Article 20 Minutes
Article Nice Matin
J’ai tenu ce matin une conférence de presse pour confirmer, chiffres à l’appui, que Christian Estrosi est bel et bien le « Fils de Nice, Père de la dette ».
1/ La très forte augmentation de la dette de la Métropole a fait exploser l’endettement par habitant de tous les Métropolitains et plus particulièrement celui des Niçois.
En 2013, le cumul de l’endettement de la Ville de Nice et de la Métropole portera l’endettement des Niçois à près de 3.200 euros par habitant.
2 / Si on intègre aussi l’endettement par habitant du Conseil Général (héritage de la gestion Estrosi de 2003 à 2008), l’endettement cumulé des Niçois est le plus élevé des grandes villes françaises. Il s’élève fin 2012 à 3.673 €/hab.
3 / Cette mauvaise gestion est confirmée dans le classement publié par « Le Point » en juin 2013 sur la gestion des villes françaises.
Nice pointe à la dernière place des villes de plus de 200.000 habitants.
4/ Christian Estrosi, c’est l’Attila des collectivités, « là où il passe, les finances trépassent ».
Les chiffres démontrent que Christian Estrosi est bien le Père de la dette. Au Conseil Général 06 (de 2003 à 2008) ou à la Métropole Nice Côte d’Azur (2008-2012), il a eu recours à l’endettement dans des proportions extravagantes. 131 millions d’euros de dettes par an au Conseil Général 06 et 147,5 millions d’euros/an à la Métropole !
A titre de comparaison, depuis 1998, le Conseil Régional PACA emprunte 2 fois moins que la Métropole alors qu’il gère un budget de 2 milliard d’euros, deux fois plus élevé que celui de la Métropole.
A la veille de la campagne des élections municipales de mars 2013, je dois aux Niçois une totale transparence sur la situation financière pour ensuite leur présenter un projet tenant compte de cette situation.
Je ne ferai pas de « l’Estrosi de gauche », avec un amoncellement de propositions pharaoniques qui pèseraient encore davantage sur le pouvoir d’achat des Niçois.
Mon programme sera réaliste et cohérent : il répondra aux besoins des Niçois, en tenant compte de la situation financière.
Retrouvez le dossier de la conférence de presse en cliquant sur le lien ci-dessous :
En se faisant livrer, par huissier, les perspectives du projet de reconversion du stade du Ray, Christian Estrosi a transformé la séance du Conseil Municipal du vendredi 11 octobre en mauvais théâtre de boulevard. Ce n’est, malheureusement, pas la première fois .
Il a toutefois inauguré un genre inédit: celui du dénouement avant les premiers actes. Les Niçois ont certainement apprécié la découverte des résultats de la concertation sur le Ray avant d’avoir exprimé leur avis. En effet le maire prend une délibération pour ouvrir une concertation publique, mais nous montre déjà un croquis ou un groupe scolaire remplace la célèbre « Populaire Sud » du stade du Ray, Il fallait quand même oser !
Les perspectives ont été reproduites, samedi 12 dans la Presse. Conformément à la législation sur les droits d’auteur, les reproductions ont mentionné le nom du réalisateur : le Cabinet Golem-images.
Deux commentaires s’imposent.
Premier commentaire : toute la France travaille sur le projet de reconversion du Ray, sauf les Niçois.
L’étude de 2010 d’un montant de 200.000 euros; mais interrompue pour raisons méconnues, avait été confiée à un groupement dirigé par un bureau d’études parisien (SETEC) et comprenant des architectes parisiens (le Cabinet Richez), des ingénieurs parisiens (BBC énergie), des avocats Montpellierains (SCP Charrel et Associés), ou encore un cabinet parisien spécialisé en urbanisme et immobilier de commerce (convergences-cvl).
Cette fois, un cabinet marseillais, Golem-images a été chargé de réalisé les perspectives du nouveau projet.
L’auto proclamé « Fils de Nice » est victime du syndrome de l’herbe verte, toujours plus verte ailleurs que chez soi. Il ne cesse de confier la réflexion sur le Ray à des Cabinets extérieurs, en négligeant l’expertise niçoise. C’est une erreur grossière : l’avenir de Nice et du Ray repose sur les compétences des nombreux talents Niçois, en matière d’études, d’urbanisme, d’architecture et de perspectives.
Deuxième commentaire : la confusion s’ajoute à l’opacité.
Spécialisé dans les rendus d’architecture , Golem-images réalise son travail à partir de plans d’architectes.
De deux choses l’une :
Soit, Golem-images a établi les perspectives à partir des plans de l’étude de 2010 soit disant interrompue et dans ce cas là, les résultats de cet étude sont toujours d’actualité. On aimerait alors les connaître.
Soit Golem, a établi les perspectives à partir d’autres plans et dans ce cas là, une nouvelle étude a été confiée à un autre cabinet d’architecture. On voudrait alors, connaître le marché d’études et les travaux d’études.
Nous avons jusqu’à présent dénoncé l’opacité de la Mairie. Force est de constater que la confusion la plus totale s’ajoute à l’opacité.
Pour conclure, il est piquant de rappeler qu’avec un humour douteux, Monsieur Estrosi s’est amusé, pendant le conseil municipal à parler de moi avec le vocable : «le grand confus». La répétition insistante de cette mauvaise formule indigne et dédaigneuse m’invite à penser que Christian Estrosi s’est abandonné à un exercice de défoulement de sa propre confusion selon le processus de « projection » bien identifié en psychanalyse.
L’avenir du Ray est un enjeu majeur pour la Ville et pour la Métropole. Il est temps que cet avenir soit envisagé dans un cadre de raison, de clarté et de transparence, avec les talents niçois, plutôt que des ressources externes.
Nous nous y emploierons.
Signé : le grand confus qui a les idées claires