La concession des plages tombe à l’eau

 

Le tribunal administratif de Nice vient d’annuler la procédure de délégation de service public engagée par la Métropole pour l’exploitation de trois plages, celles du Voilier, du Lido et du Sporting.
C’est une erreur de timing qui a conduit le juge des référés à annuler, par trois ordonnances du 5 décembre, la procédure de DSP lancée par la Métropole Nice Côte d’Azur pour l’exploitation de ces trois plages privées.

La concession de la plage naturelle de Nice est attribuée jusqu’à fin 2019 à la commune de Nice, et les délégations de service public consenties par la Ville aux différents plagistes expirent également le 31 décembre 2019.

La Métropole Nice Côte d’Azur a fait valoir, par délibération du 1er février 2018, l’exercice de son droit de priorité en vue d’obtenir l’attribution par l’Etat de la concession de la plage naturelle de Nice à compter du 1er janvier 2020, pour une durée de 12 ans.

Le 26 octobre 2018, la Métropole a engagé une procédure de DSP portant sur l’exploitation de 14 plages privées. Les sociétés Les Voiliers, Sporting et Lido Plage, alors exploitantes (sous-concessionnaires) des lots n°5, 9 et 10, se sont portées candidates à leur propre succession.

Le 25 octobre 2019 la délibération du Conseil métropolitain à rejeté les offres des trois sortants au bénéfice de trois sociétés : la SAS MAKA, la SARL Servotel Sylnis et la SARL Baieta Beach.

Saisi par les sociétés Les Voiliers, Sporting et Lido Plage, le tribunal administratif a donc annulé la procédure de DSP. Le juge des référés a constaté que la concession de la plage par l’Etat nécessitait un arrêté préfectoral choisissant le concessionnaire, arrêté qui ne pouvait être pris qu’au terme d’une enquête publique.

Or l’enquête publique relative à l’attribution de la concession à la Métropole a été ouverte par arrêté du 26 août 2019 et clôturée le 25 octobre 2019 à 17h30.

Ainsi la délibération choisissant les exploitants est intervenue avant le terme de l’enquête publique, et avant même que le commissaire enquêteur n’ait rendu son rapport ou émis son avis et, en tout état de cause, en l’absence d’arrêté préfectoral attribuant à la Métropole la concession de la plage naturelle de Nice.

Personne parmi les élus n’a vu cette faille pourtant bien réelle et clairement expliquée au dessus.

La question qui se pose désormais est la suivante : que vont devenir les autres concessions puisqu’il n’y a pas d’arrêté préfectoral ? À priori, bien que n’étant pas juriste, je pense qu’elles devraient aussi être annulées par le préfet.

Un beau « pataquès » pour la fin du mandat.

Containers de Saint Roch, la force des tweets.

 

Je ne sais pas si vous avez déjà assisté à une opération de vidage d’un container de poubelle enterré mais, si vous avez l’occasion, faites le.

Vous découvrirez le haut niveau de qualification des salariés qui opèrent cette manœuvre. Elle consiste à sortir le container de son emplacement à l’aide d’une grue fixée à un camion poubelle. Ensuite la grue secoue le container dont le contenu est récupéré par le camion poubelle. Puis la grue remet le container dans son emplacement. C’est un travail d’une précision chirurgicale.

Manifestement le prestataire chargé de cette opération à hauteur des numéros 56 et 70 du boulevard Saint Roch ne l’a pas réussi et des containers avaient été mal remis en place, occasionnant de la gêne pour les passants sans que cela n’émeuve la direction de la propreté.

Cela a duré plusieurs semaines jusqu’à ce qu’une série de tweets déclenche une réaction des services municipaux. Comme quoi les réseaux sociaux ont du bon.

Les sardines

 

En politique, il y a toujours un élément déclencheur quand un mouvement se crée.
Ce qui se passe chez nos voisins italiens avec
le mouvement des sardines n’échappe pas à cette règle

L’événement qui a tout déclenché, c’est la victoire écrasante, fin octobre en Ombrie, de la Ligue. Voir l’extrême-droite à la tête de cette région du centre du pays est d’autant plus fort symboliquement que l’Ombrie était historiquement une terre dirigée par la gauche.
Avec la Toscane et l’Emilio-Romagne, ce sont les trois régions traditionnellement rouges de l’Italie.

Dans le même moment, une sénatrice ayant survécu à la Shoah, Liliana Segre, a été la cible de très violentes attaques antisémites, notamment sur Internet. Au point d’être placée sous protection policière le 7 novembre, et ce jusqu’à sa mort. C’est la première fois que la police protège une personne dans un dossier qui n’a rien à avoir avec la mafia.

Depuis des dizaines de milliers de manifestants se rassemblent dans les villes italiennes, notamment dans celles où se déplace Mateo Salvini, pour dénoncer la haine portée selon eux par l’extrême droite.

Car c’est bien le parti d’extrême-droite de la Ligue qui est visé. Son leader, Matteo Salvini, a beau avoir quitté le pouvoir fin août dernier, il mène activement campagne à l’occasion des élections régionales.

C’est pour empêcher un possible retour de Salvini au gouvernement et son parti de prendre la tête de grosses collectivités que les « sardines » se sont mobilisées.

Ce mouvement est en pleine progression. A suivre donc avec attention.

En période électorale, Estrosi ose tout

 

Ce qu’il vient de faire en se présentant comme un ennemi du béton entre dans cette tradition.

Il est juste utile de rappeler :

– que nous avions préconisé la modernisation du stade du Ray avec une jauge à 26000 personnes plutôt qu’un Allianz Riviera d’ une capacité de 35 000 spectateurs qui n’est rempli que deux fois par an ( OM et PSG) et surdimensionné le reste du temps,

Et

– que « Nice au Cœur » et ses alliés sont contre l’extension du T2 de l’aéroport Nice Côte d’Azur qui amènera 4 millions de passagers supplémentaires

Grève du 5 décembre. 10 000 à Nice !

 

Pourquoi je suis à Masséna avec les manifestants ?

Parce que je souhaite une réforme des retraites qui soit socialement juste.

Et parce que malgré le maintien du principe de la répartition, malgré des avancées importantes pour les femmes, personne n’est en mesure de s’adresser avec clarté aux français pour répondre à leurs interrogations.

« Quand il y a du flou, il y a un loup » disait Martine Aubry. Que le gouvernement clarifie au plus vite, que les discussions reprennent au plus vite.

C’est le sens de ma présence aujourd’hui.