Réseau Ligne d’Azur : une réorganisation trop brutale, prématurée et des ajustements à opérer en urgence

 

C’est le thème de la conférence de presse que nous avons tenu ce matin avec Paul Cuturello et Christine Dorejo.
En voici les points essentiels.

Avec la réorganisation du réseau Ligne d’Azur, ce sont 800 passages de bus environ qui ont été supprimés sur la promenade des Anglais mais cela ne nous a pas empêche de pointer des sujets d’inquiétude.

Un déficit de communication. Cela touche surtout les personnes âgées seules, sans internet. La fracture numérique générationnelle n’a pas été suffisamment mesurée par les équipes de Ligne d’Azur.

Quand on analyse la réorganisation du réseau Ligne d’Azur, on comprend tout de suite qu’il n’y a pas une seule ligne nouvelle. Le principe choisi a été que le tramway remplaçait le bus alors que le bus est complémentaire du tram. Il fallait compléter l’offre de transport et non la substituer.

Les lignes interurbaines interdites d’accès en ville

On note une absence de vision métropolitaine dans la réorganisation du réseau qui a été étudié uniquement sous le prisme municipal.

Toutes les lignes interurbain es venant s’arrêtent soit au CADAM, soit au Parc Phoenix, soit au Grand Arenas avec une correspondance L2.

Avant, il s’agissait de lignes semi-directes qui allaient jusqu’au centre ville. Ce sont de nouveaux voyageurs qui s’ajoutent aux correspondances des lignes collinaires et de la ligne 6 qui rejoignent la L2 à Ferber et à Magnan.

Ce mélange de passagers urbains et interurbains va entraîner une première grosse difficulté à la station Jean Médecin de la L2. En effet, dans le sens extérieur vers le centre ville, la L2 va accueillir progressivement les voyageurs de l’inter urbain, mais pour le retour, dans le sens du centre vers l’interurbain, tout le monde reprend la L2 au même endroit.

Il existe un risque majeur de thrombose à la station Jean Médecin de la L2

Proposition n°1 :

Remettre en service les lignes interurbaines jusqu’au centre ville en attendant la mise en service de la totalité de la L 2 et de la L 3.

Les lignes à effet tram et les lignes essentielles ne parviennent pas à masquer un appauvrissement des dessertes

C’etait le cas à La Trinité, le nouveau réseau de bus pénalisait les habitants. Cela vient d être rectifié.

C’est le cas de la ligne 6, ex lignes 3 et 22, oblige à une correspondance à Magnan avec la L2 pour aller en centre ville. Or, l’ex ligne 3 desservait auparavant Carrefour TNL et le square Normandie Niemen où plus aucun bus ne stationne.

Il y a de nombreux exemples concernant notamment Cessole Gambetta, Riquier et Saint Sylvestre

Tout cela aboutit à un appauvrissement du maillage global.

* La zone de Riquier Arson n’est plus desservie que par un seul bus.

* Plus aucun bus ne circule dans le secteur Raimbaldi, Lamartine, Lépante.

* La nouvelle ligne 17 qui remplace l’ex ligne 12 ne dessert plus l’IUT de Fabron.

* Le lycée Thierry Maulnier n’est plus desservi par le réseau Ligne d’Azur.

* Il en est de même pour la gare centrale SNCF avenue Thiers.

Proposition n°2 :

Faire un certain nombre d’ajustement en urgence. Cela concerne la gare centrale SNCF (avenue Thiers), la gare de Riquier, ces deux gares étant limitées dans leur rôle intermodal, ce qui n’est pas une bonne option et revitaliser le secteur de Riquier qui est le grand perdant de cette réorganisation. Il aurait fallu attendre l’ouverture totale de la ligne 2 avec son terminus au Port pour modifier le dispositif.

D’autres ajustements seront nécessaires, notamment au boulevard Victor Hugo.

Plusieurs personnes m’ont fait remarquer que la distance entre l’arrêt d’Alsace-Lorraine et celui de Jean Médecin était importante, de l’ordre de 850 mètres. Cela pénalise considérablement les personnes âgées ou handicapées. Auparavant, le bus opérait sur la même distance quatre arrêts.

Conclusion, cette réorganisation fait aussi des perdants

Enfin, toutes les interrogations sur la capacité de la L2 à faire face au défi de cette réorganisation ne sont pas levées, la L2 assure une cadence de 4 minutes 30 avec 15 rames en exploitation pour un temps de trajet d’environ 28 mns de l’aéroport et la station Jean Médecin.

La L2 est annoncée pour une capacité de 140 000 voyageurs par jour. Elle assure actuellement 436 trajets sur la journée de 4 heures à 1 heure du matin, soit 218 dans chaque sens. Si l’on divise 140 000 par 436 voyages, on obtient une moyenne de 320 voyageurs par trajet. Or, la capacité maximale d’accueil d’un tram long sur la L2 est de 300 places, sans compter les valises des voyageurs.

Proposition n°3 :

Il ne faut pas être fermé à la discussion et il est possible d’envisager que certaines lignes de bus soient nécessaires en complément aux heures de pointe.

Par ailleurs, des rames supplémentaires doivent être acquises en urgence pour atteindre le cadencement initialement prévu, soit 4 minutes.

« Un tramway nommé désir » à l’Ariane est à la Une de Nice Matin !

 

Qui aurait pensé cela possible il y a un an lorsque je me suis opposé à Christian Estrosi annonçant l’abandon définitif du projet ?
Un an après avec un collectif composé de partis politiques, d’associations et d’élus, animé par Nice au Cœur et qui travaille bien ensemble, cette contestation ne cesse de s’amplifier.

Tout simplement parce que les citoyens ne supportent pas l’injustice et que cette marche pour l’égalité territoriale est juste ! Estrosi est-il le père de tous les niçois comme il se plaît à le dire ou sélectionne-t-il ses enfants ?

En tout cas voilà l’Ariane à la une de Nice Matin et non pas pour un fait divers mais pour une action citoyenne. C’est un fait éminemment positif qui démontre que contrairement à ce que pense la droite, il n y a pas de sous-citoyens à l’Ariane mais une population qui prend conscience de sa force et démontre sa volonté de jouer le jeu de la démocratie et du débat public.

C’était un des paris de Nice au Cœur et cette bouffée de citoyenneté et de vivre ensemble
fait vraiment du bien.

Bravo aux Arianencs et aux trinitaires ! On continue, on ne lâche rien et on reste à vos côtés pour vous soutenir dans ce juste combat !

Emmanuelle Gaziello, Juliette Chesnel-le Roux, Paul Cuturello Robert Injey, Xavier Garcia, Georges Claude Trova, Geneviève Le gay, Christian Masson, Michel Gerardin, Ladislas Polski, Radija Boukhalfa, Yohann Léveillé, David Nakache.

Confusion autour du coût du ticket de tram pour l’aéroport

 

Moins de trois mois après sa mise en service, une polémique prévisible vient d’éclater sur le coût du ticket de Tram pour joindre l’aéroport NCA à Nice centre ville.

Rappel des faits :

Avant la mise en service de la ligne 2 deux lignes de RLA, la 98 et la 99 assuraient ce service pour un prix de 6 euros.

Depuis la mise en service de la ligne 2, le coût est celui d’un ticket normal de tram, soit 1 euro 50.

Conséquence :

Sur la base de 4 millions de passagers par an une perte de recettes de 20 millions d’euros pour l’année qui aurait pu financer la gratuité pour les jeunes (moins de 18 ans, voire pour les étudiants jusqu’à plus tard), au final c’est le contribuable (chacun d’entre nous) qui paiera sur ses impôts locaux ce manque à gagner.

Imbroglio :

Que ce soit clair je ne suis pas le porte parole des taxis, mais on assiste depuis 3 mois à une partie de poker menteur entre leur syndicat et le maire de Nice qui leur promet sans promettre tout en promettant, et roule dans la farine leurs négociateurs.

Dernier gag, l’idée d’un tarif pour les niçois et d’un tarif pour les touristes promis aux taxis selon leur porte parole mais démenti par le maire, le tout agrémenté par une volte-face du président des taxis, en fin de journée, mettant en cause dans un communiqué musclé… le quotidien régional!

Mon avis :

j’ ai hâte de voir comment le maire et le président de RLA, Philippe Pradal vont se sortir de ce guêpier qui n’est que la conséquence de l ‘impréparation de cette partie du dossier de la ligne 2.

La ligne 2 du tram se profile et soulève certaines questions !

TramL2

Chaque matin pour rejoindre le centre administratif je coupe la ligne 2 du tram à deux reprises, à la sortie de la voie rapide et puis à la hauteur du toboggan qui surplombe le carrefour du CADAM.

Quasiment chaque jour la rame rouge test est de sortie.

Il faut bien acter que le boulevard Paul Montel est totalement métamorphosé par le passage de la ligne 2 comme le serait sans doute le boulevard de l’Ariane, si la mairie avait la bonne idée de prolonger la ligne 1.

Le passage le plus complexe me semble être le moment où l’automobiliste doit couper la ligne 2 en tournant à gauche sous le toboggan pour rejoindre le CADAM et l’autoroute. La signalisation n’est pas claire. j’ai déjà vu deux fois des automobilistes manquer le virage et rentrer sur le sol de la ligne 2. Il y a gros à parier que cet aménagement sera revu dans les semaines à venir.

Le carrefour le plus incertain est le croisement des deux branches de la ligne, l’une partant vers les Moulins, l’autre vers les aérogares 1 et 2 de l’aéroport. Tout le monde se demande comment la voie de raccordement entre la fin de la voie Mathis et l’autoroute A8 va franchir ce passage.

Enfin l’aspect le plus insolite est cette prochaine inauguration d’une portion de la ligne entre Magnan et le CADAM ! En effet, si le parking de dissuasion est opérationnel à côté du CADAM, le terminus provisoire devant la piscine Jean Médecin est totalement surréaliste. que vont faire les usagers ensuite ? Prendre un car pour rentrer dans Nice puis de nouveau prendre le tram à Jean Médecin ou place Masséna ? J’avoue ne pas croire à cette formule !

Une seule chose parait certaine ! Le 30 juin, date de l’inauguration et de la mise en service, Wauquiez ne sera pas là !