Caravelle Ajaccio-Nice : enfin la levée du secret défense ?

 

C’était il y a 51 ans, le 11 septembre 1968, la caravelle Ajaccio Nice arrivait au large d’Antibes quand soudainement elle s’abimait en mer sans explication rationnelle. 95 personnes ont perdu la vie.

Depuis des années une thèse circule. L’avion aurait été abattu par erreur par un tir de missile.

Depuis 51 ans la douleur est présente, chaque année, elle s’exprime lors de la commémoration qui se déroule au mémorial de Ferber. Cette douleur ne pourra s’apaiser que si la vérité triomphe.

Les maires de Nice et Ajaccio ne disent pas autre chose dans la tribune qu’ils ont co-signée.

Je salue la décision du président Macron qui a demandé à la ministre des armées, Florence Parly, de saisir la commission de la défense nationale, dernière étape avant la levée du secret défense.

On saura donc peut être bientôt la vérité. La nation la doit aux familles des victimes et s’en grandirait si cette thèse s’avérait juste.

Réseau Ligne d’Azur : une réorganisation trop brutale, prématurée et des ajustements à opérer en urgence

 

C’est le thème de la conférence de presse que nous avons tenu ce matin avec Paul Cuturello et Christine Dorejo.
En voici les points essentiels.

Avec la réorganisation du réseau Ligne d’Azur, ce sont 800 passages de bus environ qui ont été supprimés sur la promenade des Anglais mais cela ne nous a pas empêche de pointer des sujets d’inquiétude.

Un déficit de communication. Cela touche surtout les personnes âgées seules, sans internet. La fracture numérique générationnelle n’a pas été suffisamment mesurée par les équipes de Ligne d’Azur.

Quand on analyse la réorganisation du réseau Ligne d’Azur, on comprend tout de suite qu’il n’y a pas une seule ligne nouvelle. Le principe choisi a été que le tramway remplaçait le bus alors que le bus est complémentaire du tram. Il fallait compléter l’offre de transport et non la substituer.

Les lignes interurbaines interdites d’accès en ville

On note une absence de vision métropolitaine dans la réorganisation du réseau qui a été étudié uniquement sous le prisme municipal.

Toutes les lignes interurbain es venant s’arrêtent soit au CADAM, soit au Parc Phoenix, soit au Grand Arenas avec une correspondance L2.

Avant, il s’agissait de lignes semi-directes qui allaient jusqu’au centre ville. Ce sont de nouveaux voyageurs qui s’ajoutent aux correspondances des lignes collinaires et de la ligne 6 qui rejoignent la L2 à Ferber et à Magnan.

Ce mélange de passagers urbains et interurbains va entraîner une première grosse difficulté à la station Jean Médecin de la L2. En effet, dans le sens extérieur vers le centre ville, la L2 va accueillir progressivement les voyageurs de l’inter urbain, mais pour le retour, dans le sens du centre vers l’interurbain, tout le monde reprend la L2 au même endroit.

Il existe un risque majeur de thrombose à la station Jean Médecin de la L2

Proposition n°1 :

Remettre en service les lignes interurbaines jusqu’au centre ville en attendant la mise en service de la totalité de la L 2 et de la L 3.

Les lignes à effet tram et les lignes essentielles ne parviennent pas à masquer un appauvrissement des dessertes

C’etait le cas à La Trinité, le nouveau réseau de bus pénalisait les habitants. Cela vient d être rectifié.

C’est le cas de la ligne 6, ex lignes 3 et 22, oblige à une correspondance à Magnan avec la L2 pour aller en centre ville. Or, l’ex ligne 3 desservait auparavant Carrefour TNL et le square Normandie Niemen où plus aucun bus ne stationne.

Il y a de nombreux exemples concernant notamment Cessole Gambetta, Riquier et Saint Sylvestre

Tout cela aboutit à un appauvrissement du maillage global.

* La zone de Riquier Arson n’est plus desservie que par un seul bus.

* Plus aucun bus ne circule dans le secteur Raimbaldi, Lamartine, Lépante.

* La nouvelle ligne 17 qui remplace l’ex ligne 12 ne dessert plus l’IUT de Fabron.

* Le lycée Thierry Maulnier n’est plus desservi par le réseau Ligne d’Azur.

* Il en est de même pour la gare centrale SNCF avenue Thiers.

Proposition n°2 :

Faire un certain nombre d’ajustement en urgence. Cela concerne la gare centrale SNCF (avenue Thiers), la gare de Riquier, ces deux gares étant limitées dans leur rôle intermodal, ce qui n’est pas une bonne option et revitaliser le secteur de Riquier qui est le grand perdant de cette réorganisation. Il aurait fallu attendre l’ouverture totale de la ligne 2 avec son terminus au Port pour modifier le dispositif.

D’autres ajustements seront nécessaires, notamment au boulevard Victor Hugo.

Plusieurs personnes m’ont fait remarquer que la distance entre l’arrêt d’Alsace-Lorraine et celui de Jean Médecin était importante, de l’ordre de 850 mètres. Cela pénalise considérablement les personnes âgées ou handicapées. Auparavant, le bus opérait sur la même distance quatre arrêts.

Conclusion, cette réorganisation fait aussi des perdants

Enfin, toutes les interrogations sur la capacité de la L2 à faire face au défi de cette réorganisation ne sont pas levées, la L2 assure une cadence de 4 minutes 30 avec 15 rames en exploitation pour un temps de trajet d’environ 28 mns de l’aéroport et la station Jean Médecin.

La L2 est annoncée pour une capacité de 140 000 voyageurs par jour. Elle assure actuellement 436 trajets sur la journée de 4 heures à 1 heure du matin, soit 218 dans chaque sens. Si l’on divise 140 000 par 436 voyages, on obtient une moyenne de 320 voyageurs par trajet. Or, la capacité maximale d’accueil d’un tram long sur la L2 est de 300 places, sans compter les valises des voyageurs.

Proposition n°3 :

Il ne faut pas être fermé à la discussion et il est possible d’envisager que certaines lignes de bus soient nécessaires en complément aux heures de pointe.

Par ailleurs, des rames supplémentaires doivent être acquises en urgence pour atteindre le cadencement initialement prévu, soit 4 minutes.

Carte « Zou ! », une hausse inadmissible !

 

Le tarif de la carte de transport « Zou ! », à l’adresse des jeunes entre 3 et 26 ans inclus, mise en place par la majorité de Michel Vauzelle passera, dès septembre 2019, de 15 euros à 110 euros. Cela représente une hausse de plus de 700 % pour les nouveaux abonnés. Les anciens abonnés, eux pourront bénéficier d’un tarif préférentiel de 70 euros, soit une hausse de près de 400 %. De qui se moque t’on?

Toutes les justifications avancées par la Région Sud PACA pour tenter d’expliquer cette hausse record ne parviendront pas à justifier l’injustifiable.

Lorsque nous étions en gestion de la Région, nous avions créé cette carte pour développer l’attractivité des transports publics auprès des jeunes, pour mettre en place une mesure sociale et environnementale.

Renaud Muselier et Christian Estrosi viennent d’effectuer un braquage sans précédent dans le porte-monnaie des parents d’élèves dont les enfants utilisent la carte « Zou ! » pour rejoindre leur établissement scolaire.

Nous ne pouvons pas laisser faire.

Aussi, nous avons décidé de lancer une pétition sur change.org intitulée « Non à la hausse inadmissible de la carte Zou ! en région Sud PACA », pour remettre en cause cette hausse INADMISSIBLE. Nous vous appelons à la signer largement et à mobiliser vos réseaux sociaux pour la faire signer. Cette démarche citoyenne est destinée à demander au président de Région, Renaud Muselier, de renoncer à cette hausse.

Je vous invite à partager ce post avec le maximum de monde.

Patrick Allemand
Conseiller municipal de Nice
Conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur

Lien vers la pétition : http://chng.it/ZcdKFHcG

Et si les trottinettes relançaient le débat sur la limitation de vitesse à 30 km/h en ville?

 

D’habitude prompte à réagir à tout et n’importe quoi, le maire de Nice reste silencieux vis à vis de la question des trottinettes électriques. La mairie a seulement indiqué qu’elle ne donnait pas suite à la possibilité d’avoir des trottinettes en libre service.

Il va pourtant devoir le faire car il y a des accidents et que les « trottineurs » eux mêmes sont souvent victimes. Et surtout les ventes privées des trottinettes explosent.

Comment faire co-exister ce nouveau mode de déplacement doux, très intéressant pour les déplacements intra-urbains avec les autres ?

Il faut encadrer la pratique, la vitesse autorisée, le théâtre du déplacement. A priori j ‘interdirais les trottoirs, la cohabitation avec les piétons s’ avérant très difficiles et vraiment accidentogène.

En revanche elle paraît possible avec les vélos sur les pistes cyclables quand il y en a. Ailleurs il n y a que la route où le « trottineur » devient vulnérable. Il faudra peut être rendre le port d’un casque obligatoire.

Reste un vrai problème, la vitesse. On a vu un inconscient rouler en trottinette à 80 km/h sur l’autoroute A8. Il a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Mais ces engins vont trop vite en ville.

Chaque matin j’en vois certains dévaler la grande corniche à plus de 60 km/h. Et s’il y a un choc ?

Il faut limiter la vitesse en ville des trottinettes à 30 km/h. Et doit-on limiter cette contrainte aux seuls trottineurs alors que pas moins de 5 modes de transports occupent désormais le bitume : voitures, motos, scooters, vélos et maintenant trottinettes ? La question mérite d’être posée.

Elle fera très certainement partie du prochain débat municipal. Le débat est ouvert. L’objectif doit être de faire de Nice une ville sans accident.

Stop à la pollution des navires de croisière!

 

J’ai écrit au président de la métropole,, Christian Estrosi, pour lui demander de bien vouloir appliquer au port de Nice Villefranche la même charte que celle appliquée par la ville de Cannes.

Voici l’intégralité du courrier.

Monsieur le président,

Désormais c’est la Métropole Nice Côte d’Azur qui est responsable du port de Nice. Or la pollution des bateaux de croisière est un enjeu important pour la Côte d’ Azur.
En 2015, un texte a prévu de limiter à 1,5% la teneur maximale en soufre dans le carburant des navires transportant des passagers.
Devant l’accélération du dérèglement climatique la France a décidé d’abaisser de 1,5 à 0,5% la quantité maximale de soufre dans le carburant des paquebots et des ferries d’ici l’année prochaine. Un taux qui reste cependant 50 fois supérieur au diesel d’une voiture qui rejette, lui, 0,01% de soufre.
Le 27 juin dernier, la ville de Cannes a décidé d’imposer aux paquebots de limiter la teneur en soufre de leur carburant à 0,1%, faute de quoi ils ne pourront plus débarquer leurs passagers dans le Vieux-Port.
Ce taux sera applicable dès l’année prochaine et sera obligatoire si les bateaux veulent pouvoir débarquer leurs passagers dans le port de la ville.
Il s’agit en l’occurrence d’une décision qui va plus loin que la loi française.
Le groupe Norwegian Cruise Line holdings a déjà signé la charte afin de pouvoir continuer à acheminer ses clients à Cannes. Cette compagnie représente environ 40% du trafic dans le port de la ville. Une autre compagnie a, depuis, signé la même charte.
Cannes n’est pas le premier port à imposer cette limitation à 0,1%. La règle est déjà en vigueur dans les ports de la mer du Nord, de la Baltique et de la Manche pour les bateaux de croisières.
Cette décision courageuse ne peut que nous interpeller.
Je vous demande de bien vouloir prendre les mêmes dispositions concernant le port de Nice-Villefranche qui accueille également de très grosses unités notamment en rade de Villefranche. Ce sujet me paraît très important et nécessite une certaine coordination afin de ne pas mettre nos capacités d’accueil en concurrence.
En vous remerciant de l’attention que vous porterez à la présente, je vous de croire, monsieur le président, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Patrick Allemand