Le Brexit s’appliquera aussi aux footballeurs dès le 1er janvier 2021

Ce post s’adresse surtout aux amateurs (trices) de football et traite d’une dimension du Brexit à laquelle on ne pensait pas spontanément.
Les footballeurs originaires des pays de l’ancien espace Schengen seront obligés de détenir un permis de travail pour exercer leur profession sur le sol britannique, à partir du 1er janvier 2021, qui va marquer l’entrée en vigueur du Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.
Le Brexit soumettra les footballeurs des pays de l’ancien espace Schengen aux mêmes obligations que leurs confrères africains, concernant l’accès à la Premier League.
Tout footballeur non britannique devra se munir d’un permis de travail pour rejoindre le championnat anglais.
Les clubs anglais ne seront plus autorisés à engager des étrangers de moins de 18 ans, et il est prévu une limitation à trois des achats de joueurs âgés de 18 à 21 ans, par Mercato. Le foot français qui avait pris l’habitude d’exporter ses jeunes talents pour équilibrer ses comptes va souffrir.
Pour le reste, les joueurs européens se verront appliquer le même régime d’immigration que les joueurs extracommunautaires. A savoir un barème avec un nombre de points à atteindre en fonction de plusieurs critères – nombre d’apparitions en sélection nationale, pedigree du club d’origine… – pour obtenir un permis de travail.
L’intention est claire : favoriser l’émergence de talents britanniques sans empêcher les clubs anglais de recruter les meilleurs joueurs étrangers

Un manteau blanc à Nice pour un Noël décidément pas comme les autres

A deux minutes près je manquais le couvre feu à cause d’un bouchon d’une demi-heure entre le péage d’Antibes et Villeneuve-Loubet.
Voilà ce qu’il se passe quand une poche d’air chaud croise de l’air froid venu de Scandinavie.
Pour les courageux : À lire dans le quotidien régional un très intéressant dossier sur les conséquences du Brexit sur la Côte d’Azur.

C’est le Brexit !

L’Union Européenne va pour la première fois perdre un Etat membre, qui plus est l’un des plus grands et des plus riches (15 % de sa puissance économique). Avec le départ de 66 millions d’habitants, l’UE verra sa population passer à quelque 446 millions. Son territoire diminuera de 5,5 %.

Dans les faits, cette rupture géopolitique majeure n’aura aucune conséquence dans les mois à venir. S’il quitte l’union Européenne, le Royaume-Uni entre dans une période de transition durant laquelle il restera soumis aux règles et obligations communautaires, et ce, jusqu’à la fin de l’année, le temps de négocier la manière dont va s’établir la future relation avec les Vingt-Sept.

Il y a de nombreux dossiers sur la table : les contentieux commerciaux, la coopération en matière de sécurité et de renseignement, les standards pour l’aviation civile, l’accès aux eaux internationales pour la pêche, la participation au programme d’échange d’étudiants Erasmus, l’approvisionnement en électricité et en gaz, etc.

Durant tout ce temps encore au moins onze mois, le Royaume-Uni, deuxième contributeur net au budget de l’UE derrière l’Allemagne, continuera donc à payer sa part à l’institution européenne. Et à recevoir aussi des fonds européens. De leur côté, les citoyens britanniques et européens garderont une totale liberté de circulation, en attendant que les détails des droits réciproques soient négociés.

A Bruxelles par contre, plus aucun des 73 eurodéputés britanniques ne siégera 46 de ces sièges seront réservés pour de futurs Etats membres et 27 seront redistribués. En ce moment même l’Union Jack est retiré de tous les bâtiments européens

Une page de l’histoire de l’Europe se tourne.

Les sardines

 

En politique, il y a toujours un élément déclencheur quand un mouvement se crée.
Ce qui se passe chez nos voisins italiens avec
le mouvement des sardines n’échappe pas à cette règle

L’événement qui a tout déclenché, c’est la victoire écrasante, fin octobre en Ombrie, de la Ligue. Voir l’extrême-droite à la tête de cette région du centre du pays est d’autant plus fort symboliquement que l’Ombrie était historiquement une terre dirigée par la gauche.
Avec la Toscane et l’Emilio-Romagne, ce sont les trois régions traditionnellement rouges de l’Italie.

Dans le même moment, une sénatrice ayant survécu à la Shoah, Liliana Segre, a été la cible de très violentes attaques antisémites, notamment sur Internet. Au point d’être placée sous protection policière le 7 novembre, et ce jusqu’à sa mort. C’est la première fois que la police protège une personne dans un dossier qui n’a rien à avoir avec la mafia.

Depuis des dizaines de milliers de manifestants se rassemblent dans les villes italiennes, notamment dans celles où se déplace Mateo Salvini, pour dénoncer la haine portée selon eux par l’extrême droite.

Car c’est bien le parti d’extrême-droite de la Ligue qui est visé. Son leader, Matteo Salvini, a beau avoir quitté le pouvoir fin août dernier, il mène activement campagne à l’occasion des élections régionales.

C’est pour empêcher un possible retour de Salvini au gouvernement et son parti de prendre la tête de grosses collectivités que les « sardines » se sont mobilisées.

Ce mouvement est en pleine progression. A suivre donc avec attention.

Révolution à l’Europe !

 

Pour la première fois, une femme sera à la tête de l’exécutif européen.

Il s’agit de l’allemande Ursula Von Der Leyen. Elle permettra à la droite européenne de conserver le pouvoir à la tête de la Commission.

Christine Lagarde est nommée à la tête de la Banque Centrale Européenne.

Ainsi l’Allemagne et la France obtiennent des postes clés au sein des institutions européennes.

L’actuel Premier ministre libéral belge Charles Michel hérite lui de la présidence du Conseil européen, tandis que le poste de Haut représentant pour les Affaires étrangères est confié au ministre socialiste espagnol Josep Borrell.

Enfin l’eurodéputé italien David Sassoli, (V. Photo ci-dessus) du Parti démocrate, a été élu à la présidence du Parlement européen pour un mandat de deux ans et demi. Son élection, par 345 voix au deuxième tour du scrutin s’est faite en grande partie grâce aux voix du groupe de Macron.

Son élection permet à l’Italie de se maintenir à l’un de ses trois postes européens importants, mais il ne sera clairement pas un allié pour le gouvernement populiste au pouvoir à Rome.

Il y a clairement une reprise en mains sur les postes stratégiques par le noyau originel de l’Europe. On est en droit de beaucoup attendre de cette équipe et la reprise du Parlement Européen par les sociaux démocrates est bien sûr une nouvelle qui me satisfait.