (taxe carbone).

TRANSITION ENERGETIQUE

– Loi-cadre sur la transition énergétique avant l’été 2013.
– Plan national de réduction de la consommation d’électricité (rénovation énergétique des bâtiments).
– Réduction de la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025.
– « Fermeture progressive de 24 réacteurs » (sur 58 + 1 EPR, ndlr), « arrêt immédiat de Fessenheim ».
– « Aucun nouveau projet de réacteur ne sera initié ».
– « Reconversion à emploi constant de la filière de retraitement et de fabrication du MOX ».

EDUCATION, POUVOIR D’ACHAT

– Dès 2012, « plan pluriannuel de recrutement de professionnels – enseignants, conseillers d’éducation… »
– « Conférence salariale annuelle tripartite » sur les salaires, « rattrapage du pouvoir d’achat du smic et des minima sociaux », « abandon de la Révision générale des politiques publiques ».

POINTS DE DESACCORD

« Avenir » du chantier de l’EPR de Flamanville et « opportunité » de l’aéroport de Notre Dames des Landes.

INSTITUTIONS

Réforme du mode de scrutin aux élections législatives avec une dose de proportionnelle.

LEGISLATIVES (texte à part)

Un groupe parlementaire a été obtenu par EELV: accord portant sur plus de 60 circonscriptions pour les écologistes avec « 25 à 30 députés » en cas de victoire de la gauche, et 15 dans le cas contraire, selon EELV.

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