La Villa Beau Site est en péril

Ne laissons pas ce patrimoine se détériorer.
Mon attention a été attirée sur la Villa Beau Site qui se trouve au 17 boulevard du Mont Boron à Nice, œuvre de l’architecte Sébastien-Marcel Biasini qui a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par un arrêté du 27 juillet 1987
Cette villa, emblématique de la belle époque, léguée à l’institut de France en 1988, puis vendue à un particulier est laissée à l’abandon depuis près de 30 ans. Elle se détériore et nécessite que des mesures de protection soient mises en œuvre dans les meilleurs délais afin de la préserver.
J’ai demandé au préfet de région d’accélérer les moyens juridiques dont il dispose pour que cesse ce crève-cœur, à savoir,
saisir l’autorité judiciaire pour obtenir l’autorisation de pénétrer dans cette propriété privée avec l’architecte en chef territorialement compétent afin de dresser un constat de l’état de péril. Ensuite une procédure de mise en demeure et de travaux d’office à effectuer pourra être engagée.

Michel Rocard

Je vous donne rendez-vous jeudi 29 octobre à partir de 17 heures à la librairie Brouillon de Culture, rue Hôtel des Postes où Pierre

Pierre-Emmanuel Guigo

dédicacera son livre, une biographie de Michel Rocard (remarquable au passage)

J’espère vous voir nombreux à cette occasion.

Haut Karabarh : soutien au peuple arménien et à la communauté arménienne de Nice.

Le Haut Karabarh est le théâtre d’un regain de violences.
Je connais bien cette situation dans la mesure où j ai conduit entre 2004 et 2015 quatre délégations de la région PACA en Arménie dans le cadre d’une convention de coopération décentralisée.
Ce territoire un peu plus petit que l’Ile-de-France, peuplé d’environ 150.000 habitants, est officiellement situé en Azerbaïdjan mais peuplé en grande majorité par des Arméniens et contrôlé militairement par des forces séparatistes et arméniennes.
Le Haut-Karabagh a lui-même proclamé son indépendance en 1991, mais n’est reconnu par aucun Etat-membre de l’ONU, pas même l’Arménie.
Je souhaite qu’un cessez le feu intervienne le plus rapidement possible car il y a un risque de voir ce conflit déraper. Les grandes puissances régionales peuvent s’en mêler qu’il s’agisse de la Russie qui soutient plutôt l’Arménie, de la Turquie qui, sans surprise soutient l’Azerbaïdjan, et de l’Iran qui peut avoir son mot à dire.

Arméniens : se mobiliser contre le négationnisme.

Toute ma solidarité et celle de Nice au Cœur à la communauté arménienne de Nice et de France, touchée cruellement par la profanation de la statue de Komitas, érigée à Paris en hommage aux victimes du génocide arménien et aux résistants arméniens morts pour la France.
Je suis fier que la France ait été la 1ere nation à reconnaître officiellement par une loi avec un article unique, le génocide arménien, sous le gouvernement de Lionel Jospin.
Nous devons remercier la communauté arménienne qui a contribué à la résistance avec notamment sa figure emblématique, Missak Manouchian, qui sera exécuté par les Nazis au mont Valérien avec 22 membres de son groupe
Comment peut on à ce point bafouer l’histoire et ignorer ces vies sacrifiées pour notre liberté.
Aux incultes et aux fanatiques, je vous propose d’opposer un monument de notre littérature qui a écrit « Strophes pour se souvenir »en hommage au groupe Manouchian : Louis Aragon.
Strophes pour se souvenir »
Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.
Louis Aragon, parce que la culture triomphera toujours de la haine.

Mourir un 8 mai

 

S’il y a quelque chose que personne ne maîtrise, c’est bien l’heure et le jour de sa sortie.

Mais il arrive que cela coïncide avec une date symbole. C’est ce qu’il s’est passé pour mon grand père et cela m’a toujours interpellé. Lui qui était un gaulliste acharné, s’en est allé un… 18 juin !

C’est à lui que j’ ai pensé en apprenant la mort de Cécile Rol-Tanguy, l’épouse du colonel Rol-Tanguy, chef des Forces Française de l’intérieur de la région parisienne, connu pour avoir organisé le soulèvement des parisiens avant la libération définitive de Paris grâce au général Leclerc.

Elle même avait joué un rôle important dans la résistance, étant un véritable agent de liaison.

Que cette figure de la Résistance décède un 8 mai, 76 ans après le jour de la signature de l’armistice, illustre l’épilogue d’un destin au service de la France.

Respect Madame.