L’arrêt de bus à la demande pour les femmes

Le dispositif d’arrêt de bus à la demande, consiste à offrir la possibilité à toute personne voyageant seule la nuit et qui en fait la demande auprès du conducteur de descendre entre deux arrêts de bus afin d’être rapprochée de sa destination.
Cette possibilité a fait l’objet d’une expérimentation dans la ville de Strasbourg depuis le 17 juin 2019. Ayant eu connaissance de ce qui se faisait en Alsace j’avais demandé à Philippe Pradal d’expérimenter ce dispositif sur certaines lignes du réseau Lignes d’Azur.
Je m’étais fait opposer une fin de non recevoir prétextant qu’aucun dispositif légal n’encadrait cette expérimentation, et, plus subtil, qu’en fait, selon le président de la Régie, ce dispositif mis en place pour sécuriser les trajets des femmes isolées , les mettait au contraire en danger car il permettait de mieux repérer les adresses ! Position confortée par celle de la CGT.
En fait ce dispositif a été expérimenté dans 12 agglomérations donnant plutôt de bons résultats. A Strasbourg, il a été étendu à de nouvelles lignes depuis le 19 novembre 2020.
Une députée, Laurianne Rossi est à l’origine d’un décret permettant son application qui a été promulgué le 19 octobre 2020, paru au J.O le 21. Il s’agit d’un cadre légal mais en aucun cas d’une obligation.
Entrant en vigueur dès le lendemain, ce décret vient supprimer les obstacles réglementaires à la mise en œuvre du dispositif de la descente à la demande.
Il n’existe plus aucune restriction à l’application de ce système dans tout l’Hexagone. Cela doit évidemment se faire dans le respect de l’itinéraire de la ligne. Et il appartient également au conducteur de procéder à cet arrêt uniquement s’il considère que la sécurité de la descente peut être assurée.
Le texte précise clairement que cette décision s’inscrit dans une perspective de lutte contre le sentiment d’insécurité dans l’espace public en particulier de la part des femmes. De fait, selon une enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée en janvier 2018, plus d’une femme sur deux (51%) a peur dans les transports en commun, notamment la nuit.
Nice au Cœur demande donc que cette possibilité soit désormais étendue au réseau Lignes d’Azur dans les meilleurs délais.

Polygone Riviera et Auchan : la caricature des jauges

Il y a deux jours j’avais rédigé un post mettant l’accent sur le fait que nous devions tous être responsables pour le redémarrage de l’activité commerciale.
J’avais insisté sur le fait que chacun d’entre nous devait faire preuve de responsabilité afin de lisser nos achats en jouant sur les amplitudes d’ouverture des magasins, en essayant de ne pas trop flâner en intérieur pour ne pas vivre un 3eme désastre sanitaire.
Ce qui s’est passé à Polygone Riviera ce week-end ne peut que me conforter dans mes craintes, magasins saturés, longues files d’attente (heureusement en plein air)
A ces constats la direction répond que la jauge est fixée à 10160 clients et qu’à l’heure de pointe, samedi, il y avait un peu plus de 5500 personne. Bien.
A Auchan La Trinité la jauge autorisée est fixée à 2600 personnes. Même si le magasin est grand, c’est un espace clos.
Bref, que tout le monde continue à faire à sa tête, continue à penser qu’il ou elle passera entre les gouttes et donnons nous rendez vous aux alentours du 20 décembre. Nous verrons bien quel sera le résultat de tout cela sur la situation sanitaire du pays.

La chambre régionale des comptes épingle la gestion de la Métropole

Même si Philippe Pradal a commencé par dire tout son plaisir de présenter les conclusions du rapport de la Chambre Régionale des comptes, il n y avait tout de même pas de quoi pavoiser.
D’ailleurs j’ai été surpris par l’extrême concision de son propos introductif, se bornant à rappeler que la Chambre avait émis 9 recommandations sans prendre le temps de les détailler.
Tout d’abord la Chambre est revenue sur le périmètre de la métropole rappelant son scepticisme sur ce découpage de la métropole qui inclut les vallées de la Vésubie et de la Tinée. C’est pour nous un sujet de satisfaction car dès le départ nous avions émis des réserves sur ce choix.
Ensuite la Chambre pointe l’endettement de la Métropole,, cet endettement qui a augmenté de 42% en cinq ans et que nous n’avons de cesse de dénoncer. La capacité de désendettement par contre s’est améliorée, passant de 17 ans à 10 ans en 2018 mais ce n’est pas grâce à une gestion vertueuse, mais grâce à la création d’un nouvel impôt, la part métropolitaine de la taxe foncière sur les propriétés bâties qui rapporte plus de 60 millions d’euros par an.
La Chambre pointe aussi le fait qu’il y a eu un report de fiscalité sur les autre communes de la métropole. La question de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) fait à nouveau l’objet de la part de la Chambre de la réaffirmation d’un principe : Son produit doit être calculé au plus juste et excédent n’a pas vocation à financer d’autres investissements de la Métropole. Ce serait le cas pour une cinquantaine de millions d’euros.
Est également pointé par la chambre régionale des comptes le fait qu’il y ait eu un retard de quatre années sur le transfert de la compétence tourisme qui aurait dû être transférée au 1er janvier 2015. A noter que pour sa première année l’office du Tourisme Métropolitain est obligé de demander une subvention d’équilibre. En effet cet Office est financé par le produit de la taxe de séjour. Or cette année, à cause de la Covid19, les recettes se sont effondrées.
Il en est de même concernant certains transferts patrimoniaux et notamment cela du Port de Nice qui change une nouvelle fois de propriétaire, quatre fois en 10 ans. En fait le port change de propriété en fonction de l’exécutif que préside Christian Estrosi.
La mutualisation des services, grande ambition du président de la Métropole, a aussi pris du retard et, poursuit la Chambre ne produit pas beaucoup d’effets sur la baisse des effectifs. C’était pourtant l’objectif.
La Chambre remet sur le tapis la sempiternelle problématique du logement social, chère à

Paul Cuturello

et valide les chiffres que notre spécialiste du logement avançait. Il y a du progrès, note la Chambre puisque 1760 logements sociaux ont été réalisés soit directement par les offices, soit en passant par la procédure VEFA. Mais il en faudrait plus du double pour rattraper le retard accumulé.

Concernant le personnel, c’est la question de certains recrutements qui est posée. La Chambre considère que certaines fois les procédures réglementaires ne sont pas suivies, les postes vacants n’étant pas publiés à la centrale de gestion de la fonction publique territoriale. Il y aurait par ailleurs un recours abusif aux vacataires et trois contrats irréguliers, des gros. Cela n’empêche pas Christian Estrosi de dire qu’il assume parce qu’il veut être entouré « des meilleurs ».
Enfin la chambre s’interroge sur le bien fondé d’avoir ouvert une Maison de la Métropole à Paris. Son fonctionnement coûte 500 000 euros par an pour un impact difficilement mesurable. J’ai tendance à penser qu’il n’est inutile d’avoir une antenne à Paris près des centres de décisions. Au conseil régional nous avions ouvert une antenne à Bruxelles près des centres de décision de l’Europe avec cet objectif.
Tout ceci n’a pas empêché Philippe Pradal d’avoir trouvé la force de dire que la Chambre reconnaissait la qualité de la gestion budgétaire et du projet métropolitain.

Redémarrage de l’activité commerciale, nous devons tous être responsables

L’ ouverture des commerces de proximité est une bonne nouvelle pour l’économie et pour la cohésion sociale. Elle était très attendue.
Ceci dit il ne faudrait pas confondre réouverture des commerces avec les 3J ou l’ouverture des soldes pour ne pas vivre un 3eme désastre sanitaire.
Chacun d’entre nous doit faire preuve de responsabilité afin de lisser nos achats en jouant sur les amplitudes d’ouverture des magasins, en essayant de ne pas trop flâner en intérieur.
Bons achats et prenez soin de vous… et des autres.