La loi mobilité, ça bouge à Nice.

 

Le niçois toujours assis dans sa voiture, serait-il entrain d’opérer sa révolution culturelle ?

La réponse est probablement oui depuis l’explosion des usages de transports alternatifs qui, il faut bien le dire n’a été anticipée par personne et qui devra être un point essentiel de la plate-forme programme municipal sur laquelle on travaille.

En effet les transports doux ont le vent en poupe. C’est la raison pour laquelle j ai évoqué un plan vélo il y a quelques jours avec la nécessité de développer un réseau cohérent de pistes cyclables et en impliquant les grands acteurs publics. Le vélo individuel se développe, les vélos électriques aussi, qui seront bientôt en libre service et utiles, même si je ne partage pas l’optimisme municipal quant à leur utilisation sur les collines, le dénivelé est trop important.

Le scooter est aussi en plein développement et à la flotte privée s’ajoute désormais les scooters électriques propres de Cityscoot, 500 pour 20 000 abonnés au service.

Enfin dernière alternative nouvelle, les trottinettes électriques pour le moment pas retenues par la ville de Nice en tant que politique publique mais dont les achats privés explosent. Je pense que ce mode de transport doit être très réglementé mais qu’en même temps il ne faut pas le dissuader. Très utilisé par les jeunes, c’est très certainement le mode de transport interurbain qui a le potentiel de développement le plus important. Il va donc falloir adapter nos voiries en conséquence.

L’utilité d’un Road Show?

 

Concilier l’événementiel et le développement durable, c’est le défi que sous entend le questionnement du titre de ce post. C’est cette voie étroite que doit emprunter Nice et sa métropole.

C’est ce que nous proposerons aux niçois. C’est la réflexion que je me suis faite ce matin en lisant les retours presse du Road Show du grand prix de France sur la promenade des Anglais.

Certains, à juste titre, diront que ce n’est pas une formule 1 Renault qui va changer grand chose à la qualité de l’air à Nice ou les effets de la lutte contre le bruit.

Mais le signal adressé à la population est très négatif.

Comment paraître crédible en tenant un discours sur les enjeux sur le changement climatique, sur la nécessité de faire des efforts, de revoir nos habitudes de vie, quand on parade avec une formule 1 sur la « Prom »?

Il s’agit d’un exemple mais dans cette période de haute exigence de nos concitoyens vis-à-vis des responsables politiques et des élus, un peu plus de cohérence ne ferait pas de mal !

Permaculture, jardins pédagogiques : multiplier les initiatives

 

De plus en plus de niçois se mobilisent sur ce qui n’est pas un retour en arrière mais un choix d’avenir.

Des expériences de permaculture comme celle de Pessicart menée par l’association Shilakong.

Les jardins pédagogiques se développent comme aux Tripodes à l’Ariane, où dans les Jardins de l’évêché avec l’association APPESE.

Il y a également le jardin pédagogique du comité de quartier de Saint Roch animé par Jeanine Costamagna et André Minetto.

L’intérêt principal, outre celui de démontrer que le retour de l’agriculture vivrière est possible en milieu urbain, est le travail de sensibilisation qui s’effectue au cours des écoles primaires.

Le temps de transformer de belles initiatives individuelles en politique publique s’appuyant sur les associatifs destinée à toute notre jeunesse est venu. C’est ce que nous proposerons aux niçois le moment venu.

500 000 m3, c’est le chiffre du jour !

 

C’est le nombre de m3 d’eau transformés en neige de culture qu’il a fallu à la Station d’Auron pour compenser l’enneigement insuffisant de la saison d’hiver qui vient de s’achever.

En matière de développement durable on doit pouvoir mieux faire d’autant que le réchauffement climatique va restreindre les séquences où les canons à neige pourront être utilisés.

Certes les bons résultats économiques sont là, la fréquentation est très bonne mais à quel prix et pour combien de temps encore.

Plan Climat Énergie : ce que j’ai dit en conseil métropolitain !

 

Le Plan Climat Énergie est un très vaste sujet crucial pour notre avenir. Je suis pour ma part intervenu sur la question des transports, un sujet que j’estime essentiel, celui des déplacements et des transports routiers ou non routiers.

Si l’on veut atteindre les objectifs Climat Air Energie, c’est là qu’il faut agir.

Le document précise que les déplacements réalisés en ville représentent la part majoritaire des consommations d’énergie, 60%, et le véhicule individuel, 62% de ces 60%. L’enjeu crucial est là : développer une alternative à la voiture. C’est pour cela qu’il faut, après la L3, enchaîner sur le dernier maillon manquant, celui de Pasteur-La Trinité par l’extension de la ligne 1 afin d’absorber une partie de la circulation venant des vallées, et commencer le prolongement vers Cagnes-sur-Mer.

C’est encore là que doivent se situer les investissements prioritaires du prochain mandat. Comme il est essentiel de faire progresser la part modale du vélo qui n’est que 1,4% à Nice, ce qui ne m’étonne pas quand on voit l’état et les incohérences du réseau des pistes cyclables.

Les mesures de dioxyde d’azote sont claires. La part des poids lourds sur l’A8 est quasiment égale à 40% du trafic. Que comptez-vous faire face à ce chiffre inquiétant sachant que poids lourds ou pas, la consommation d’énergie de ce qui roule est à 93% des produits pétroliers. Le gaz ne représente que 0,17% et l’électricité 0,06%. Cela fait beaucoup de communication pour pas grand chose. C’est la réalité des chiffres et en même temps l’aveu de votre impossibilité de construire une véritable politique publique cohérente.

Il y a quelques années, je parlais d’un avant et d’un après Mescla, ce qui avait le don de vous énerver. Mais, cet avant et cet après, c’est vous qui êtes en train de le construire. Il y a actuellement dans la métropole 128 stations de recharges et bornes privées. Sur ces 128, savez-vous combien il y en a après Saint-Martin-du-Var? 3 ! Trois pour les 3/4 de la superficie de la métropole. Et, par contre, vous mettez en place un chèque énergie de 20 euros par mois pour faciliter les achats en carburants alors que la fiscalité écologique a été annulée par le gouvernement. Un véritable effet d’aubaine.

Même s’il faut relativiser puisque, les moyens de transports autres que routier ne représentent que 4% de la consommation d’énergie, il nous faut aussi prendre en compte les défis des transports aériens et maritimes qui, eux, ne consomment que des produits pétroliers.

C’est pour cela que le ferroviaire est un enjeu essentiel et qu’il faut tout faire pour faire accélérer la construction de la Nouvelle Ligne Ferroviaire. Et, pour rester cohérent, il ne faut pas donner suite aux études, que notre contribuable finance, pour réaliser un grand port de commerce à l’aéroport capable d’accueillir les grands navires de croisières extrêmement polluants.

C’est pour la même raison que l’aéroport de Nice doit faire l’objet d’un partenariat étroit avec la métropole. Car même si notre aéroport est classé 3+, ce qui est très positif, cela ne doit pas nous faire oublier que le décollage d’un Boeing 747 pollue autant que 1000 véhicules diesel parcourant chacun 25 kilomètres.