Arméniens : se mobiliser contre le négationnisme.

Toute ma solidarité et celle de Nice au Cœur à la communauté arménienne de Nice et de France, touchée cruellement par la profanation de la statue de Komitas, érigée à Paris en hommage aux victimes du génocide arménien et aux résistants arméniens morts pour la France.
Je suis fier que la France ait été la 1ere nation à reconnaître officiellement par une loi avec un article unique, le génocide arménien, sous le gouvernement de Lionel Jospin.
Nous devons remercier la communauté arménienne qui a contribué à la résistance avec notamment sa figure emblématique, Missak Manouchian, qui sera exécuté par les Nazis au mont Valérien avec 22 membres de son groupe
Comment peut on à ce point bafouer l’histoire et ignorer ces vies sacrifiées pour notre liberté.
Aux incultes et aux fanatiques, je vous propose d’opposer un monument de notre littérature qui a écrit « Strophes pour se souvenir »en hommage au groupe Manouchian : Louis Aragon.
Strophes pour se souvenir »
Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.
Louis Aragon, parce que la culture triomphera toujours de la haine.

Il y a 76 ans, Nice se libérait !

C’est toujours une vive émotion que le 28 août pour les niçois nicois.es.
C’est une date très importante de l histoire de notre ville.
Bien sûr, en raison du Covid, ce 28 août ne ressemble à nul autre. Mais la date reste celle de notre fierté collective parce que Nice s’est libérée seule, parce que Nice a été libérée par ses mouvements de résistance.
La libération de Nice a lieu le 28 août 1944 à la suite d’une insurrection armée décidée par la Résistance au Palais Stella le 27 au soir pour le lendemain, à 6 heures du matin
Au départ, les insurgés n’étaient qu’une centaine , mais leur nombre ne cessa de croître tout au long de la journée, multipliant les points de contacts avec l’armée allemande
Aussi à la fin de la journée, l’occupant allemand abandonna la ville.
L’objectif était atteint. Il s’agissait d’éviter des affrontements entre les Allemands et les Américains, des échanges d’artilleries meurtriers qui auraient été meurtriers pour la population civile et le patrimoine architectural niçois.
Les Alliés étaient à Saint Laurent du Var attendant l’ordre de franchir le Var pour libérer Nice. Ils ne savaient rien de l’insurrection et les insurgés et n’aidèrent en rien à cette libération.
Ce soir nous nous retrouverons pour un concert sur la parvis de la gare du Sud pour fêter nos héros.