Afrique, mon rêve!

Badou et moi nous nous connaissons depuis 10 ans maintenant. J ‘apprécié le chanteur, le musicien qui porte des valeurs, de Mandela à Lampedusa, mais surtout l’ homme, tenace, qui a une capacité à construire des projets.
Cette conversation sur l’Afrique, quand nous parlons politique, nous l’avons souvent eu. Ce que ce livre m’a permis de découvrir, c’est la trajectoire de Badou qui l’a amené jusque là dans sa réflexion.
J’ai appris beaucoup sur sa vie, à travers ces entretiens, notamment sur son rêve d’adolescent de devenir footballeur professionnel , son accueil difficile à l’OGCNice, loin de sa famille, demeurée dans la Teranga, sa blessure et son rêve envolé.
«Afrique mon rêve» est l’aboutissement d’une réflexion sur la France et l’exode des jeunes sénégalais vers la France, sur l’incapacité de l’occident à jouer ce rôle d’Eldorado, trop souvent vendu par les passeurs.
Badou Mandiang, lui, croit à un autre avenir pour l’Afrique et pour son Sénégal natal. Il pense que la jeunesse africaine peut réussir sur place. Décolonisation, corruption, fin du franc CFA, développement économique, formation, ce livre chemine entre tous les obstacles pour aboutir à l’Afrique mon rêve.
J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande.

Le premier téléphérique de la métropole va-t-il voir le jour?

C’est un mode de transport auquel nous pensons depuis plusieurs années. Nous avions commencé à l’évoquer en 2015 avec les écologistes dans le projet de la liste « Un autre avenir pour Nice ».
L’idée était de relier les collines niçoises les unes aux autres.
Il y a 10 ans, un projet de téléphérique joignant le quartier Bon Voyage à l’observatoire de Nice avait été envisagé mais il a été remis dans les cartons car sa vocation, essentiellement touristique, ne trouvait pas sa place dans les quartiers Est.
Il y a eu un autre projet qui a été imaginé reliant l’aérogare 2 de l’aéroport à Cap 3000. Il avait un objectif purement économique et aurait transformé Cap 3000 en un gigantesque Duty Free. Il a aussi été abandonné.
La métropole nous présente un 3eme projet reliant le CADAM à la mairie de Saint Laurent du Var en franchissant le fleuve. Deux stations seront créées avec un pylône de 35 mètres de hauteur créé à proximité de chaque station. Deux cabines de 11 m2 pouvant accueillir 60 personnes circuleront toute la journée pour un temps de trajet inférieur à 3 mns. Il reste à déterminer le lieu du parking relais à Saint Laurent du Var.
Le coût est évalué à 40 m€ H.T mais c’est la participation de l’Etat, 1,5 m€ , soit moins de 4% du coût total qui paraît bien dérisoire.

Hier c’était la journée nationale du refus de la misère

Un rassemblement a été organisé devant l’accueil de jour du 15eme Corps au cours duquel associatifs, bénévoles, représentants des cultes, ont allumé des bougies disposés devant des portraits de SDF qui sont morts cette année.
Qui a organisé cette manifestation ? De simples citoyennes ou la mairie. Ce n est pas très clair.
C’est pour moi l’occasion de réaffirmer tout mon soutien à ceux qui assurent les maraudes, parfois dans des conditions climatiques difficiles surtout l’hiver. Également à toutes celles et tout ceux qui ne sont pas forcément présents aux maraudes mais sans lesquels elles ne pourraient se faire. Et notamment celles et ceux qui sont en cuisine, et préparent les repas.
C’est aussi l’occasion de dire que la mairie a mieux à faire que de déployer une banderole démagogique et qu elle doit accroître les moyens mis à disposition des maraudes devant la croissance de la précarité, chose que nous réclamons.
C’est enfin l’occasion de dire que même s’il existe parfois des situations conflictuelles nécessitant l’intervention de la police, cela ne concerne qu’une infime partie de la réalité et de la reconnaissance que les SDF ont vis à vis des maraudes.

Superbe expo photo, « l’image satellite » au 109

Les travaux des 12 nominé. e. s pour le prix « Caisse d’épargne Côte d’Azur « sont exposés dans l’exposition « A Bas Bruit ». Ils sont tous talentueux, engagés et j ai eu l’occasion de discuter avec Orphée, le directeur artistique, des travaux de Rudy Burbant, qui présente une série de 10 victimes, dans différents contextes d’opérations du maintien de l’ordre. Les violences policières c’est aussi cela. Nous avons eu à Nice, Geneviève Legay. Voici d’autres victimes.