Afrique, mon rêve!

Badou et moi nous nous connaissons depuis 10 ans maintenant. J ‘apprécié le chanteur, le musicien qui porte des valeurs, de Mandela à Lampedusa, mais surtout l’ homme, tenace, qui a une capacité à construire des projets.
Cette conversation sur l’Afrique, quand nous parlons politique, nous l’avons souvent eu. Ce que ce livre m’a permis de découvrir, c’est la trajectoire de Badou qui l’a amené jusque là dans sa réflexion.
J’ai appris beaucoup sur sa vie, à travers ces entretiens, notamment sur son rêve d’adolescent de devenir footballeur professionnel , son accueil difficile à l’OGCNice, loin de sa famille, demeurée dans la Teranga, sa blessure et son rêve envolé.
«Afrique mon rêve» est l’aboutissement d’une réflexion sur la France et l’exode des jeunes sénégalais vers la France, sur l’incapacité de l’occident à jouer ce rôle d’Eldorado, trop souvent vendu par les passeurs.
Badou Mandiang, lui, croit à un autre avenir pour l’Afrique et pour son Sénégal natal. Il pense que la jeunesse africaine peut réussir sur place. Décolonisation, corruption, fin du franc CFA, développement économique, formation, ce livre chemine entre tous les obstacles pour aboutir à l’Afrique mon rêve.
J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande.

Solidarité avec les réfugiés de Ceuta

Cette belle image de solidarité est la pour nous rappeler que derrière les tensions entre le Maroc et l’Espagne à propos du Sahara Occidental, des milliers de réfugiés ont franchi la frontière de l’enclave de Ceuta et doivent être traité avec dignité.
Honte aux dirigeants qui s’en servent comme moyen de pression diplomatique.

Je souhaite que Moussa soit régularisé

Et j’espère que le préfet des Alpes-Maritimes aura ce geste.
Ce que le patron du « poppies » a fait cette semaine est lamentable.
Faire venir travailler un sans papier à la cuisine sans lui faire comprendre le contexte, le risque qu’il prenait et ce qui pouvait lui arriver est une démarche abjecte.
Aujourd’hui, c’est Moussa qui est la victime collatérale de cette provocation et qui se retrouve avec une Obligation de Quitter le Territoire Français (une OQTF) sous 30 jours , alors qu’il est en France depuis dix ans.

Arméniens : se mobiliser contre le négationnisme.

Toute ma solidarité et celle de Nice au Cœur à la communauté arménienne de Nice et de France, touchée cruellement par la profanation de la statue de Komitas, érigée à Paris en hommage aux victimes du génocide arménien et aux résistants arméniens morts pour la France.
Je suis fier que la France ait été la 1ere nation à reconnaître officiellement par une loi avec un article unique, le génocide arménien, sous le gouvernement de Lionel Jospin.
Nous devons remercier la communauté arménienne qui a contribué à la résistance avec notamment sa figure emblématique, Missak Manouchian, qui sera exécuté par les Nazis au mont Valérien avec 22 membres de son groupe
Comment peut on à ce point bafouer l’histoire et ignorer ces vies sacrifiées pour notre liberté.
Aux incultes et aux fanatiques, je vous propose d’opposer un monument de notre littérature qui a écrit « Strophes pour se souvenir »en hommage au groupe Manouchian : Louis Aragon.
Strophes pour se souvenir »
Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.
Louis Aragon, parce que la culture triomphera toujours de la haine.

C’est la journée internationale des migrants.

 

« Tous les migrants ont droit à une égale protection de tous leurs droits fondamentaux ». Ces principes sont consacrés dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. (…) En cette Journée internationale, j’exhorte les dirigeants et les populations du monde entier à donner vie au Pacte mondial, de sorte que les migrations soient bénéfiques à tous ».

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, 18 décembre 2019

Les migrants ne se déplacent jamais par plaisir. Ils fuient la violence, les conflits, la persécution, l’insécurité, la discrimination, les catastrophes naturelles ou encore la pauvreté.

La mondialisation rendra la migration internationale encore plus importante. La baisse du prix des transports et l’existence de réseaux d’information et de communication et de réseaux sociaux faciliteront encore davantage la mobilité.

Autant nous y préparer

Pendant ce temps, l’union Européenne ignore la situation de la Grèce comme elle a ignoré, un temps, l’Italie avec les conséquences politiques que nous connaissons tous.

Aujourd’hui c’est la Grèce. Les trois camps surpeuplés de Lesbos, Samos et Chios, abritent actuellement plus de 27 000 migrants pour une capacité totale de 4 500. Les migrants y vivent dans des conditions indignes.

Faudra-t-il attendre un retour aux affaires de l’extrême-droite pour que l’Europe se penche « enfin » sur cette situation ?