La loi mobilité, ça bouge à Nice.

 

Le niçois toujours assis dans sa voiture, serait-il entrain d’opérer sa révolution culturelle ?

La réponse est probablement oui depuis l’explosion des usages de transports alternatifs qui, il faut bien le dire n’a été anticipée par personne et qui devra être un point essentiel de la plate-forme programme municipal sur laquelle on travaille.

En effet les transports doux ont le vent en poupe. C’est la raison pour laquelle j ai évoqué un plan vélo il y a quelques jours avec la nécessité de développer un réseau cohérent de pistes cyclables et en impliquant les grands acteurs publics. Le vélo individuel se développe, les vélos électriques aussi, qui seront bientôt en libre service et utiles, même si je ne partage pas l’optimisme municipal quant à leur utilisation sur les collines, le dénivelé est trop important.

Le scooter est aussi en plein développement et à la flotte privée s’ajoute désormais les scooters électriques propres de Cityscoot, 500 pour 20 000 abonnés au service.

Enfin dernière alternative nouvelle, les trottinettes électriques pour le moment pas retenues par la ville de Nice en tant que politique publique mais dont les achats privés explosent. Je pense que ce mode de transport doit être très réglementé mais qu’en même temps il ne faut pas le dissuader. Très utilisé par les jeunes, c’est très certainement le mode de transport interurbain qui a le potentiel de développement le plus important. Il va donc falloir adapter nos voiries en conséquence.

Plan Climat Énergie : ce que j’ai dit en conseil métropolitain !

 

Le Plan Climat Énergie est un très vaste sujet crucial pour notre avenir. Je suis pour ma part intervenu sur la question des transports, un sujet que j’estime essentiel, celui des déplacements et des transports routiers ou non routiers.

Si l’on veut atteindre les objectifs Climat Air Energie, c’est là qu’il faut agir.

Le document précise que les déplacements réalisés en ville représentent la part majoritaire des consommations d’énergie, 60%, et le véhicule individuel, 62% de ces 60%. L’enjeu crucial est là : développer une alternative à la voiture. C’est pour cela qu’il faut, après la L3, enchaîner sur le dernier maillon manquant, celui de Pasteur-La Trinité par l’extension de la ligne 1 afin d’absorber une partie de la circulation venant des vallées, et commencer le prolongement vers Cagnes-sur-Mer.

C’est encore là que doivent se situer les investissements prioritaires du prochain mandat. Comme il est essentiel de faire progresser la part modale du vélo qui n’est que 1,4% à Nice, ce qui ne m’étonne pas quand on voit l’état et les incohérences du réseau des pistes cyclables.

Les mesures de dioxyde d’azote sont claires. La part des poids lourds sur l’A8 est quasiment égale à 40% du trafic. Que comptez-vous faire face à ce chiffre inquiétant sachant que poids lourds ou pas, la consommation d’énergie de ce qui roule est à 93% des produits pétroliers. Le gaz ne représente que 0,17% et l’électricité 0,06%. Cela fait beaucoup de communication pour pas grand chose. C’est la réalité des chiffres et en même temps l’aveu de votre impossibilité de construire une véritable politique publique cohérente.

Il y a quelques années, je parlais d’un avant et d’un après Mescla, ce qui avait le don de vous énerver. Mais, cet avant et cet après, c’est vous qui êtes en train de le construire. Il y a actuellement dans la métropole 128 stations de recharges et bornes privées. Sur ces 128, savez-vous combien il y en a après Saint-Martin-du-Var? 3 ! Trois pour les 3/4 de la superficie de la métropole. Et, par contre, vous mettez en place un chèque énergie de 20 euros par mois pour faciliter les achats en carburants alors que la fiscalité écologique a été annulée par le gouvernement. Un véritable effet d’aubaine.

Même s’il faut relativiser puisque, les moyens de transports autres que routier ne représentent que 4% de la consommation d’énergie, il nous faut aussi prendre en compte les défis des transports aériens et maritimes qui, eux, ne consomment que des produits pétroliers.

C’est pour cela que le ferroviaire est un enjeu essentiel et qu’il faut tout faire pour faire accélérer la construction de la Nouvelle Ligne Ferroviaire. Et, pour rester cohérent, il ne faut pas donner suite aux études, que notre contribuable finance, pour réaliser un grand port de commerce à l’aéroport capable d’accueillir les grands navires de croisières extrêmement polluants.

C’est pour la même raison que l’aéroport de Nice doit faire l’objet d’un partenariat étroit avec la métropole. Car même si notre aéroport est classé 3+, ce qui est très positif, cela ne doit pas nous faire oublier que le décollage d’un Boeing 747 pollue autant que 1000 véhicules diesel parcourant chacun 25 kilomètres.

COP24, en France les émissions de gaz à effet de serre repartent à la hausse !

 

Il y a trois ans, avec l’accord de Paris, la France s’est fixée des objectifs comme faire baisser année après année, les émissions de gaz à effet de serre. Engagement non tenu puisqu’en 2017, les émissions repartent à la hausse. Les secteurs les plus émetteurs sont aussi ceux qui respectent le moins les seuils prévus. Parmi les plus mauvais élèves : le transport, le bâtiment et l’agriculture. Seul le secteur de l’industrie respecte ses engagements. Pour les associations, ni le gouvernement ni les Français n’ont fait assez d’efforts pour rester dans les clous.

C’est l’autre face de la question des « gilets jaunes ». Et c’est ce qui a conduit le gouvernement dans la situation d’aujourd’hui. Le carburant a été moins cher en 2017 et donc les ventes de carburant ont augmenté d’autant qu’on a des véhicules qui ne sont pas moins consommateurs. Le raisonnement simpliste a consisté à dire, trop de consommation, alors on augmente les taxes. A l’Élysée, ils ont cru qu’on pouvait traiter le carburant comme le tabac !

C’est Nicolas Hulot qui me semble le plus pertinent sur cette question. Ce n’est pas l’objectif qui est mauvais et, Gilets jaunes ou pas, il faudra trouver les moyens de faire baisser la consommation de diesel et d’essence dans ce pays, mais c’était impossible à réaliser sans accompagnement social. C’est surprenant que ce soit Nicolas Hulot, peut être parce que, lui plus que les autres, cherche à sauver l’objectif final.

Mais nous sommes aussi en retard du côté des énergies renouvelables. En 2017, leur part dans la consommation totale d’énergie ne progressait pas assez vite. Et là les gilets jaunes n’y sont pour rien.

Le respect de l’accord de Paris serait le seul moyen, selon les experts, de limiter le réchauffement à 2 degrés d’ici 2100. c’est capital. Mais si le pays qui a lui-même abrité les travaux de la COP21 n’arrive pas à tenir ses propres objectifs, que peut on exiger des autres?

Voilà pourquoi il était important d’ être à la marche pour le climat !

 

D’abord pour le fond. L’urgence n’a jamais été aussi forte au moment où chacun essaie d’amoindrir les acquis de l’accord de Paris. Il fallait une réaction.

Ensuite sur le principe de la solidarité avec une marche citoyenne portant sur un enjeu qui doit interpeler chaque responsable politique. Il n y avait que trois élus c’est dommage.

Enfin parce qu’il se passe quelque chose en dehors des partis politiques et il faudrait être aveugle pour ne pas le mesurer. J’ai retrouvé à cette marche beaucoup d’anciens socialistes devenus marcheur comme Maurice Bouzereau ou à génération comme Eléa Mottuel, ou simplement éloignés, de nombreux membre de notre réseau social Nice au Cœur comme Michele Viale ou de la liste un autre avenir pour Nice comme Joel Rami ou Jacqueline Murat

Mais j ‘ai surtout serré des mains de gens que je ne connaissais pas, la plupart me remerciant d’être de ce combat exceptée une qui ne voulait pas de politiques, qui a fait remballer les drapeaux des partis mais qui a constaté amèrement que je n’avais pas de drapeau et que malheureusement je n’en avais pas besoin pour me faire reconnaître.

Et puis il y avait les jeunes. On dit toujours que les jeunes ne se mobilisent jamais. Peut être parce qu’on ne leur offre pas des causes qu’ils jugent importantes ou intéressantes. En tout cas ils étaient là et bien là et je m’en réjouis.

En tout 1500, peut être 2000 personnes ont défilé pour le climat. Pour Nice, c’est un très beau résultat et j’en félicite le collectif qui a mis sur pied cette initiative.

La démission de Nicolas Hulot peut être utile à la France !

 

 

La démission de Nicolas Hulot peut être utile à la France !

La démission de Nicolas Hulot est une tuile pour Emmanuel Macron. il perd l’un de ses poids lourds. Hulot vient de lui faire ce que lui a fait à Hollande en fin d’été 2016. Avec une différence de taille, c’est qu’ Hulot n’est pas présidentiable.

Pour faire de la politique; quelque soit le niveau, il faut savoir encaisser les coups. La tension qu’il y avait sur le plateau au moment où il a annoncé sa démission en direct, était palpable. Il y a de l’humain en politique. On a senti un homme épuisé nerveusement qui faisait peine à voir.

Des arbitrages, il en a gagné mais aussi beaucoup perdu. Un de trop sans doute avec les concessions faites aux chasseurs.

Nicolas Hulot est une conscience plus qu’un ministre. Sa formule,  » je ne veux plus me mentir » démontre qu’il n’a pas réussi à faire passer Emmanuel macron de l’écologie des mots à l’écologie de l’action. Le président a des positionnements très forts sur certains sujets comme la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris, ou sur l’interdiction du glyphosate où la France est en pointe.

Mais la pression des lobbies parvient à broyer les meilleures intentions et ce sentiment de sur place face à des grands enjeux est devenu insupportable. L’utilisation de pesticides continue à augmenter année après année, la biodiversité s’effondre, la part du rail continue sa chute vertigineuse, nos émissions de gaz à effet de serre ont, quant à elles, poursuivi leur sinistre ascension et la part du nucléaire civil demeure inchangée et celle du nucléaire militaire va augmenter de 50%.

Nicolas Hulot nous a alerté, c’est utile à la France. Et ce qu’il se passe depuis 48 heures est extrèmement interessant. En général un ministère ne se refuse pas, c’est un honneur. Pourtant le successeur d’Hulot n’est toujours pas annoncé. cela démontre qu’il ya d ela difficulté. Aucun écologiste n’ira dans ce gouvernement sans avoir la garantie d’un big bang écologique, a déclaré ce matin Pascal Canfin, révélant une liste de personnalités qui auraient été approchées.

Il n’est pas impossible que cette démission fasse faire de gros progrès à l’écologie en fonction de ce que le président aura donné comme garantie au (ou à la) future ministre. En cela Hulot peut être utile à la France.