Bpifrance

Bpifrance

Cette fameuse banque publique d’investissement créée par François Hollande et la gauche nourrissait les sarcasmes. Pourtant ceux qui s’intéressent à l’économie ont tout de suite vu quel levier cela pouvait être. Ce n’est pas un hasard si j’avais demandé à ce qu’elle soit partenaire de la Région au sein de l’Agence Régionale de l’Innovation et de l’Internationalisation (ARII).

L’année 2017 a été une année de forte activité pour elle.

En crédit, les cofinancements à l’investissement sont en hausse de 5,8 % et l’activité de garantie des prêts accordés par des banques françaises est en hausse de 6 %. Elle permet de cibler à 90 % des TPE (principalement lors de leur création ou de leur transmission).

L’activité de fonds propres a été particulièrement soutenue avec une progression exceptionnelle de 70 % pour un montant total mobilisé de 4 Md€.

Le nombre de garanties accordées aux PME est en forte augmentation tant en montants de garanties accordés (18,9 Md€, en croissance de 13 %) que de nouvelles opérations prises en garantie (+36 %), toutes tailles d’entreprises confondues.

Les activités de financement et d’accompagnement à l’export ont poursuivi leur essor, les volumes de Crédit Export atteignant 186 M€ contre 28 M€ en 2016. Par ailleurs 20 Md€ de garanties ont été accordés pour l’export. C’est un véritable décollage.

Enfin, plus de 7 500 entreprises ont bénéficié de missions de conseil, de formations ou de mises en relation d’affaires.

Rapport d’activité de la métropole : le meilleur juge de cette activité c’est l’INSEE. (Extraits de mon intervention au conseil métropolitain du 1er février).

Rapport activite NCA 2016

Le dernier recensement effectué démontre qu’en 5 ans la population des Alpes-Maritimes a augmenté de 2 958 habitants. C’est très peu. Mais, en fait, cette stabilité apparente cache des changements importants. La quasi totalité des intercommunalités progresse en matière de population, les plus dynamiques étant le pays de Grasse et le pays des Paillons.

A l’inverse, la métropole Nice Côte d’Azur perd 52 habitants et Nice intramuros perd plus de 1000 habitants. Ce n’est rien, me direz-vous, mais c’est symboliquement très important.

Parce que le rôle de toutes les métropoles de France c’est d’être les locomotives d’un territoire, sinon pourquoi les aurions nous créées ? Nous sommes la seule métropole de France à perdre de la population. Il est là votre rapport d’activité.

Il y a donc bien un problème d’attractivité de la capitale de la métropole. La cherté des loyers à cause du manque de logements sociaux, la traque aux automobilistes, les difficultés de circulation, la qualité de la vie en général sont aujourd’hui devenues des facteurs dissuasifs qui ne sont pas compensés par le décollage progressif de Nice Méridia et du Grand Arénas.

La réalité c’est que Nice et la métropole ont perdu le leadership du dynamisme économique de notre département au profit de l’ouest malgré les difficultés rencontrées par Sophia Antipolis. Il est là votre rapport d’activité.

Et, s’i l’on affine l’analyse au niveau de la métropole, on s’aperçoit que le triptyque Saint Laurent du Var, Nice et La Trinité, se dépeuple au profit des communes du moyen pays dont la population croît alors qu’elles n’ont pas toutes des équipements publics adaptés à cet accueil de populations nouvelles. C’est l’effet de la spéculation immobilière dont vous vous êtes publiquement réjoui il y a quelques semaines. Vous vous êtes félicité que l’immobilier avait augmenté de 10 % alors que c’est une catastrophe pour de nombreux salariés. Il est là votre rapport d’activité.

Vous êtes en train de créer des migrants économiques à l’intérieur de la métropole. Les actifs remontent vers le moyen pays pour trouver des loyers moins chers parce qu’il n’y a plus de possibilités à Nice même, compte tenu de la pénurie de logements sociaux. Vous êtes en train de créer du déplacement parce que les emplois restent sur le littoral. Il est là votre rapport d’activité.

Paradise Papers : un incroyable système !

Fric

Rien ne serait possible sans le courage des auteurs anonymes de ces fuites car ils peuvent être traduit en justice alors que ceux qui organisent l’optimisation fiscale ou en profitent. Eux sont à l’abri de poursuites.

Cette affaire n’est pas une véritable surprise parce que le scénario est bien établi.
– Une source anonyme organise la fuite d’une grande quantité d’informations sur des opérations d’évasion fiscale.
– Des journalistes d’investigations coopèrent dans le plus grand secret pour traiter, vérifier et diffuser ces informations.
– Les révélations se font de manière coordonnées afin d’avoir un impact mondial.
– Les citoyens du monde entier peuvent alors mesurer l’injustice d’un système international qui organise l’évasion fiscale.

Cette affaire n’est pas la première. Elle arrive après les lux leaks, les swiss leaks, les Panama papers, les Bahamas leaks, bienvenue aux Paradise papers et à leurs cabinets spécialisés comme Applebuz, implanté aux Bermudes, sur les îles vierges britanniques, les îles Caïman, l’île de Jersey, l’île Maurice, Hong Kong, Londres, Zurich, et l’île de Man.

Les entreprises comme Apple, Nike, Whirlpool, sont des clientes assidues ainsi que de nombreux particuliers comme Bernard Arnault.

Il faut absolument que l’Europe parle d’une seule voix et trouve les parades nécessaires face à une situation injuste et immorale exonérant 350 milliards de dollars du fisc !

Le groupe « Un Autre Avenir pour Nice » demande l’inscription du rapport de la Cour des Comptes sur l’Euro 2016 à l’ordre du jour du prochain Conseil municipal

Azur.Events-Allianz-Riviera

Les élus du groupe « Un Autre Avenir pour Nice », par un courrier du 27 octobre 2017 (en pièce jointe) ont demandé au maire de Nice d’inscrire à l’ordre du jour du prochain Conseil municipal le rapport de la Cour des Comptes sur l’Euro 2016.

En effet, ce rapport pointe un certain nombre de dysfonctionnements et fait allusion à d’éventuels risques financiers encourus par la ville.

L’Allianz Riviera est jugé par la Cour des Comptes surdimensionné. Des incertitudes pèsent les subventions accordées par le CNDS. Par ailleurs, le montant de la redevance payé par l’OGC Nice est considéré par la Cour comme insuffisant et pouvant s’interpréter comme une subvention déguisée à un club professionnel.

Autant de questions qui méritent un débat en Conseil municipal.

Finances de la métropole : les chiffres clés à retenir !

CMetrop

Juste quelques chiffres afin que ce post très austère puisse être compris par le maximum d’entre nous

I – La dette

Le premier élément marquant de ce compte administratif, c’est l’augmentation de la dette . Elle passe de 1, 12 Milliard € à 1,23 Milliard €, soit une augmentation de 110 M€.

B – Les mouvements financiers

Il était prévu d’ouvrir 189,27 Millions d’euros d’emprunt supplémentaire et de rembourser 83 M€, soit une augmentation nette de la dette de 106 Millions. En fait, la métropole a souscrit 187 Me d’emprunts et remboursés 74 M€.
Pour moins d’investissement que prévu, la Métropole a emprunté plus que prévu et remboursé un moins que prévu

C – Les grands équilibres financiers

L’autofinancement brut, de 89 M€ en 2015 à 121 M€ en 2016. L’épargne nette, déduction du remboursement du capital de passe de 23 M€ en 2015 à 46 M€ en 2016. Et mécaniquement, la capacité de désendettement s’améliore aussi en passant de 12 à 10 années.

II – La section de fonctionnement

A – Les recettes

Les recettes de fonctionnement augmentent significativement de 25 M€ par rapport à 2015, en passant de 822 à 847 M€. Mais ce qu’il faut noter et qui inquiète pour l’avenir, c’est que cette augmentation ne se fait pas sur les recettes de gestion courante qui restent stables.
Non, l’augmentation se fait sur les recettes exceptionnelles qui passent de 5,5 millions d’euros à 28 millions et plus particulièrement

B – L’augmentation du prix des services

Il y a une augmentation des produits des services, et plus particulièrement de l’assainissement qui augmentent de 25 %, en passant de 47 Millions à 59
millions d’euros.

Pour dire les choses clairement : En 2016, les usagers métropolitains ont payés 25% de plus qu’en 2015 pour un service équivalent

III – L’INVESTISSEMENT

Les dépenses d’équipement s’élèvent, donc à 308, Millions d’euros, en dessous de 328 Millions prévus dans le budget primitif

Dans le détail, il y a 173 millions de prévu pour le budget transports dont 168 M€ pour la seule L2 du tramway.

Hors cet immense chantier, les dépenses d’équipements s’élèvent à seulement 136 M€, avec des investissements très bas, qui ne sont pas compatibles avec la stratégie ambitieuse de développement de la Métropole, telle que le président de la métropole le rêve..

Le développement économique en est l’exemple le plus flagrant

C’est la grande leçon de ce compte administratif : le poids de la dette (1,238 milliards !) remet en cause la stratégie de développement de la Métropole.