« Wadjda », un vrai coup de cœur !

 

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait une petite incursion dans le cinéma

Mais « Wadjda » le mérite amplement. J’ai vu ce film sur Arte. Un très beau film, une belle histoire, tellement bien interprétée. Je n’imaginais pas qu’il existe un cinéma saoudien aussi abouti.

C’est une comédie teintée d’amertume, qui raconte le choc entre une petite fille rebelle et un ordre établi qui n’a pas prévu d’autre place pour elle que celle d’épouse et mère. Par certains côtés, ce film m’a rappelé « la vie est belle » dans sa manière de mêler le présent et le suggéré.

En Arabie Saoudite, le vélo est interdit aux filles.

On découvre Wadjda à l’école, dans un groupe de fillettes vêtues de longues robes noires, la tête découverte et en baskets. Sur le chemin entre l’école et la maison, son regard va être attiré par un velo, dont l’usage est interdit aux filles.

Wadjda va faire des efforts considérables pour en faire l’acquisition, efforts qui sont mis en scène avec un humour si délicat.

Un vrai moment de bonheur.

La mort de Pape Diouf.

 

Le COVID19 vient de terrasser une force de la nature, Pape Diouf.

Pape Diouf était un personnage charismatique du football français. Après avoir été journaliste, il avait été d’agent de joueurs, il était ensuite entré à l’Olympique de Marseille comme manager général en 2004, avant d’en devenir président.

Il était également devenu le premier président noir à prendre les commandes d’un club de première division en Europe et son travail à la tête du club phocéen avait globalement été salué par les supporters.

C’est sous sa présidence, sans titre, que l’OM avait réussi à revenir sur la scène européenne.

Fin connaisseur du football, c’était également un humaniste avec lequel je partageais certaines valeurs. Pris par le virus de la politique, il avait été candidat aux élections municipales de Marseille en 2014. Nous l’avions qpproché pour les dernières élection régionales en 2015 sans suite.

Mais c’est un acteur majeur du football français qui vient de mourir.

Restaurer l’autorité de l’ État dans les quartiers

 

C’était l’une des propositions de Nice au Cœur. La reconquête républicaine de quartiers abandonnés, où L’État a reculé, doit être une priorité.

Ce qui vient de se passer aux Moulins hier soir est inadmissible. Un médecin, à fortiori, de SOS Médecins, qui intervient pour visiter un malade, ne peut pas, ne doit pas être empêché d’intervenir. Dans cette période spéciale, où le Covid19 peut frapper à tout moment, c’est mettre en plus en danger la vie d’autrui.

La réponse de Joëlle Martinaux, le refus d’intervenir aux Moulins pour les médecins de SOS est tout autant inadmissible. L’immense majorité des habitants du quartier des Moulins ne mérite pas cette double peine. Ils doivent avoir accès à tous les services de santé y compris SOS le soir.

Et c’est à l’État de le garantir. Et c’est à la ville et à la police municipale de se coordonner pour avoir le maximum d’efficacité, assurer le libre accès des médecins, pompiers dans tous les quartiers et faire respecter le couvre-feu notamment dans les zones de deal. .

La vidéo-protection n’est pas dans ces zones, la réponse adéquate, seule la PRÉSENCE HUMAINE peut répondre à ce défi y compris le soir.

C’est ce que je demande et je préfère cette solution mixte police nationale, police municipale au déploiement de l’armée qui commence à être préconisé et qui serait stigmatisante et plus liberticide.

Mort de Patrick Devedjian


« Je suis touché par l’épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants. Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades ». C’était le tweet de Patrick Devedjian jeudi soir.Décédé dans la nuit de samedi à dimanche, en moins de 3 jours, victime d’un virus aussi invisible que sournois.

Je le connaissais. Il était venu à Marseille, en tant que ministre de la relance, après la crise économique de 2008, signer un plan de relance au Conseil Régional. J’étais en charge du développement économique. C’était un homme de caractère, sympathique qui avait été un adversaire résolu de la ligne Buisson qui avait été suivie par Nicolas Sarkozy.

Ce qui me l’avait rendu encore plus sympathique, c’était la manière dont il s’était courageusement opposé à la tentative de Nicolas Sarkozy de promouvoir son fils Jean Sarkozy.

C’est un homme politique de premier plan qui disparaît, infecté par le COVID19. Puisse ce décès mieux faire comprendre aux françaises et aux français que PERSONNE n’est à l’abri et qu’il faut RESTER CHEZ SOI !

C’est l’ultime message qu’il nous adresse. RIP

La mort de Michel Hidalgo

 

C’est une bien triste nouvelle pour les amoureux du football et pour les amoureux de la France.

Car c’est bien Michel Hidalgo qui réconcilia les Français avec leur équipe de football après le naufrage total de cette dernière et son absence des grandes compétitions internationales.

De l’ère Hidalgo on retiendra le carré magique Platini Giresse Tigana Fernandez qui fit rêver le monde entier et amena à la France son premier titre international avec le tire de champion d’Europe 1984, et cette finale gagnée il faut bien le dire sur un coup franc moisi mais au combien important de Platini avec la complicité du gardien ibérique Arconada.

Mais le meilleur était déjà passé. Le meilleur pour ma génération ce fut Séville 1982, un monument du football, la demi finale de la coupe du monde qui faut perdue aux tirs aux buts, une dramatique, des buts venus d’ailleurs de Giresse et de Trésor, l’impression que rien ne pouvait nous arriver alors que tout nous est arrivé, un suspens insoutenable et au final des cris et des larmes, une intensité que ni France 98, ni France 2018 ne m’ont fait oublier.

Merci monsieur Hidalgo de nous avoir offert ce moment là, unique. Séville a perdu ce soir son metteur en scène.