La fermeture de Lafarge, symbole d’un changement de stratégie industrielle et technologique.

Le site était exploité depuis 115 ans. Il occupait près de 70 hectares.
Bientôt les arbres retrouveront leur couleur. Bientôt les riverains du Port de Nice cesseront dans les comités de quartier de s’en prendre aux cimentiers qui partaient desservir la Corse.
Mais, mis à part ces satisfactions bien sectorielles, la fermeture de Lafarge nous prend au dépourvu. Lafarge va stopper sa production de ciment au début 2022. Le groupe en produisait 400 000 tonnes par an. 65 des 71 emplois sur le site sont menacés. Mais nous sommes plutôt sur une évaluation à 300 emplois si l’on compte les sous traitances et l’activité portuaire au port de Nice.
C’est une implantation historique qui ferme avec les deux carrières de marnes et de calcaire.
Cette fermeture est aussi le révélateur d’un saut technologique car il faut désormais des ciments différents et très bas carbone. Et pour adapter l’outil de production à cette rupture technologique.
D’autres usines Lafarge, en France, appellent à une grève solidaire. L’idée me plaît bien même si je doute de son efficacité. En tout cas, cette annonce a fait bouger la totalité de l’échiquier politique qui affiche sa solidarité et tente de peser pour éviter des licenciements secs.
Tout le monde constatera le silence complet d’EELV. Difficile de défendre la non fermeture du site à Contes et en même temps de se mobiliser contre l’agrandissement de la cimenterie Lafarge à Paris.

Pauvreté à Nice, des chiffres alarmants

Il y a à Nice 74 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit une sur cinq révèle l’Observatoire des inégalités. Dans un quartier le taux atteint 81%. Il s’agit de la résidence sociale Nicea , l’ancienne Sonacotra pour être clair. C’est le 4eme chiffre le plus élevé de France derrière Paris 310 000, Marseille 210 000 et Toulouse 98 000.
Si l’on regarde la situation en terme de proportions ce n’est pas la même. Des communes de la Réunion approchent les 50%, Aubervilliers 44%, Roubaix 43%. Par contre Paris se situe aux alentours de 15%. Avec une personne sur cinq sous le seuil de pauvreté, il n’y a pas de quoi pavoiser à Nice.
Cela ne peut que nous encourager à nous interroger sur la pertinence de notre modèle économique.
Voilà ce que le plan de relance devrait prendre en compte prioritairement pour faire de Nice une ville pour tous.

Appel aux chefs d’entreprise et aux dirigeants de sociétés de service

De nombreux jeunes ayant un niveau CAP, un niveau BTS, et même un niveau Master sont en situation difficile cette année parce qu’ils ne parviennent pas à trouver une entreprise acceptant de les accueillir pour un stage, ou pour préparer leur diplôme par le biais d’un contrat en alternance.
Cela peut mettre la validation de leur diplôme en péril et leur faire perdre une année. Qu’un jeune perde une année parce qu’il n’est pas investi dans ses études est un compte, qu’il la perde parce ne peut pas avoir accès à un stage qui fait partie intégrante de son cursus de formation n’est pas acceptable.
La peur du Covid n’est pas étrangère à l’aggravation de cette difficulté identifiée depuis des années mais qui atteint là un seuil insupportable pour les jeunes étudiants, mais aussi pour leurs familles, investies mais impuissantes, qui se tournent vers les élus, les responsables politiques, qui n’ont pas de réponses.
Depuis des mois, on nous répète que les jeunes sont ceux qui vont pâtir le plus de cette pandémie. En voilà un exemple concret auquel nous ne pouvons nous résoudre. @UPE06 @ccicotedazur @MetropoleNCA

Visite au Secours Populaire

 

Hier matin vers 9h30 je suis passé rue Bonaparte au siège du Secours Populaire mais nous étions un lundi. Lorsque j’ai vu la queue qui attendait l’ouverture des portes, j’ai décidé de repasser un peu plus tard.

En effet, dégagé de mes obligations électorales, je voulais d’autant moins que cette visite ne soit politiquement interprétable.

A 10h15 c’était plus calme. Sur le trottoir je croise le baron De Brawney, des chevaliers de l’ordre de Malte avec lequel j’ai noué des liens amicaux qui discute avec une maquilleuse. A l’intérieur je trouve Sami qui tente d’organiser avec quatre bénévoles, la réception des dons. Dehors plusieurs « trafics » conduits par des bénévoles attendent leur chargement pour aller livrer ou distribuer des repas. Tout est calibré, parfaitement organisé. Il faut dire que la maison de la solidarité est vaste ce qui facilite les choses.

Ici c’est la solidarité à tous les étages et une activité qui est mesurée constamment.

-11800 colis alimentaires livrés à domicile
-2350 colis d’hygiène
-750 kits bébé
-92 tonnes de produits alimentaires sortis des stocks
-plus de 100 étudiants aidés sur un plan alimentaire chaque jour

Et surtout ce chiffre qui donne tant d’espoir, 400 nouveaux bénévoles.

En repartant après avoir déposé un stock de chemises et des jouets, je me suis dit que tous ces réseaux de solidarité qui s’organisent autour des « majors » comme le Secours Populaire ou les Restos du Coeur, ou autour des association de maraude comme « le café suspendu » sont une véritable richesse pour notre cohésion sociale.