Budget 2017 de la métropole : Pourquoi la gauche a voté contre !

BP2017Metropole

Il y a de multiples raisons à ce vote contre que j’ai détaillé en séance mais il faut que vous reteniez de ce budget certains points bien précis.

La raison essentielle est la situation financière dans son ensemble.l

Nous en sommes à un stade où les Métropolitains sont mis à contribution pour financer les charges d’intérêt de la dette à hauteur de 43 millions d’euros par an.

43 millions d’euros de frais financiers, c’est plus de 5 % des dépenses réelles de fonctionnement de la métropole. Cela représente 2 fois les dépenses de fonctionnement des routes, de la signalisation et des stationnements qui pèsent pour 21 M€ dans le budget, 6 fois les dépenses de fonctionnement consacrées au développement économique ou encore 7 fois, les dépenses de fonctionnement pour le logement, la politique de la Ville et l’insertion. C’est dire ! Il ne manquerait plus qu’une hausse des taux d’intérêt pour que le tableau soit complet.

Dans ces conditions, l’épargne brute est en chute specataculaire puisque elle était de 94 millions d’euros l’an passé et qu’elle est cette année de 63 millions d’euros. Cela montre la dégradation de la situation financière.

Car il faut bien mesurer que le montant d’épargne brute doit servir, en premier lieu à rembourser l’annuité de remborusement en capital de la dette.

Or, elle s’élève à 97 Millions. Le remboursement en capital est maintenant plus élevé que l’épargne brute.

En 2017, l’épargne nette sera donc négative de 34 millions ! On ne peut pas indéfiniment emprunter, avec une épargne brute diminuant chaque année. Or, la dette poursuit sa progression : Au 1 er janvier 2017, elle s’élève 1,21 milliards d’euros, c’est à dire exactement le niveau que j’avais annoncé il y a 4 ans. Quant au seuil symbolique de 1,5 milliards d’euros que je prevoyais atteint en 2020, il pourrait l’être avant !

Bien sur tout cela n’est pas bien facile à comprendre. retenez donc ce chiffre 1,21 milliard d’euros de dette, c’est ce qui m’a conduire à conclure en disant qu’il était facile de faire 0% d’augmentation de la fiscalite quand on laissait filer la dette, c’est à dire que nous laissions les générations futures règler les factures de cette mauvaise gestion.

 

Nouveau pole multimodal de l’Arénas !

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Dernièrement, s’est tenue une réunion publique au sujet du pôle multimodal de l’Arénas.

Les élus municipaux et métropolitains n’ont, à ma connaissance, pas été invités, alors qu’il s’agit d’un dossier structurant majeur pour la ville et la métropole. D’ailleurs quand on regarde la photo de la salle, on se demande bien qui a été invité lorsqu’on constate avec consternation qu’une trentaine de personnes à peine était présente, la photo du quotidien régional faisant foi.

Ce sont pourtant 710 millions d’euros qui vont être investis, soit deux fois le prix de l’Allianz Riviera et cela, dans l’indifférence générale. Un peu plus de 200 millions seront consacrés uniquement à la gare qui va s’intégrer dans un projet plus global, comprenant le déplacement de l’actuelle gare Saint-Augustin et la réalisation d’un gare routière, sans compter 2500 places de parking , 2000 au nord de la voie ferrée, et 500 places en silo au sud de la voie ferrée.

Ce pôle est un élément incontournable pour permettre l’arrivée de la Nouvelle Ligne Ferroviaire. Nous avons toujours soutenu ce projet qui fait partie du contrat de plan. Ce qui devient gênant, c’est qu’il est présenté comme une réponse à l’allongement de la distance domicile-travail qui entérine une vision ultralibérale de la constitution d’une métropole dont les salariés sont exclus par la cherté des loyers et de l’habitat en général.

Comme quoi, une bonne intention, axée sur le rail, de développement de mode de transports favorisant le développement durable et l’écologie, peut cacher autre chose.

Stratégie transfrontaliere avec l’Italie : la vision d’Estrosi est revancharde et étriquée.

 

C’était ce matin la première délibération à l’ordre du jour du Conseil communautaire.
Je ne ne suis pas intervenu contre parce que notre groupe y est favorable. Une courte intervention de Bob Injey a, cependant, eu le mérite de faire dévoiler la pensée profonde du Maire, qui contrairement à son habitude, avait lu son intervention, à la virgule près.
Je ne l’avais jamais entendu faire une charge pareille contre Marseille et les Marseillais.
Quelques morceaux choisis :
– Le port de Marseille bloqué 100 jours par an par la CGT alors qu’au port de Gènes il n y a pas de grèves.
– Les Marseillais ont dressé un rideau de fer autour des Bouches du Rhône pour empêcher le TGV de venir jusqu’à nous. Ils ont choisi un tracé à 12 milliards pour être sûrs que l’on ne puisse jamais le financer.
– Les acteurs économiques de Marseille devraient se révolter contre l’incompétence de leur classe politique, etc…
– D’ ailleurs ils commencent à s’énerver parce qu’ils ont compris le danger du rapprochement entre Gènes et Nice.

Il est bien entendu revenu sur la réaffectation d’une partie des crédits LGV vers la mise aux normes de la voie ferrée entre Nice et Vintimille. Il a promis à nouveau que cela serait terminé pour 2018 alors que Réseau Ferré de France assure que c’est impossible : cela, il ne peut l’ignorer.

En fait, l’idée maîtresse est apparue dans cette réponse lyrique ! Il s’agit de d’induire une synergie économique transfrontalière entre Nice et Gènes pour aboutir au développement d’une sorte de métropole transnationale. Ceci aurait comme objectif  premier d’affaiblir l’agglomération marseillaise.

Ce n’est pas ma conception de l’avenir territorial, économique et international de ma ville. Je ne conçois pas qu’elle se construise par opposition à Marseille. C’est d’ailleurs même injurieux pour nos amis ligures. Car après une telle charge, mue par l’amertume, si le consul d’Italie n’a pas compris que ce rapprochement était un choix par défaut, c’est qu’il est aveugle.

Je ne veux pas d’un choix par défaut. Puisque Marseille ne veut pas de nous, allons vers Gènes. C’est le discours du Maire. Non le choix de Gènes doit être un choix complémentaire et non un choix alternatif. Il ne doit pas se faire contre Marseille, mais simplement pour Nice. Et Nice, qui est au centre d’un arc Gènes Marseille par sa situation géographique aura un rôle extrêmement important à jouer. C’est cela qui est déterminant et non la vision étriquée du Maire, qui, en bon Sarkozyste, consacre l’essentiel de son énergie à dresser les gens les uns contre les autres, en l’occurrence les Niçois contre les Marseillais.

Dans l’enjeu de la construction de ces grands ensembles, ce serait au contraire jouer contre Nice !

87% contre le rattachement à la CARF : une défaite pour le Préfet des Alpes-Maritimes

COMMUNIQUE DE PRESSE

87% contre le rattachement à la CARF : une défaite pour le Préfet des Alpes-Maritimes

Patrick ALLEMAND, 1er Vice-président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Pascale GERARD, Vice-présidente du Conseil Régional, se réjouissent à plusieurs titres de la consultation qui s’est déroulée dans les 5 communes de la Vallée de la Roya concernant le rattachement à la Communauté d’Agglomération de la Riviera Française (CARF).

En premier lieu, du taux de participation de 46% qui est remarquable compte tenu des intimidations multiples en direction des présidents d’associations et de la population, de l’interdiction par le Préfet d’une consultation institutionnelle et de l’appel de 2 des 5 maires au boycott du scrutin.

En second lieu, du résultat. Avec 87% des votants contre le rattachement à la CARF, il est sans appel puisque le Oui à une intercommunalité autonome l’emporte dans les 5 communes.

Cette consultation constitue une victoire de la démocratie locale dont le Préfet des Alpes-Maritimes devra tenir compte lors de la prochaine réunion de la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) qu’il a fixé au 16 septembre 2011.

INTERDICTION DE LA CONSULTATION DANS LA ROYA : UN DENI DE DEMOCRATIE

COMMUNIQUE DE PRESSE

Si un préfet peut être fondé à imposer son interprétation de la loi à des communes souhaitant organiser un référendum local, il n’a pas à dicter leur conduite à des associations citoyennes souhaitant conduire une consultation de la population qui n’aura aucune valeur juridique, à moins que celle-ci ne soit susceptible de troubler l’ordre public.

La votation citoyenne sur l’avenir de la Poste organisée par des partis, syndicats et associations, en octobre 2009 n’avait suscité aucun débat sur sa légalité. La consultation prévue le 4 septembre à Breil, Saorge et La Brigue sur le rattachement de ces communes à la CARF est du même ordre puisque ce sont les associations Roya Citoyenne et Robila qui la mettront en œuvre.

Si le Préfet des Alpes-Maritimes en décidait l’interdiction, il commettrait une atteinte manifeste à la liberté d’association et un déni de démocratie.

Au lieu de chercher à l’étouffer, il serait mieux inspiré de s’interroger sur les raisons de cette mobilisation citoyenne, en particulier son propre schéma départemental de coopération intercommunale qui a déjà été rejeté par le vote de 112 communes sur 163, 35 syndicats intercommunaux sur 38 et 11 établissements publics de coopération intercommunale sur 14.

 

Patrick ALLEMAND

1er vice-président du Conseil Régional PACA