Mort de George Floyd : celle de trop ?

Le 25 mai, comme le montre une vidéo de plusieurs minutes devenue virale, George Floyd est mort après qu’un policier a pressé son genou sur son cou alors qu’il était à terre dans la rue, non armé et menotté.

« S’il vous plaît, s’il vous plaît, je n’arrive pas à respirer », l’entend-on dire. Nous ne pouvons qu’être révolté en visionnant ces images !

Quatre policiers ont été licenciés après le décès de George Floyd. Derek Chauvin, celui qui a maintenu son genou sur son cou, a été arrêté vendredi et inculpé d’homicide involontaire.

Même si les sanctions ont été immédiates, ce dernier drame n’est que le reflet du racisme ordinaire qui subsiste aux États-Unis. « Cela ne devrait pas être ‘normal’ dans l’Amérique de 2020. Cela ne peut pas être ‘normal' », a écrit l’ancien président Barack Obama.

De Minneapolis à Washington, une vague de colère contre le racisme et les violences policières s’empare du pays depuis 5 jours.

Selon les informations de CNN, au moins 25 villes dans 16 États différents ont désormais mis en place des couvre-feux pour tenter d’éviter les violences. Douze États ont également activé la garde nationale.

C’est une situation gravissime qui, à ma connaissance, ne s’est plus produite depuis 1992 à Los Angeles pour une histoire semblable.

Il paraît que Georges Floyd voulait « faire avancer le monde » disait il à sa famille. Si seulement sa mort pouvait servir à cela.

Oui à un statut national pour les enfants des soignants morts du Covid19

Emmanuel MACRON le 16 mars avait expliqué que nous étions en guerre contre Covid19. Cette guerre a laissé derrière elle sa cohorte de drames humains.

Notamment les soignants qui ont été contaminés et qui ont perdu la vie en essayant de sauver celle des autres.des vies de famille ont basculé, des enfants ne renverront plus leur père ou leur mère.

Le conjoint survivant peut ne plus être en mesure de payer un montant de loyers, des déménagements vont devoir s’opérer.

Ces familles sont les victimes collatérales de cette épidémie.

Créer un statut spécial ou étendre le statut de pupille de la nation aux enfants des victimes du Covid a du sens. Ce statut permet de de recevoir une subvention de scolarité jusqu’à l’âge de 21 ans, d’aider à la prise en charge des frais médicaux et certains avantages fiscaux.

Alors je dit oui clairement oui à cette initiative de solidarité qui honorerait notre pays.

La mort de Guy BEDOS, il va nous manquer.

« Guy Bedos nous a accompagnés pendant des décennies. Son humour était une arme redoutable contre le racisme et la bêtise qu’il combattait sans relâche. La gauche était sa famille, il la traitait durement parce qu’il en attendait beaucoup. Son talent et ses colères nous manqueront ».
Tweet de François Hollande, je ne trouve rien de plus juste en quelques mots pour caractériser ce qu’était Guy Bedos.

Je le connaissais depuis longtemps. Je vais vous livrer une anecdote incroyable qui remonte à 1992 et qui montre le rapport complexe qu’il entretenait avec la gauche.

A l’époque c’est la campagne des élections régionales. Ma première campagne. Je suis numéro 5 sur la liste de Bernard Tapie Énergie Sud, mélange de candidats socialistes et de société civile (l’innovation n’est qu’un recommencement). Ici dans le 06, c’est le professeur Léon Schwartzenberg, le célèbre cancérologue qui tire la liste.

La campagne patauge. On fait du monde mais ça ne déclenche pas au niveau de l électorat malgré la présence de ces stars.

Un dimanche soir, soir d’un comité de campagne, Léon Schwartzenberg, nous dit et si on faisait venir Guy Bedos au théâtre de verdure.

On lui explique que Guy Bedos n’est pas venu à Nice depuis des années parce qu’il avait été interdit de territoire par Jacques Medecin. Mais Médecin est parti depuis deux ans. Et il nous réponds, « eh bien je vais le faire venir, c’est un ami, il viendra pour moi » et il charge son directeur de campagne de contacter son producteur.

Parallèlement un énorme travail de séduction a été entrepris auprès du PDG de Nice Matin, Michel Bavastro, pour que le traitement de la campagne par le quotidien régional soit équitable et depuis le début nous arrivons à avoir quelques papiers ce qui est à l’époque une grosse performance.

Car Nice Matin de 1992 n’a en terme de traitement de l’information, rien à voir, mais absolument rien à voir avec Nice Matin 2020.

Donc consigne est donnée au directeur de campagne de bien expliquer au staff de l’ humoriste qu’il ne faut surtout rien dire de travers sur le journal local.

La réponse du staff de l’artiste est cinglante. Guy Bedos viendra bien mais on ne dit pas à monsieur Bedos ce qu’il doit faire ou ne pas faire.

Grosse inquiétude dans le staff de campagne, on demande à Léon, puisque c’est son ami, de le contacter, de bien lui expliquer pourquoi nous avons fait cette demande, l’enjeu de la presse etc. Il se veut rassurant.

Arrive le jour J. Nous avons, pense t’on, réussi notre coup. C’est un grand événement. Le théâtre de Verdure est plein à craquer. Nous sommes assis au 1er rang. Guy Bedos entre en scène sous les acclamations et commence son one man show en disant qu’il est heureux de revenir à Nice pour son ami Léon même s’il déplore qu’il y ait dans son entourage des gens qui l’ont alerté sur le fait qu’il fallait ménager le média local. Vous savez dit il en s’adressant à la foule, il y en a qui qui ont peur que je « bavasse trop ». (Bavastro c’est le nom du PDG) Arrrghhh, au premier rang on s’étrangle pendant que cela déclenché l’ hilarité générale dans un public de gauche qui à l’époque appelle Nice Matin, Nice Menteur.

Résultat de cette fort belle soirée, le lendemain il n’y aura pas une seule ligne sur le meeting électoral de la veille et plus aucune manifestation de la liste ne sera couverte jusqu’à la fin de la campagne…

Aujourd’hui on en rit tous mais à l’époque ce n’était pas franchement le cas.

C’était aussi cela Guy Bedos. RIP.

Ladislas Polski, maire de La Trinité !

 

C’est l’aboutissement d’un long parcours qui a été loin d’être une partie de plaisir même si la voie s’est vraiment dégagé depuis deux ans.

Pour ceux qui pensent que la politique c’est une affaire de « coups », allez en parler à Ladislas. C’est tout l’inverse et son enracinement le démontre. Il lui aura fallu 14 ans.

C’était un jour dans mon bureau à la Région. Ladislas était devenu conseiller régional en 2004, nous commencions à évoquer les élections municipales de 2008 et je lui ai dit. « Plutôt que de venir sur Nice où les places sont chères, va à La Trinité, c’est une commune à conquérir. En trois coups tu y arriveras » . 14 ans de travail et il y est parvenu. Cela tombait bien car La Trinité il y pensait depuis un bon moment au niveau professionnel.

Il a fallu que j’en passe du temps avec les militants socialistes (pas les actuels) qui étaient hostiles. J’en ai convaincu certains qui me faisaient confiance, n’est ce pas Jules et Michel. Je sais qu’ils sont heureux aujourd’hui.

Considéré comme trop centriste pour d’autres, il a fallu trancher et j’ai tranché. C’était ma responsabilité de 1er fédéral. Bilan 8 exclusions.

Il y a eu la déconvenue de 2014 mais elle ne fut finalement qu’ un contre-temps parce qu’il avait toutes les qualités pour réussir et notamment une à laquelle j’attache beaucoup d’importance, de la continuité et de la ténacité.

Aujourd’hui je suis ému comme je l’ai rarement été durant ma vie politique tout simplement parce ma relation avec Ladislas n’est pas politique, elle est personnelle.

Je suis fier de l’avoir vu réussir, de l’avoir vu réussir à rassembler très largement, au-delà même de sa famille politique sans qu’il ne lui soit fait de procès.

Cette commune il l’aimé. Dans l’opposition, il y a consacré beaucoup de temps. Élu maire, je n’ai pas de doute, il y consacrera sa vie.

Les trinitaires le méritent bien. Une nouvelle page s’ouvre pour cette belle commune.

Je suis venu aux transports en commun non par idéologie mais par pragmatisme et par nécessité

Cela fait tout de même de moi un ardent défenseur de toutes les politiques de transport public et une de mes fiertés est d’avoir avec Michel Vauzelle et André Aschieri, rouvert la ligne SNCF Cannes Grasse. A l’époque Christian Estrosi nous accusaient de jouer au train électrique

Les mentalités ont bien changé. Je les utilise parce qu’ils polluent moins tout simplement. Ce mouvement vers les transports publics, je l ai opéré ces derniers années comme nombre d’entre nous.

Mais voilà que la pandémie du Covid19 s’est brutalement invitée avec ses réalités et ses contraintes. Et prudemment je limite mes déplacements et lorsque je dois en faire, soit je choisi une heure très creuse, soit je prend de nouveau la voiture.

Car tout le monde ferme les yeux mais on doit se rendre à l’évidence. Il n’y a aucun moyen de faire respecter la distanciation sociale dans une rame de tram ou dans un bus fusse t’il rouge ou électrique. Et on attend de voir l’efficacité des masques tellement disparates qu’on est en droit de s’interroger sur une efficacité générale. Un porteur sain avec un masque défaillant peut en toute bonne foi faire des dégâts considérables dans un espace aussi confiné qu’un bus.

Et de deux choses l’une. Soit le virus, comme l’a annoncé il y a trois semaines le professeur Raoult perd de sa virulence, ne circule plus et cela va aller. Soit il est toujours très actif et on va vite en voir l’impact parmi ceux qui sont mal protégés.

En tout cas, vu l’entassement des passagers dans la voie centrale et près des portes, j’en arrive même à me demander si interdire d’accès un siège sur deux a encore un sens.

Ce coup d’arrêt est temporaire car le mouvement enclenché est profond et c’est l’essentiel