C’est la trêve hivernale !

Depuis 1956 et le célèbre appel à la solidarité de l’Abbé pierre deux ans plus tôt, il est interdit pour les propriétaires d’expulser leurs locataires pendant cette période synonyme de froid et d’intempéries en cas de non-paiement d’un loyer
Le propriétaire peut toujours saisir le juge, mais l’expulsion n’aura lieu qu’après la trêve. Les coupures de gaz et d’électricité sont également suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Les expulsions pour cette année 2021 ont donc pris fin ce dimanche en France. Selon les estimations de la fondation Abbé Pierre, quelque 8 000 expulsions étaient attendues fin octobre.
C’est sous un gouvernement de gauche en mars 2014 que la loi Alur a fixé les dates de la trêve hivernale : du 1er novembre au 31 mars. Dans certaines circonstances et notamment en période de crise sanitaire, le gouvernement peut décider de prolonger cette période ou de prendre des mesures exceptionnelles en sortie de crise. Ce fut le cas les deux dernières années en pleine pandémie du COVID.
Par contre, certaines personnes ne sont pas protégées par la trêve hivernale, contrairement à ce que l’on croit en général.
les personnes bénéficiant d’un relogement correspondant à leurs besoins familiaux ;
les squatteurs occupant un domicile qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire ;
les squatteurs occupant un garage ou un terrain. Dans ce cas, le juge qui prononce l’expulsion peut décider de supprimer la trêve hivernale ou d’en réduire la durée ;
l’époux dont l’expulsion du domicile conjugal a été ordonnée par le juge aux affaires familiales dans le cadre de l’ordonnance de non conciliation d’une procédure de divorce ;
l’époux, partenaire de Pacs ou concubin violent dans le couple ou sur un enfant dont l’expulsion du domicile familial a été ordonnée par le juge aux affaires familiales dans le cadre d’une ordonnance de protection.
Généralement, cette période est mise à profit par les services sociaux pour tenter de trouver une solution en utilisant notamment le Fonds Solidarité Logement, les commissions de surendettement en espérant rééchelonner la dette.
Il y a deux fois moins d’expulsions qu’avant la pandémie. Nous sommes revenus au niveau de 2004 quand près de 7 500 foyers ont été expulsés en France. Après l’année 2020 record en faible nombre d’expulsions (3 500 seulement), ce chiffre devrait se stabiliser autour de 8 000 en 2021, soit tout de même un doublement des expulsions mais loin du niveau avant pandémie.
Pour mémoire il y a eu 15993 expulsions en 2018 et 16700 en 2019.

Soutien à l’hôpital public !

Le quotidien régional a consacré il y a quelques jours sa grande enquête à la pénurie de soignants dans notre département et plus particulièrement au CHU de Nice.
Les conditions de travail se sont fortement détériorées et même si le Ségur de la santé a apporté une réponse partielle, la revalorisation salariale n’est pas suffisante.
Qu’il y ait un écart de 1 à 3 entre le revenus d’une infirmière libérale et le salaire d’une infirmière du secteur public n’est pas normal. Les démissions se succèdent. sans parler de la vaccination obligatoire des soignants.
L’hôpital manque de personnel et il y a une vraie crise du recrutement. Résultat : certains services sont en grande tension, y compris la réanimation.
On ne peut pas continuer ainsi. Quand l’hôpital s’appauvrit, c’est la société toute entière qui trinque.

C’est consternant!

Reste-t-il encore des citoyens capables de raisonner en tant qu’individu membre d’un corps social ou enterre-t-on définitivement la valeur de solidarité au profit d’un individualisme débridé?
On est en droit de se poser la question quand on voit les réactions des riverains des zones touristiques. Cela fait bientôt deux ans que les restaurants, les cafés sont fermés. Deux ans que ces riverains ont bénéficié d’une tranquillité inespérée due à la succession de couvre-feux et de confinements.
Ces gens ont acheté ou loué leur appartement en connaissance de cause. Ils n’ont pas choisi un quartier tranquille, ils ont choisi un quartier qui vit.
Et on apprend que des associations se créent pour empêcher les terrasses de se développer sur les trottoirs ou sur des zones de stationnement. Mais c’est une mesure provisoire, prise pour aider au redémarrage économique du secteur. Derrière il y a des emplois, la reprise du travail de milliers de gens qui étaient depuis des mois en chômage partiel.
Personne ne peut faire un effort. C’est consternant.

Le projet Nice Meridia comprendra 1810 logements sociaux !

Nous connaissons tous la situation du logement social à Nice et son déficit historique qui date de la gestion de Jacques Peyrat.
Avant c’était nos permanences, désormais c’est parfois jusque sur nos numéros de portables, procurés on ne sait comment, que les demandes de logements arrivent.
Et le pire c’est que lorsque l’on étudie attentivement les dossiers, que l’on écoute le parcours des demandeurs, plus de 90% des demandes sont justifiées.
Nice Meridia va dévorer de nombreux espaces agricoles, nous en avons tous conscience et nous devons être très vigilants sur le respect des proportions initiales prévues dans le projet.
1810 logement sociaux annoncés, c’est le tiers de la totalité des logements qui seront construits sur la zone, soit 5450.
Je vous appelle à insister tout particulièrement sur les registres de l’enquête publique sur la nécessité absolue de créer ces 1810 logements sociaux et que cela soit non négociable.

Cyber attaque sur les cours à distance.

Un nouveau couac se dessine pour le gouvernement. Comme l’an passé lors du premier confinement, les plateformes dédiées à l’enseignement à distance ont connu un net retard à l’allumage ce mardi 6 avril, pour le premier jour de l’école à la maison décidée par le gouvernement pour freiner la progression du coronavirus à travers le territoire
On se croirait en plein fiction. Des bugs en série qui ont été signalé au rectorat semblent, en plus d’une impréparation générale, avoir été l’objet d’une cyber attaque, vers 8h15 du matin, heure où d’un coup, il y a eu des milliers de connexion qui ont saturé le système.
Ces problèmes techniques ont provoqué la colère des enseignants et des parents d’élèves, nombreux à s’interroger sur les moyens mis en œuvre depuis un an pour tirer les conclusions des difficultés rencontrées l’an passe à savoir des serveurs dans l’incapacité de monter en charge face à un fort afflux de connexions.
150 000 classes virtuelles semblent avoir pu être ouvertes. À noter que notre département semble avoir été parmi les moins touchés.
Mais ces bugs à répétition doivent surtout nous rappeler que l’option établissements scolaires ouverts le plus longtemps possible était la bonne et qu’elle a permis en moyenne de tenir 12 semaines de plus que nos voisins européens.