Torrin et Grassi : pendus pour notre liberté.

Il y a 75 ans, le 7 juillet 1944, Séraphin TORRIN et Ange GRASSI, de la commune de Gattières, étaient pendus par les Allemands aux réverbères de l’avenue de la Victoire, aujourd’hui avenue Jean Médecin. Tous deux appartenaient à la formation locale des Francs Tireurs et Partisans.

Épilogue d’une expédition punitive des nazis contre la commune de Gattières où quelques jours auparavant un sous-officier allemand avait été tué.

Chaque année, le 7 juillet, les niçois se retrouvent place Masséna pour se souvenir. Malheureusement hier je n’ai pu être présent mais je ne manque quasiment jamais cette commémoration.

Pourquoi ? La résistance niçoise est parsemée de tragédies. Prochainement, le 15 août 1944 nous irons honorer le souvenir des fusillés de l’Ariane. Le 28 août ce sera le Palais Stella.

Les dates ne manquent pas mais aucune n’a marqué la mémoire collective des niçoises et niçois autant que le 7 juillet 1944.

C’est la forme qui a marqué les esprits et les mémoires. Torrin et Grassi ont été pendus. Mais ils sont restés exposés 3 heures, en plein été. Les niçois ont été nombreux à les voir, devenus masses inertes. il y a de moins en moins de témoins directs de cette atrocité mais elle a été racontée à ma génération afin que leur souvenir ne s’éteigne pas.

Ils ont sacrifié leur vie pour notre liberté.

Ce matin, l’hommage à Loulou Fiori

 

Christian Estrosi qui cite Jaurès dans son adresse aux instituteurs : « vous tenez en vos mains l’intelligence et l âme de nos enfants et vous défendez la patrie », cela fait drôle mais cela a donné le ton d’une cérémonie œcuménique pour honorer Louis Fiori.

Honorer le résistant, élève au lycée Masséna, entré en résistance pour chasser l’occupant nazi après s’être payé lui même son premier fusil. Il appartient au FTP dès Janvier 1943, sur Carros, puis dans la Tinée, à Menton enfin à Sospel. Il a prolongé cet engagement au Musée azuréen de la Résistance.

Honorer le hussard de la République.
L’école était sa passion. C’est par l’enseignement qu’ il nourrissait l’ espérance d’un futur meilleur pour tous.
Il fut instituteur à Saorge, Fontan, au Broc avant de finir sa carrière comme directeur de l’école de la Bornala.
Il était proche des responsables de l’école Barsamian qui se rappelaient de son émotion lors de l’ouverture de leur école car pour lui c’ était une nouvelle école.

Honorer l’élu communiste qui fut élu de 1953 à 1998, conseiller municipal aux côtés de Charles Caressa, conseiller départemental dans l’ex 9eme canton de Nice. Enfin conseiller régional jusqu’en 1998.

Pour moi Loulou c’est deux souvenirs inoubliables.

En campagne pour les élections régionales de 1998, nous étions allés faire les villages de la vallée de l’Esteron. Sur le coup de 16 heures pour nous détendre un peu, on avait entamé une mémorable partie de pétanque. Loulou faisait équipe avec Jacques Tiberi et moi avec Marc Daunis et devinez qui gagna, les communistes 13 à 12.

En 2008, il m’avait fait l’honneur d’accepter d’être le 69eme et dernier candidat de la liste « Changer d’ère » que j avais conduite pour ma 1ere candidature aux élections municipales. Je me souviens parfaitement de cette présentation de liste où il avait été ovationné par toute la gauche.

C’était ce matin à la Bornala, pour Louis Fiori, estimé de tous, au delà de tous les clivages.
Avec Philippe Pellegrini, Bob Ktk, Joel Rami, Kirkor Ajderhanyan,

incidents en fin de manifestation !

 

Hier les fonctionnaires en grève avaient décidé de manifester en centre ville. Une manifestation on ne peut plus classique.

Des incidents se sont déroulés en fin de manifestations qui ont conduit à plusieurs mises en garde à vue.
Je souhaite que ces gardes à vues se terminent au plus vite et je veux leur témoigner de mon soutien. Il n’y a pas besoin des noms pour savoir qui est concerné. Ce sont des habitués des manifestations qui ont le verbe un peu haut, sans plus.

Cela m’amène à préciser ma pensée sur deux points.

Quand une manifestation se déroule à l’appel de 9 syndicats, il serait logique de bien accueillir tous ceux qui viennent quelle que soit leur bannière syndicale. A force de faire des procès en impureté, on voit où en est la gauche.

Le retour à une fraternité dans les manifestations serait une bonne chose. Les interpellations par invectives ou insultes sont contre-productives et désespèrent une bonne partie de la gauche. Chacun doit en prendre conscience.

La violence verbale qui s’exprime dans la rue ou sur les réseaux sociaux ne rend service à personne et affaiblit la qualité des débats et la démocratie.

Un clin d’œil à toute la gauche, il y a 38 ans aujourd’hui François Mitterrand devenait président de la République. Même si la gauche est une grande famille éclatée , chacun doit se sentir un peu concerné par cette date.

Cérémonie du 8 mai 2019 !

 

J’étais au monument aux morts comme la plupart des élus ce matin pour les cérémonies du 8 mai.

Il y a 74 ans se terminait la seconde guerre mondiale. Il est important de se souvenir de ces millions d’hommes et de femmes qui ont laissé leur vie pour que nous soyons aujourd’hui une nation libre. Soldats, résistants, civils, déportés broyés par un système totalitaire d une cruauté absolue.

J’ai noté une initiative intéressante. A la fin de la cérémonie officielle, le recteur de l’académie à fait déposer une gerbe par plusieurs classes.

Je pense qu’ il faut multiplier ce genre d’initiatives. Hier soir BFM a réalisé un micro-trottoir auprès de jeunes. C’était consternant. Quasiment aucun ne savait ce qu’était le 8 mai !

François Mitterrand a bien fait de décréter le 8 mai férié. Encore faut-il que tout le monde en comprenne la signification.

Certains pourront visionner une petite vidéo d’une très belle Marseillaise.

Publiée par Patrick Allemand sur Mercredi 8 mai 2019

104eme anniversaire du début du génocide arménien !

 

Sous une pluie battante j’ai retrouvé au monument aux morts mes amis arméniens pour commémorer avec eux cette date qui leur tient tant à cœur.

Le choix de cette date correspond à la rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915 à Constantinople parfois appelé dimanche rouge.

Cette évènement marque le commencement du génocide arménien qui a consisté en l’arrestation des élites arméniennes de Constantinople, le 24 avril 1915.

Certains ont été exécuté, d’autres déportés. Et le monde n’a rien dit.

Désormais et depuis un récent décret cette journée du 24 avril est une journée nationale, mais ce matin, plusieurs arméniens sont encore venus me dire qu’ils n’avaient pas oublié que c’est à la gauche, sous le gouvernement Jospin, qu’ils devaient la reconnaissance officielle du génocide arménien en 2001.