Collecte en soutien aux étudiants précarisés et isolés

Nous souhaitons vous informer que, compte tenu de la situation inquiétante à laquelle sont confronté.es les étudiantes et les étudiants, Nice au Cœur organise une collecte en produits alimentaires et produits d’hygiène, les :
Jeudi 4 mars de 14h30 à 16h30
Lundi 8 mars de 14h30 à 16h30
Jeudi 11 mars de 14h30 à 16h30
Les dons sont à déposer à la permanence de Nice au Cœur, située au 13 rue Bavastro à Nice (cf liste des produits ci-dessous) et seront remis à l’épicerie solidaire de la cité universitaire Jean Médecin.
Nous appelons les Niçoises et Niçois à soutenir ces jeunes déjà durement éprouvé.es par les difficultés pour étudier dans de bonnes conditions.

La réforme de l’assurance chômage de retour

On la croyait enterrée mais il n’ en est rien. En pleine crise sanitaire et économique,alors que le chômage et la précarité explosent et que les perspectives de reprise économique sont lointaines, la réforme de l »assurance chômage ressurgit.
C’est le choix du gouvernement.
Seul le nouveau mode de calcul de l’indemnisation des demandeurs d’emploi, sera appliqué dans un premier temps. Il s’agit de la disposition la plus controversée de cette réforme. Selon l’Unédic, environ 840 000 personnes (38 % des allocataires) connaîtront une baisse d’indemnisation de 20 % en moyenne par rapport à ce qu’elles touchaient avec les règles actuelles. L’impact sera considérable dans les familles où il y a des demandeurs d’emploi.
L’autre volet de la réforme, l’allongement de la durée de travail ouvrant l’accès à l’assurance-chômage (six mois de travail sur les vingt-quatre derniers mois, au lieu de quatre aujourd’hui) entrera en vigueur au plus tôt au 1er octobre.
Enfin la dégressivité de l’allocation pour les hautes rémunérations (plus de 4 500 euros mensuels brut) interviendra, pour sa part, au bout de huit mois à partir du 1er juillet.
Remettre sur le tapis cette réforme va provoquer des dégâts sociaux et humains considérables au moment où en plus, la situation sanitaire rend les mobilisations difficiles.

 

D’après l’Observatoire des inégalités, le taux de pauvreté en France s’élève 14 % de la population.

À Nice, il atteint 21 %. Et avec la crise du Covid-19, la situation risque de s’aggraver. Nous sommes au bord d’une crise humanitaire.
J’ai rendu visite hier soir à la maraude du Café Suspendu au boulevard Raimbaldi pour amener des vivres au nom de Nice au Cœur.
Nos courageuses Fabienne Boyer et Camille Santucci assistées de nombreux bénévoles donnent une image réconfortante de la solidarité.

La fermeture de Lafarge, symbole d’un changement de stratégie industrielle et technologique.

Le site était exploité depuis 115 ans. Il occupait près de 70 hectares.
Bientôt les arbres retrouveront leur couleur. Bientôt les riverains du Port de Nice cesseront dans les comités de quartier de s’en prendre aux cimentiers qui partaient desservir la Corse.
Mais, mis à part ces satisfactions bien sectorielles, la fermeture de Lafarge nous prend au dépourvu. Lafarge va stopper sa production de ciment au début 2022. Le groupe en produisait 400 000 tonnes par an. 65 des 71 emplois sur le site sont menacés. Mais nous sommes plutôt sur une évaluation à 300 emplois si l’on compte les sous traitances et l’activité portuaire au port de Nice.
C’est une implantation historique qui ferme avec les deux carrières de marnes et de calcaire.
Cette fermeture est aussi le révélateur d’un saut technologique car il faut désormais des ciments différents et très bas carbone. Et pour adapter l’outil de production à cette rupture technologique.
D’autres usines Lafarge, en France, appellent à une grève solidaire. L’idée me plaît bien même si je doute de son efficacité. En tout cas, cette annonce a fait bouger la totalité de l’échiquier politique qui affiche sa solidarité et tente de peser pour éviter des licenciements secs.
Tout le monde constatera le silence complet d’EELV. Difficile de défendre la non fermeture du site à Contes et en même temps de se mobiliser contre l’agrandissement de la cimenterie Lafarge à Paris.

Le plan solidarité étudiante voté à l’unanimité au Conseil Municipal.

Il faut reconnaitre qu’il était compliqué pour l ‘opposition de s’ opposer à ce plan, L’ exécutif à laissé peu de marge à la critique.
Il y a dans ce plan des reposes de court et moyen terme intéressantes.
L’annonce de la construction de 475 logements étudiants supplémentaires, à l’horizon 2026 financés par le contrat de plan État Région.
La volonté de pousser vers le logement intergénérationnel pour développer de nouvelles solidarités.
L’attribution de logements sociaux avec un projet collectif de quartier.
L’ instauration d’une plate-forme étudiante.
La création de 1 000 postes de tuteurs auprès de 5 000 jeunes d’ici 2025.
Le droit à l’égalité des chances renforcé par une démarche d’identification des jeunes en difficulté
La mise en place d’une écoute téléphonique jeune.
La possibilité de bénéficier d’une consultation auprès de 10 psychologues spécialisés.
La mise en place d’un dispositif d accès aux soins.
Des missions d’intérêt général rémunérées pour lutter contre la précarité et créer une sorte de réserve étudiante.
Compliqué pour l’opposition de voter contre ce plan.
Et tant le RN qu’EELV n’ont pu trouver une angle d’attaque, l’élu EELV intervenant allant jusqu’à demander si une communication promouvant cette plate-forme de services est prévue, question bien inutile lorsque l’on connaît la boulimie médiatique dont souffre le maire de Nice.
Quand il y a ce genre de délibération consensuelle, le rôle d’opposition ne s’affirme pas sur le fond mais se reporte sur le contrôle de la mise en application des mesures, le respect du calendrier de mise en œuvre etc.