Droits des femmes : de la place Garibaldi à l’Elysée !

8mars

Hier soir, j’étais présent à la place Garibaldi pour la manifestation en faveur des droits des femmes. Il y avait quelques responsables politiques dont Philippe Pellegrini du PCF et Juliette Chesnel (EELV). C’est un rendez vous annuel incontournable, une marque de solidarité envers les luttes menées par les femmes pour l’égalité.

Il était très intéressant de voir à quel point les mesures annoncées par Macron divisaient les présents, en général tous de gauche. Certains saluant un véritable pragmatisme, d’autres s’interrogeant sur les moyens, d’autres enfin regrettant une opération de communication.

Pour mémoire, quelques unes de 50 propositions faites hier par le gouvernement dans le cadre de la journée du 8 mars :

  • Mise en place d’un référent égalité dans chaque établissement scolaire ;
  • Promotion de la mixité des métiers avec un objectif de 40 % de filles de la filière scientifique supérieure depuis 2020 ;
  • 50% de femmes bénéficiaires de formations proposées par la grande école du numérique ;
  • Création d’une agence du mentorat pour permettre aux femmes de devenir des femmes entrepreneures ;
  • 5 000 places d’hébergement garanties pour les femmes victimes de violence ;
  • Suppression de l’écart de rémunération entre hommes et femmes d’ici là fin du quinquennat ;
  • Pénalité pouvant atteindre 1 % de la masse salariale pour les entreprises qui ne résorberont pas l’écart en 3 ans ;
  • Verbalisation du harcèlement sexuel dans l’espace public ;
  • Age du consentement fixé à 15 ans ;
  • Contrats locaux État, justice, hôpitaux, associations pour le repérage des violences conjugales.
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Réseau national d’alerte : J’en appelle au préfet

 

Communiqué de presse de Patrick ALLEMAND du 7 mars 2018

Dans un courrier daté du 7 mars 2018, j’ai demandé au préfet des Alpes-Maritimes de me faire parvenir la copie de la correspondance par laquelle il a notifié au président ESTROSI la décision d’inscription de la métropole Nice Côte d’Azur dans le réseau national d’alerte sur les finances locales.

En effet, le président de la métropole n’a jamais fait été de cette lettre, se contentant par ailleurs de vilipender les conclusions du rapport de la Chambre régionale des comptes en dénonçant l’incompétence de ses magistrats.

Pièce jointe : Courrier adressé au Préfet des Alpes-Maritimes

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La métropole vend ses parts de la société aéroportuaire : Nouveau reniement de Christian Estrosi

 

Aeroport NCA

Rappelez-vous ! Lorsqu’Emmanuel Macron avait annoncé, avec l’aval de François Hollande, la privatisation des aéroports de Nice et Toulouse, notre maire avait entamé à la surprise générale une croisade anti-privatisation.
Pourtant, en général, la droite est pour les privatisations, là c’était l’inverse.
Il avait accusé L’État d’avoir vidé ses caisses et de ne pas avoir trouvé d’autres moyens de les renflouer.

Christian Estrosi avait même poussé le zèle jusqu’à organiser un référendum d’initiative locale. Si 83 % des niçois s’ étaient abstenus, 93 % des votants s’étaient prononcés contre la privatisation de l’aéroport.

Aujourd’hui le maire de Nice président de la Métropole se renie et décide de vendre les 4/5èmes des parts que détient la métropole. Tout simplement parce que les caisses sont vides et qu’il n’a pas trouvé d’autres moyens de les renflouer.
Curieux retournement de situation.
La réalité est pourtant simple. La métropole est au bord de la tutelle et la vente de ses actions aéroportuaires est devenue vitale. Cela permettrait une rentrée de cash évaluée à 100 millions d’euros indispensables pour diminuer l’emprunt

La métropole conservera 1 % du capital tout comme la Région PACA qui va également vendre les 4/5èmes de ses actions.
Même si l’un et l’autre continueront à siéger au Conseil d’orientation, on peut légitimement s’interroger sur le poids politique dont ils disposeront encore.

NB: avec Michel Vauzelle, nous n’avions pas voulu vendre les parts de la Région respectant ainsi la volonté des Niçois et soucieux de peser le plus possible sur les décisions stratégiques.

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Le Plan d’investissement de la Métropole !

Très curieusement il a été débattu par les 49 maires en présence de la presse alors que c’est une délibération qui sera présentée au niveau de ses orientations budgétaires à peine le 18 mars prochain.

C’est une première ! Il est d’usage de laisser d’abord le Conseil métropolitain débattre et voter le plan.

Ce plan est de 140 M€ par an sur 3 ans contre 114 M€ en 2017. Cela représente, hors budgets annexes, 420 M€ sur la période.

Ce nouveau plan d’investissement 2018-2020 s’axe autour de quelques priorités :

  • L’embellissement de nos villes et nos villages,
  • L’innovation,
  • Le développement durable,
  • La mobilité, et ainsi dynamiser la croissance et l’emploi.

Au moment où je réagis à cette information, je ne sais absolument pas comment le président de la Métropole compte financer ce plan d’investissement puisque les orientations budgétaires n’ont pas été débattues et le budget encore moins voté !

Tout simplement honteux !

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Sans-abri et grand froid : Je persiste et signe !

Sans-abri

Entendons nous bien sur ce que j’évoque dans ce post.

Il ne s’agit pas de critiquer le travail fait au quotidien par le CCAS de la ville de Nice qui gère des centres d’hébergement.

Il ne s’agit pas non plus de méconnaitre tout ce qui s’organise autour des restos du cœur et de la banque alimentaire où plusieurs dizaines d’associations niçoises se servent chaque semaine pour fournir des repas aux SDF de notre ville.

Il ne s’agit pas non plus de négliger le travail habituel des associations qui effectuent des maraudes dans différents quartiers de la ville.

Il ne s’agit pas non plus de s’en prendre au personnel d’accueil affecté à ces centres, qu’il s’agisse de personnels communaux ou de réservistes. Bien au contraire, ils ont fait un travail admirable d’accueil, avec les moyens dont ils disposaient mais il y avait chez eux beaucoup d’humanité.

Il s’agit d’évoquer une situation extrême de grand froid nécessitant sur une courte période de quatre jours la mobilisation de moyens exceptionnels.

Et là, le compte n’y est pas.

Ces situations extrêmes de grand froid révèlent la fragilité des humains.

Et ce qui s’est passé doit être utile pour l’avenir. L’équipe qui accueille en hébergement d’urgence doit renforcer sa pluridisciplinarité doit comporter une infirmière avec une pharmacie d’urgence capable de soigner des « bobos », d’apporter une réponse médicale sur site ou d’orienter certains SDF vers l’hôpital.

Ce sont ces mêmes situations qui révèlent les carences des politiques publiques contre l’exclusion.

  • Ne rien avoir prévu à manger, ou quasiment rien dans les centres d’hébergement est une faute. Peu importe qu’il y ait tant de repas servis à la rue Badat, ou à l’accueil de jour, il fallait prévoir à l’accueil des centres d’urgence. Et quand je lis qu’un responsable de la réserve communale de la sécurité civile se félicite qu’un restaurant ait amené de la soupe ou que carrefour TNL a fait des dons alimentaires, je le comprends en tant qu’homme confronté à la situation et ayant besoin d’une réponse. Mais il est anormal de laisser des « sans-abri » dépendre d’une solidarité privée toujours aléatoire alors que cette vague de froid était prévue depuis cinq jours.
  • Avoir prévu dans un premier temps 55 lits d’hébergement d’urgence : 40 lits au gymnase Fuon Cauda pour les familles avec enfants et 15 lits à la salle pour les hommes, est une seconde faute. Les capacités se sont révélées assez rapidement insuffisantes, et ce, même s’il y a eu un gros déficit d’information sur la mise en place de ce dispositif. L’intervention de Nice au Cœur dès le dimanche soir alertant certaines associations coupées de l’information, a permis de concerner plusieurs dizaines de sans-abri. Il y avait hier soir 93 personnes à Fuon Cauda pour une capacité initiale de 40 lits. A la salle jules Michel, on est monté à 22 lits pour une capacité initiale de 15. C’est à Jules Michel, dimanche soir, que j’ai vu les « sans-abri » se contenter d’un bol de soupe lyophilisé, sans même un morceau de pain, trempés, pouvant prendre une douche mais avec un substitut de serviette de toilette avec lequel il était impossible de se sécher.

Avoir délibérément excentré l’accueil d’urgence des hommes au fond d’une impasse, la rue Jules Michel, mal éclairée et habituellement concédée aux dealers, est une autre faute. Et pourquoi avoir prévu seulement 15 lits de plus pour les hommes alors qu’ils représentent 85 % des « sans abri ». Résultat, une fois connu, le centre a été débordé et a renvoyé vers Fuon Cauda plusieurs hommes. Malgré cela, il n’a pas été possible de faire face à la demande.

Et maintenant ?

Je pense qu’il faut laisser cet accueil en place pendant au moins deux jours afin de ne pas remettre à la rue tout le monde tout de suite. En effet, les organismes ont été fragilisé par ce froid intense. Nous avons eu la satisfaction de ne déplorer aucun décès mais il faut tenir compte de cette fragilité.

Et enfin, c’est censé n’arriver que tous les trente ans, donc normalement les équipes en place, majorité actuelle comme opposition , ne devraient plus avoir à faire face à une situation pareille

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