Développement durable : jamais un gouvernement n’aura été aussi loin !

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Il y a trois jours Ségolène Royal inaugurait « Green Tetc verte, un incubateur public consacré à l’innovation en matière de développement durable. Ce sont les premiers effets de l’accord de Paris qui se font sentir en France. L’accord de Paris sur le climat a réaffirmé le rôle clé de la recherche et de l’innovation pour réussir la transition énergétique. La France porte, avec les Etats-Unis et dix-huit autres pays, l’engagement de doubler les efforts de recherche publics sur les technologies bas-carbone d’ici à 2020 dans le cadre de la « mission innovation », soutenue par un consortium d’investisseurs privés initié par Bill Gates.

Les outils financiers se réinventent également avec l’essor de la finance verte et de la tarification du carbone, outils innovants au service du climat.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte et la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, ainsi que les actions qui les accompagnent, sont créatrices, pour la France, d’innovation, d’activité et d’emplois dans des filières d’avenir.

Ce qu’il faut mesurer, c’est que les nouveaux cadres législatifs encouragent l’innovation dans la vie quotidienne :

– L’interdiction des sacs plastique à usage unique…
– La fin de l’utilisation des pesticides dans l’espace public…
– Les appels d’offres pour les énergies renouvelables…
– La chimie verte est encouragée…
– L’étude du vivant et de la biodiversité…

Des financements existent pour toutes les filières :

– 2,8 milliards d’euros sont engagés par l’ADEME au titre du programme des investissements d’avenir (PIA1 et PIA2)…
– 200 millions d’euros par an sont consacrés à l’innovation…
– 30 millions d’euros par an sont affectés au programme de recherche géré par l’ADEME…
– 800 millions d’euros opérés par l’agence nationale de la recherche (ANR) sont réservés pour les instituts de la transition énergétique (ITE)…
– les autres opérateurs du programme des investissements d’avenir contribuent également à la transition énergétique….

Ces financements sont renforcés par l’essor de la finance verte.

Depuis 2015, un nombre croissant d’acteurs financiers ont annoncé des engagements…
Le marché des obligations vertes (« green bonds ») a fortement évolué depuis sa création…

Des projets innovants qui entraînent les territoires.

– 490 projets sont soutenus par l’ADEME dans le cadre du programme des investissements d’avenir dans les domaines de la transition écologique énergétique.

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La Caravelle Ajaccio-Nice a t’elle été abattue par un missile ?

 

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C’était aussi un 11 septembre, le 11 septembre 1968. le vol d’Air France, était un vol sur une Caravelle ES-210 qui venait d’Ajaccio pour se poser à Nice. Il n’est jamais arrivé. Il s’est abîmé en mer au large du cap d’Antibes, faisant 95 morts. La cause de l’accident a été attribuée à un incendie survenu à l’arrière dont l’origine demeure inexpliquée.

L’hypothèse d’un tir de missile a souvent été évoquée mais jamais prouvée malgré plusieurs témoignages, laissant les familles dans un insupportable doute.

Chaque année je me rend à cette commémoration. A l’époque ce drame avait eu un très fort impact sur la communauté corse de Nice ( eh oui elle existe). En effet, les familles niçoises d’origine corse gardent en général des attaches profondes sur l’Île de beauté, des maisons de famille où l’in se retrouve l’été avec ceux qui sont restés au pays. De nombreuses familles furent endeuillées, certaines décimées.

Cette année, il y avait peu d’élus, le maire , Pierre Paul Léonelli bien sûr, et Marine Brenier et aucun autre élu de l’opposition que moi-même. Pourtant c’était un samedi, il n’y avait donc aucune excuse valable d’ordre professionnel, ce qui est tout à fait recevable en semaine.

Nous ne devons pas oublier ce drame et tout faire que pour le 50ème anniversaire de cet accident, toute la vérité soit enfin dite.

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François Hollande à Wagram : un grand discours

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Le président nous a livre son idée de la France en 2016. Prenez le temps de lire ces extraits qui sont les plus importants. ceux qui pensent qu’il n’y a plus ni de droite ni de gauche se trompent.

LA DÉMOCRATIE FACE A LA MENACE TERRORISTE

« Au terme de la lutte » contre le terrorisme « la démocratie triomphera ». Il n’y a « aucun doute », « malgré les épreuves, la peur, la souffrance, nous vaincrons ». « La démocratie sera toujours plus forte que la barbarie » (PR, 08/09/16).

« Le terrorisme islamiste s’est érigé en faux État dirigé par de vrais assassins. Il dévoie une religion, l’islam, pour propager sa haine. Cet ennemi est cruel » :

– « Avant de nous atteindre, ils s’en sont pris à leur propre religion. Partout les musulmans ont été les victimes de ces islamistes » ;
– « Aux démocraties, elle lance un défi planétaire. C’est la raison pour laquelle la France s’est engagée, au loin comme ici. En se battant en pays étranger, nos armées nous défendent. Parce que c’est la même menace, parce que ce sont les mêmes meurtriers » ;
– « La France poursuivra obstinément ce combat. Elle a pour elle la vaillance de ses soldats, le courage de ses policiers et de ses gendarmes ».
« Cet ennemi se trompe : les démocraties gagnent toujours les guerres » (PR, 08/09/16).

AUCUN RENONCEMENT – L’ETAT DE DROIT FACE A L’ETAT EXCEPTION

Il faut dire « la vérité » aux Français : « la menace elle est là et elle va durer ». « Nul ne peut en conscience promettre qu’il n’y aura plus d’attentat » (PR, 08/09/16).

« Nous devons l’affronter avec courage, fermeté et sang-froid. Assurer la sécurité, mais ne jamais renoncer à vivre comme nous le voulons […], sans jamais céder à l’essentiel » (PR, 08/09/16).
« Face à la barbarie terroriste, 2 voies […] s’offrent aux démocraties » :

« La première voie, c’est celle de l’État d’exception ». L’idée que pour « défendre le droit, il faudrait commencer par l’abaisser : recourir à des internements administratifs dans des camps, enfermer les suspects sans discernement et sans jugement, … ».

« Non, les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques ! Une argutie juridique, la liberté d’expression ? La liberté de culte ? Une argutie juridique, la présomption d’innocence, bien commode à brandir quand il s’agit de plaider pour son propre compte ? »

Face à cette idée, il est nécessaire d’affirmer avec force que « la liberté n’est pas un handicap. Elle est notre premier atout ». « Ce principe simple, précieux, essentiel, certains ne l’ont pas compris [et] recourent à toutes les surenchères pour mieux se distinguer à l’intérieur de leur camp. Le seul camp qui vaille, c’est celui de la République ».

 « L’autre voie, la seule qui vaille, la seule efficace, est celle de l’État de droit », c’est le choix fait pas le président de la République.

« À l’extérieur, c’est dans le respect du droit international que nos forces armées interviennent ».

« À l’intérieur, c’est avec nos lois, conformément à nos règles constitutionnelles, que nous traquons les djihadistes ». « Les mesures préventives, les décisions difficiles, nous les avons prises, avec l’appui du Parlement ». « Qui peut dire que nous ne voulons pas user de tous les moyens possibles pour traquer nos ennemis ? 9 000 postes de policiers et gendarmes auront été créés au cours du quinquennat. Faut-il rappeler que le précédent en avait supprimé 13000 ? En 4 ans ont été votées 3 lois antiterroristes et une loi sur le renseignement » ainsi que le renforcement de l’état d’urgence.

« Cet état d’urgence, ces lois, cet arsenal, nous ont permis de déjouer plusieurs projets d’attentats, de démanteler des filières, d’engager des centaines de procédures judiciaires, d’empêcher de nouveaux départs, de fermer des mosquées qui délivraient des messages de haine, de frapper d’expulsion un certain nombre d’individus dangereux ».

« Nous vaincrons parce que nous sommes capables avec l’état de droit de disposer des mesures indispensables et nous vaincrons à une seule condition, que notre cohésion soit notre protection. Si les Français se divisent, si l’Europe se déchire, alors l’issue de la bataille contre le terrorisme s’éloignera ». Aujourd’hui, « il est tellement plus simple de convoquer les peurs » (PR, 08/09/16).

LE PRINCIPE DE LAÏCITÉ COMPATIBLE AVEC LA PRATIQUE DE L’ISLAM

« La laïcité, c’est un ensemble de règles de droit qui organise la vie dans la République » (PR, 08/09/16).

« La laïcité, c’est avant tout un principe de neutralité qui s’impose à l’Etat, mais aussi aux citoyens qui doivent la respecter ».

« La loi de 1905 […] a été conçue à un moment où la pratique de l’islam en France métropolitaine […] ne concernait qu’une infime partie de la population. Si bien que la question qui est posée aujourd’hui, c’est de savoir si les principes posés, il y a un peu plus d’un siècle, restent adaptés maintenant que l’islam est devenue 2ème religion de France ». La « réponse est oui, clairement oui ! » (PR, 08/09/16).

« L’immense majorité de nos compatriotes musulmans nous en donnent chaque jour la preuve, en pratiquant, à des degrés divers, leur religion, sans nullement troubler l’ordre public, en manifestant leur attachement aux valeurs de la République »

« Rien dans la laïcité ne s’oppose à la pratique de l’islam en France, pourvu […] qu’elle se conforme à la loi ».

Aussi, « il n’y aura pas de législation de circonstance, aussi inapplicable qu’inconstitutionnelle […] Nos lois suffisent, il faut les appliquer dans toute leur rigueur et dans toute leur effectivité ». Pour autant, il n’y aura ni affaiblissement de la République, ni « stigmatisation à l’égard des musulmans ».

« Ce qu’il nous faut réussir ensemble, c’est la construction d’un islam de France ». C’est tout le sens de l’initiative conduite par Bernard Cazeneuve pour « remettre sur pied une Fondation pour l’islam qui appuie les initiatives culturelles, éducatives, sociales, », ainsi qu’ « une association nationale afin de trouver les financements pour la construction de mosquées, la formation des imams. »

Il convient de dire avec force que « chaque Française et chaque Français, quelles que soient sa confession, ses origines, ses convictions, les conditions d’acquisition de sa nationalité, est, ici, chez lui ou chez elle ». « La République est une et indivisible. Elle ne distingue pas entre ses enfants ».

L’ETAT SOCIAL GARANT DE LA COHÉSION

De même qu’il faut refuser « l’état d’exception », il est nécessaire de se battre « contre l’état d’exclusion », prôné par ceux qui veulent « démanteler la protection sociale, réduire les services publics, mettre en cause l’école de la République » (PR, 08/09/16).

L’engagement du président de la République depuis 2012 est donc simple : « la cohésion nationale c’est aussi notre modèle social », « car il est le patrimoine commun des Français », « le capital de ceux qui n’en ont pas ».

L’Etat social est « menacé […] souvent par ceux qui veulent mettre en cause l’Etat de droit. Là, est l’autre danger » pour la République. « Il y a dans ce concours que l’on voit, qui va durer, cette espèce de course pour démanteler, assécher, et même liquider le modèle social, comme s’il était trop lourd, comme si c’était finalement lui » le responsable de tous les maux.

« Un pays solide, c’est une nation solidaire ». Aussi, cet Etat social doit « sans cesse être modernisé, réformé, complété, pour pouvoir être adapté […] aux aspirations personnelles et collectives ». « C’est le sens des réformes […] conduites depuis 2012 » avec le système des retraite sauvegardé, la prise en compte de la pénibilité, les nouveaux droits comme le compte personnel d’activité, la Garantie jeunes, la prime d’activité ou encore les actions de groupe.

« Dans cette politique de cohésion, une institution joue bien sûr un rôle irremplaçable : c’est l’école ».

· Là aussi le bilan depuis 4 ans est important. Désormais, « il faut lui permettre d’accomplir sa mission en la rendant plus juste, plus innovante, plus ouverte sur la société ».

· De plus, l’école est une partie de la solution face au terrorisme : elle « est la réponse de la démocratie face à l’ignorance, à la désinformation, au complotisme ». C’est le sens de la « réintroduction à l’école l’apprentissage de la laïcité et de la morale civique », du renforcement de « la pédagogie autour de la liberté d’expression, et de l’égalité entre filles et garçons ».

EXTRÉMISMES FACE A LA DÉMOCRATIE

Nous le constatons, « de nouvelles formes de radicalité politique ou sociale apparaissent, elles prennent appui, [sur] les errements de la mondialisation, ses excès, aux inégalités, sa dureté, et en appellent à la rupture avec l’extérieur, avec l’Europe, au prétexte de son asservissement aux marchés » (PR, 08/09/16).

« Le danger ne doit pas être sous-estimé ». « Que l’espérance vienne à manquer, que la défiance gagne, aussitôt l’extrémisme fait son retour ». « Rien ne se répète de manière identique, mais nous savons à chaque fois que la démocratie doute d’elle-même, le nationalisme, le populisme, la démagogie y trouvent son confort ».

« Ses partisans prétendant incarner le peuple contre les élites dont ils sont pourtant issus, jettent le discrédit sur la démocratie elle-même ». « Ça vaut en France, en Europe, et même aux Etats-Unis ». « Curieux renversement : les élites maintenant considèrent qu’ils incarnent le peuple ».

« La démocratie c’est le suffrage ». Mais « l’engagement […] ne se limite pas au vote ». C’est le sens de l’action du président de la République à travers « la généralisation du service civique, la réserve citoyenne, [et] bientôt la garde nationale ».

RESPECT DES INSTITUTIONS

Il convient « de mettre en garde celles et ceux qui, candidats à l’exercice du pouvoir, voudraient remettre en cause la fonction présidentielle ». « De ce point de vue la Ve République, face aux dangers extérieurs, comme à la menace intérieure, donne les moyens d’agir, et avec la réaction rapide qui est indispensable, et qui relève du chef de l’Etat dans ces circonstances », comme au Mali, en Syrie et en Irak, après les attentats. « La démocratie n’a rien à craindre dès lors que le Parlement en assure le contrôle, dans le délai prévu par la Constitution ». Mais « si le Parlement ne fait pas le contrôle nécessaire […] alors la démocratie est en cause » (PR, 08/09/16).

Si notre démocratie « veut être forte, si elle veut être puissante, [elle devra] être renouvelée », mais pas à n’importe quel prix :

– Pour certains, « la solution [passe] par le recours aux ordonnances ». Comment concevoir de pouvoir ôter « à la représentation nationale tout droit d’amendement ? »
– Pour d’autre, c’est « le référendum, dont le risque est soit l’abus pour celui qui y recourt, soit le détournement pour ceux qui y répondent ». Il est aisé de constater les conséquences de certaines initiatives référendaires récentes notamment en Grande-Bretagne.

Des réformes institutionnelles devront [toutefois] être accomplies, [notamment] sur l’élaboration et le vote de la loi ». « Les citoyens doivent être mieux associés aux décisions qui les concernent ». « Il reste aussi beaucoup à faire sur la représentativité de nos Assemblées pour les ouvrir davantage à la diversité de notre société ». Nous devons être fiers « d’avoir limité le cumul des mandats », certains veulent « revenir là-dessus, bel exemple de compréhension des évolutions de la société ».

Il faudra aller encore plus loin « en réduisant le cumul des mandats dans le temps, ce qui n’empêcherait pas, bien sûr, à ces élus, de concourir à d’autres scrutins ».

Enfin « une République exemplaire » c’est aussi la « transparence » face « à l’opacité »: désormais les fautes des élus sont « mises à jour et si la justice en décident, punies par des condamnations exemplaires ». C’est tout le « sens de la création de la Haute autorité pour la transparence et pour la clarté de la vie publique ».

IDENTITÉ

Notre identité, c’est notre Histoire, notre culture, nos valeurs, notre mode de vie » (PR, 08/09/16).

– « Elle n’est ni heureuse, ni malheureuse, elle s’appuie sur la contribution, […] de générations successives qui ont construit la Nation française. « Elle n’est pas figée dans le temps, elle n’est pas une photographie, immobile, elle n’est pas une contemplation du passé, elle n’est pas une recherche obstinée des racines pour savoir jusqu’à quel point nous sommes Français ».
– « La France est bien plus qu’une identité, c’est une idée, c’est un projet, c’est une ambition, qui fait de la France un pays singulier, regardé, espéré dans le monde ». « C’est cette idée de la France qui doit nous mobiliser et que nous devons porter ».

« Le danger serait que face à l’épreuve la France doute d’elle-même, qu’elle s’arrête, se rétracte, se replie, se renfermer ».

« La France est un pays qui a une conception universelle de son rôle ». « Ça le rend parfois assez insupportable, aux yeux d’autres, qui trouvent que nous prétendons à plus que notre démographie, notre économie, ou nos capacités de défense ». « Ils ont tort. Notre économie se redresse, nos capacités de défense ont fait leur démonstration, et ce que nous avons, ensemble, de la démographie, fait que nous sommes un des pays les plus dynamiques en Europe. Non, c’est l’idée de la France, qui permet à tous ces peuples de regarder vers nous ».

2017 : LES ENJEUX

« Le moment est venu : les Français auront à décider de leur avenir » (PR, 08/09/16).

Les enjeux sont simples : « la protection des Français, la cohésion nationale, le modèle social, la conception de la démocratie, la place de la France en Europe et dans le monde ».

« Appeler à la cohésion nationale, porter un projet collectif, défendre le modèle social justifie plus que jamais le rassemblement. Quand le danger est là, nous devons nous retrouver ».

Le président de la République ne « laissera pas la France être abîmée, réduite, voir ses libertés mises en cause, son état de droit contesté, son éducation réduite et sa culture amputée, c’est le combat d’une vie ».

Il ne « laissera pas l’Europe se disloquer ou se dissoudre, être saisi par le nationalisme, par les frontières, par l’extrémisme ». « D’une certaine façon la fin de l’Europe, ce serait la fin d’une conception de la démocratie, ce n’est pas simplement la paix qui est en cause, c’est ce que nous avons été capables, génération après génération de former ».

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Estrosi supprime le « Pass » culture !

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Il ne fallait pas être devin pour imaginer un tel scénario. Quand on annonce que l’on va faire 80 millions d’euros d’économies, il faut bien les prendre quelque part. Et ce sont les jeunes qui trinquent !

Ce « Pass-culture », mis en place par la précédente majorité socialiste, permettait d’offrir aux lycéens, apprentis ou encore étudiants boursiers de la région une somme de 50 euros à dépenser en livres, cinéma ou spectacles.

Voilà une décision emblématique qui rappelle que la gauche et la droite ce n’est pas la même chose, à ceux qui, régulièrement, en doutent. Bien sur, on aurait pu faire plus. Mais il est quand même incroyable de justifier une suppression en disant qu’une politique ne marche pas parce qu’il n’y a pas suffisamment de bénéficiaires.

La réponse est simple. Sur 190 000 lycéens, ce chèque était utilisé par à peine un lycéen sur 10. Peut être parce que pour les autres, 50 euros ne représentaient pas grand chose. on peut donc affirmer avec certitude qu’une fois de plus, ce sont les jeunes les plus modestes qui seront touchés par cette mesure d’économie.

La région assure faire de l’accès aux jeunes à la culture « une vraie priorité » et engager « plus de deux millions d’euros en direction des lycéens et des apprentis pour amener la culture dans les établissements », via notamment des expositions dans les lycées ou des sorties pour des événements culturels.

Là aussi, la différence entre la droite et la gauche se révèle. Estrosi choisira les spectacles qui iront dans les lycées. Avec nous les jeunes s’autonomisaient et allaient voir ce qu’ils voulaient avec leur chèque de 50 euros .

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Communauté asiatique : Ne pas confondre droit à la sécurité et racisme

2016-09-06-Manif chinoise

Que la communauté asiatique, dans la vague de xénophobie actuelle, se trouve emportée relève d’une logique morbide et il faut être extrêmement vigilant. Mais l’assassinat d’un couturier de 49 ans, agressé au début du mois d’août à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) par trois hommes voulant voler le sac d’un de ses amis, lui aussi d’origine chinoise, doit il être considéré comme un acte raciste ? Le mobile est-il raciste ou s’agit-il d’un fait divers crapuleux, oeuvre de délinquants ?

A priori, la communauté chinoise a elle-même répondu à cette question. « Les thèmes sécuritaires de cette manifestation étaient des revendications de longue date pour nous, précise Wang Rui, président des Jeunes Chinois de France, membre du collectif Stop à la violence, sécurité pour tous, à l’origine de la manifestation. Ça fait longtemps qu’on demande que la police soit plus présente dans nos quartiers et la mise en place de la vidéosurveillance. » Il n’y a là-dedans aucune dimension raciste. A la limite, s’il y a une discrimination qui est sous entendue, c’est que la police protégerait moins les quartiers chinois. le thème serait le droit à une sécurité égale pour tous. d’ailleurs, tous les grands quotidiens nationaux, le Monde, Le Figaro, Le Parisien, parlent de droit à la sécurité et c’est bien Bernard Caseneuve, notre ministre de l’Intérieur, qui se rendra demain, à Aubervilliers, annoncer des renforts de police et un effort sur la vidéo surveillance.

Compliqué de transformer ça en manifestation antiraciste. Pourtant contrairement à ce que certains se sont empressés de dire ou d’écrire, SOS Racisme, le MRAP et la LICRA avaient bien appelé à manifester entre la place de la République et celle de la Bastille dimanche. Il n’y a pas d’antiracisme sélectif comme j’ai pu le lire. Mais le collectif d’associations de la communauté chinoise qui appelait à manifester, ne souhaitait pas qu’il y ait des drapeaux autres que les leurs. Cela a été très explicitement précisé.Le président de SOS racisme, Dominique Sopo, était d’ailleurs présent à la manifestation parisienne, tout comme le président de la LICRA.

Alain Jakubowicz, Président de la LICRA, a d’ailleurs regretté que les prises de paroles aient eu lieu en chinois, ce qui montre qu’une communauté peut très bien respecter les lois et les valeurs républicaines sans pour autant être mieux intégrée que d’autres communautés qui s’expriment publiquement en français et gardent leur langue d’origine notamment pour les offices religieux.

Nous avons suffisamment de problème de cohésion nationale sans aller, en plus, en gonfler artificiellement certains. De ce point de vue, le collectif refuse de dénoncer un racisme anti-Asiatiques. « Nous ne subissons pas le même type de violence que dans le racisme antimusulman ou antisémite, a précisé leur porte parole.

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