Hollande à propos des largesses fiscales de Sarkozy

Ramener le déficit à 3% du PIB en 2013, c’est l’objectif commun que partagent gouvernement et opposition.  Et c’est bien vrai ! Il y aura donc inévitablement une augmentation des prélèvements obligatoires. Si un candidat promet l’inverse, il faut tout de suite l’éliminer, son discours est une escroquerie ! Et si les Français se laissaient berner par cette illusion, ils hypothèqueraient pour le coup l’avenir de leurs enfants. François Hollande a parfaitement situé l’enjeu dans son intervention d’hier en déclarant : « la seule question qui vaille est de savoir qui va payer l’effort ».

« Nous ne pourrons pas échapper à une remise en ordre de nos finances publiques » a expliqué François Hollande, mettant en cause ‘les largesses fiscales’ de Nicolas Sarkozy. Il énonce ainsi sa conviction : « S’il n’y avait pas eu les allègements fiscaux depuis 2002, accordés le plus souvent aux plus favorisés, nous serions à l’équilibre de nos finances publiques, il n’y aurait aucun effort à faire ». Le bouclier fiscal est bien évidemment dans le collimateur, mais également la réforme de l’ISF qui a été très couteuse pour les finances de l’État, c’est à dire, en fin de compte, pour nous tous, classes moyenne comprise !

M. Hollande a chiffré le coût de ces largesses.  Il les a évaluées à hauteur de 12 à 15 milliards d’euros alors que les finances publiques de la France sont exsangues. Pendant ce temps, l’effort proposé par Valérie Pécresse consiste uniquement à persister dans le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Les mesures fiscales décidées par Sarkozy  se sont révélées inefficaces économiquement, injustes socialement et irresponsables budgétairement. Entre l’allègement des droits de succession,  l’allègement des droits de donation,  l’exonération des charges sociale pour les heures supplémentaires, etc…. c’est à une véritable ‘cavalerie budgétaire’ que s’est livré Sarkozy depuis des années. Pourtant, ayant tous les leviers de décision en main, il aurait eu les moyens, en renonçant à certaines de ces mesures de pur clientélisme électoral, d’entamer le redressement des comptes de la Nation.

Face à la spéculation,  François Hollande estime que  l’urgence consiste désormais à tenter de rassurer les investisseurs avant l’ouverture des marchés. Il est impératif d’accélérer tout ce qui a été annoncé pour l’Europe. En quelques mots précis, il tire une leçon claire de tout ce que l’économie subit actuellement :

« C’est parce qu’il y a un retard politique qu’il y a une liberté pour la spéculation de faire, hélas, son mauvais travail »