La chambre régionale des comptes épingle la gestion de la Métropole

Même si Philippe Pradal a commencé par dire tout son plaisir de présenter les conclusions du rapport de la Chambre Régionale des comptes, il n y avait tout de même pas de quoi pavoiser.
D’ailleurs j’ai été surpris par l’extrême concision de son propos introductif, se bornant à rappeler que la Chambre avait émis 9 recommandations sans prendre le temps de les détailler.
Tout d’abord la Chambre est revenue sur le périmètre de la métropole rappelant son scepticisme sur ce découpage de la métropole qui inclut les vallées de la Vésubie et de la Tinée. C’est pour nous un sujet de satisfaction car dès le départ nous avions émis des réserves sur ce choix.
Ensuite la Chambre pointe l’endettement de la Métropole,, cet endettement qui a augmenté de 42% en cinq ans et que nous n’avons de cesse de dénoncer. La capacité de désendettement par contre s’est améliorée, passant de 17 ans à 10 ans en 2018 mais ce n’est pas grâce à une gestion vertueuse, mais grâce à la création d’un nouvel impôt, la part métropolitaine de la taxe foncière sur les propriétés bâties qui rapporte plus de 60 millions d’euros par an.
La Chambre pointe aussi le fait qu’il y a eu un report de fiscalité sur les autre communes de la métropole. La question de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) fait à nouveau l’objet de la part de la Chambre de la réaffirmation d’un principe : Son produit doit être calculé au plus juste et excédent n’a pas vocation à financer d’autres investissements de la Métropole. Ce serait le cas pour une cinquantaine de millions d’euros.
Est également pointé par la chambre régionale des comptes le fait qu’il y ait eu un retard de quatre années sur le transfert de la compétence tourisme qui aurait dû être transférée au 1er janvier 2015. A noter que pour sa première année l’office du Tourisme Métropolitain est obligé de demander une subvention d’équilibre. En effet cet Office est financé par le produit de la taxe de séjour. Or cette année, à cause de la Covid19, les recettes se sont effondrées.
Il en est de même concernant certains transferts patrimoniaux et notamment cela du Port de Nice qui change une nouvelle fois de propriétaire, quatre fois en 10 ans. En fait le port change de propriété en fonction de l’exécutif que préside Christian Estrosi.
La mutualisation des services, grande ambition du président de la Métropole, a aussi pris du retard et, poursuit la Chambre ne produit pas beaucoup d’effets sur la baisse des effectifs. C’était pourtant l’objectif.
La Chambre remet sur le tapis la sempiternelle problématique du logement social, chère à

Paul Cuturello

et valide les chiffres que notre spécialiste du logement avançait. Il y a du progrès, note la Chambre puisque 1760 logements sociaux ont été réalisés soit directement par les offices, soit en passant par la procédure VEFA. Mais il en faudrait plus du double pour rattraper le retard accumulé.

Concernant le personnel, c’est la question de certains recrutements qui est posée. La Chambre considère que certaines fois les procédures réglementaires ne sont pas suivies, les postes vacants n’étant pas publiés à la centrale de gestion de la fonction publique territoriale. Il y aurait par ailleurs un recours abusif aux vacataires et trois contrats irréguliers, des gros. Cela n’empêche pas Christian Estrosi de dire qu’il assume parce qu’il veut être entouré « des meilleurs ».
Enfin la chambre s’interroge sur le bien fondé d’avoir ouvert une Maison de la Métropole à Paris. Son fonctionnement coûte 500 000 euros par an pour un impact difficilement mesurable. J’ai tendance à penser qu’il n’est inutile d’avoir une antenne à Paris près des centres de décisions. Au conseil régional nous avions ouvert une antenne à Bruxelles près des centres de décision de l’Europe avec cet objectif.
Tout ceci n’a pas empêché Philippe Pradal d’avoir trouvé la force de dire que la Chambre reconnaissait la qualité de la gestion budgétaire et du projet métropolitain.
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Redémarrage de l’activité commerciale, nous devons tous être responsables

L’ ouverture des commerces de proximité est une bonne nouvelle pour l’économie et pour la cohésion sociale. Elle était très attendue.
Ceci dit il ne faudrait pas confondre réouverture des commerces avec les 3J ou l’ouverture des soldes pour ne pas vivre un 3eme désastre sanitaire.
Chacun d’entre nous doit faire preuve de responsabilité afin de lisser nos achats en jouant sur les amplitudes d’ouverture des magasins, en essayant de ne pas trop flâner en intérieur.
Bons achats et prenez soin de vous… et des autres.
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Un Bellet rouge 2016

 

Un Bellet rouge 2016 pour fêter la phase 1 de l’assouplissement du confinement. Un collet de Bovis bien sûr.

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Les stations de ski ouvertes mais le ski sera interdit

Une bien étrange décision que celle de Jean Castex sur laquelle le maire de Nice demande une dérogation.
En effet il faut tout d’abord préciser que l’accès vers les villages des stations est autorisé. On nous présente cela comme une grande avancée mais les stations sont ouvertes car il y a des services publics, des gens qui y travaillent ( hors métiers liés au ski), des gens qui y habitent et travaillent dans les vallées. Enfin aucune zone du territoire national n’a été mis en quarantaine absolue.
Concernant l’activité ski proprement dite, on aura du mal à nous expliquer qu’une activité sportive de plein air favorise le développement du virus. Il suffit d’interdire les remontées mécaniques fermées, comme les « œufs » et les téléphériques. Les remonte-pentes et les télésièges peuvent fonctionner. Quant à la question des queues, il est préférable de faire la queue en plein air plutôt qu’à la station Jean Médecin de la ligne 2 du tram à une heure de pointe.
Ce serait alors l’après-ski qui poserait problème. Mais de quel après ski s’agit il? Les bars sont fermés, les restaurants sont fermés aussi ainsi que les boites de nuit. Les risques sont donc minimisés. Les gens feront la queue pour aller chez le boulanger, ou faire quelques courses au supermarché en appliquant des règles sanitaires strictes, les mêmes que celles appliquées alors sur le littoral. Il faut une certaine cohérence.
On oppose alors que les gens se retrouveront les uns chez les autres pour passer des soirées ensemble. Mais ne le font-ils pas sur le littoral, notamment à Nice.
Enfin il semble qu’une question de cohérence européenne se pose. On apprend que l’Allemagne et l’Italie vont fermer leurs stations, que de fortes pressions sont exercées sur l’Autriche, la Suisse et l’Espagne à en faire de même. C’est peut être de ce côté que se trouve la vraie raison.
En effet, dans ce contexte, tenir compte de la spécificité de nos stations de ski, qui n’ont rien à voir avec les station des Hautes-Alpes ou des Alpes du Nord et qui exercent une forte attractivité, notamment sur la région parisienne, relève de la gageure. Pourtant rien de tout cela ne se passe dans nos stations dont la clientèle est très majoritairement une clientèle de proximité et la plupart des résidences secondaires appartiennent à des familles niçoises.
En fait Christian Estrosi se livre à une ultime opération de communication alors que le sort de nos stations m’apparaît hélas scellé.
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Estrosi doit signer l’ouverture d’EnNour

S’il y a un dossier sur lequel Christian Estrosi a utilisé toutes les possibilités pour faire échouer un projet, c’est bien celui-ci.
Il y a eu tout d’abord la séquence concernant les financements provenant de l’étranger, puis il a essayé à deux reprises de faire préempter les locaux pour substituer à la salle de prières une structure d’aide à la petite enfance. Ensuite il a refusé d’appliquer une première fois l’injonction du Tribunal Administratif de Nice qui lui avait demandé d’autoriser cette ouverture. Il a interjeté appel auprès du conseil d’État qui a confirmé le jugement et c’est le préfet Colrat qui, devant le refus de Christian Estrosi, s’était substitué au maire et avait signé l’ouverture provisoire.
Il s’est intéressé ensuite à la manière dont les travaux d’aménagement avaient été exécuté et par quelles entreprises avant de déposer une plainte pour abus de biens sociaux, plainte classée sans suite par le parquet.
Cette fois c’est la cour administrative d’appel de Marseille qui le condamne une nouvelle fois à signer l’ouverture définitive de cette mosquée et il vient d’annoncer qu’il refuserait toujours de signer un acte d’ouverture de cette salle de prières.
Mine de rien, cette plaisanterie a déjà coûté au contribuable niçois plus de 40 000 euros de frais d’avocats, mais ce n’est pas le plus important.
Personne ne l’empêche de continuer à déposer des recours mais par contre il est primordial qu’il applique les décisions de justice. Nous sommes dans un état de droit avec une justice indépendante qui fonctionne au cœur de nos valeurs républicaines. Refuser d’appliquer une décision de justice c’est défier le principe de l’égalité de tous devant la justice et laisser revenir dans le débat ceux qui pensent que « selon que vous soyez puissants ou misérables… » car il n’est pas donné à tout le monde d’avoir la capacité de s’opposer à une décision de justice. Si on veut que notre pacte républicain tienne, il est essentiel que le principe d’égalité devant la justice soit défendu. Le citoyen x s’il est condamné peut faire appel, et puis ensuite s’il est condamné, il applique le jugement. Pourquoi et à quel titre le magistrat de la 5eme ville de France s’exonérerait-il de son application.
Cette attitude ne peut que nuire à l’image des élus et de la justice.
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