Destruction du Théâtre National de Nice : prenez le temps de lire cet article qui résume parfaitement les enjeux et le point où nous en sommes.

Poursuites en justice, pétitions : pour « sauver » le TNN et Acropolis, le combat s’organise à Nice

 

À la tête de l’association « Nice au Coeur », l’ex-élu PS Patrick Allemand tente de mobiliser pour sauver le Théâtre national et le Palais des Congrès de la démolition. Au-delà des pétitions, il propose d’attaquer le projet en justice. Le Rassemblement national local vient en soutien.

C’était l’un des débats les plus agités du dernier conseil municipal : le projet de destruction du TNN et d’Acropolis. Christian Estrosi l’avait promis à l’occasion des dernières municipales : il compte étendre vers le Nord la Coulée verte pour conforter Nice dans son statut de « ville verte de la Méditerranée ». Et bâtir un tout nouveau palais des congrès, plus compétitif à l’international, à l’ouest.

L’opposition Rassemblement national avait passé un bout de la campagne à torpiller l’idée. Le soir du second tour, son chef de file Philippe Vardon appelait à l’organisation d’un référendum local. En vain : un an et demi après la fameuse promesse, la procédure avance.

Conseil municipal important aujourd’hui

Le vote du budget 2021 s’est déroulé après un débat d’une grande pauvreté.
On a toutefois appris que l’impact de la crise sanitaire sur le budget 2022 est de l’ordre de 20 millions d’euros.
10 millions d’euros de recettes en moins comme par exemple l’exonération des droits d’occupation du domaine publique, des terrasses, soit 2 millions d’euros de recettes en moins.
10 millions d’euros de dépenses en plus comme par exemple l’augmentation du budget du Centre Communal d’action Sociale qui passe de 17 à 19 millions d’euros. 1,5 million d’euros vont être consacrés à l’acquisition de matériel sanitaire.
À aucun moment le niveau de la dette n’a été évoqué par l’opposition de même que la capacité de désendettement.

L’ancien couvent de la visitation, dans le Vieux-Nice, sera bien transformé en hôtel de luxe.

Ce dossier, complexe, a fait l’objet de débats passionnés dans l’enceinte du Conseil municipal et notamment d’une vive opposition de la part de Dominique Boy Mottard désormais silencieuse.
Il y avait eu une vive polémique, puisque la réalisation du projet avait été également liée à la libération d’une partie des lieux,, occupée par une association maçonnique qui jouissait gratuitement d’un bail de longue durée.
Pour que l’association y renonce, la Ville avait dû la reloger dans une villa appartenant à la municipalité. Une histoire comme on en voit qu’à Nice.
Sur le front des recours, les riverains du Vieux Nice regroupés au sein de l’association Rey-Serruriers, opposés à ce projet, ont perdu l’ultime manche de leur bataille devant la justice : le permis, accordé par la mairie en 2016, est définitivement validé.

Le plan solidarité étudiante voté à l’unanimité au Conseil Municipal.

Il faut reconnaitre qu’il était compliqué pour l ‘opposition de s’ opposer à ce plan, L’ exécutif à laissé peu de marge à la critique.
Il y a dans ce plan des reposes de court et moyen terme intéressantes.
L’annonce de la construction de 475 logements étudiants supplémentaires, à l’horizon 2026 financés par le contrat de plan État Région.
La volonté de pousser vers le logement intergénérationnel pour développer de nouvelles solidarités.
L’attribution de logements sociaux avec un projet collectif de quartier.
L’ instauration d’une plate-forme étudiante.
La création de 1 000 postes de tuteurs auprès de 5 000 jeunes d’ici 2025.
Le droit à l’égalité des chances renforcé par une démarche d’identification des jeunes en difficulté
La mise en place d’une écoute téléphonique jeune.
La possibilité de bénéficier d’une consultation auprès de 10 psychologues spécialisés.
La mise en place d’un dispositif d accès aux soins.
Des missions d’intérêt général rémunérées pour lutter contre la précarité et créer une sorte de réserve étudiante.
Compliqué pour l’opposition de voter contre ce plan.
Et tant le RN qu’EELV n’ont pu trouver une angle d’attaque, l’élu EELV intervenant allant jusqu’à demander si une communication promouvant cette plate-forme de services est prévue, question bien inutile lorsque l’on connaît la boulimie médiatique dont souffre le maire de Nice.
Quand il y a ce genre de délibération consensuelle, le rôle d’opposition ne s’affirme pas sur le fond mais se reporte sur le contrôle de la mise en application des mesures, le respect du calendrier de mise en œuvre etc.

La villa Paradiso définitivement sauvée ?

C’est ce que semble indiquer le quotidien régional dans son édition du jour. Une offre de rachat aurait été transmise à la ville par un pool de médecins pour y réaliser une maison du Cancer.
Il faut savoir quel était le but de notre action sur ce dossier. Nous avons voulu sauver ce bâtiment, riche de son histoire des griffes de promoteurs immobiliers. Après une vraie tension politique sur ce dossier nous avions obtenu le 17 septembre 2019 le retrait de la vente de la villa par la ville.
Force est de constater que 16 mois après, malgré quelques tentatives avortées, aucun projet émanant du secteur de la culture n’a été proposé. On ne peut laisser ce bâtiment se dégrader au delà du raisonnable.
Avec le projet rendu public aujourd’hui, il y a au moins une issue même s’il est regrettable que la villa perde sa vocation culturelle et y abrite une activité médicale du secteur privé.