Sports : une annonce brutale d’une baisse de 6% du budget National !

 

Comme ceux d’entre vous qui suivent de près la préparation du prochain budget, j’ai appris que celui des sports allait baisser de 6% avec un objectif de suppression de 1600 postes parmi les DTN et les entraineurs nationaux.

Ceux qui ont pris cette décision n’ont pas souvent quitté leurs bureaux de Bercy. En tout cas c’est une mauvaise décision.

Pour un pays qui va organiser les jeux olympiques en 2024 à Paris.

Pour un pays qui vient de gagner la coupe du monde de football et qui va devoir faire face à un afflux de demandes d’inscription de jeunes.

Pour un pays qui doit faire face à de nombreux défis liés à l’intégration et où la pratique sportive tient une place particulièrement importante.

Je suis favorable au prélèvement à la source !

 

C’était une réforme souhaitée par François Hollande sur laquelle Bercy travaille depuis des années. Elle va faire entrer notre pays dans la modernité fiscale. De nombreux pays européens fonctionnent déjà ainsi.

Il n’y aura de perte de pouvoir d’achat pour personne, et de gain de pouvoir d’achat pour personne. Cessez de craindre cela. C’est simplement une manière plus simple de prélever l’impôt, cela ne change ni son montant ni son taux.

Ceux qui sont mensualisés sur 10 mois auront le sentiment de gagner plus puisque désormais l’impôt sera prélevé sur 12 mais ce n’est qu’une illusion. Ceux qui n’étaient pas mensualisés verront leur feuille de paye baisser mensuellement entre 10 et 20% pour la plupart mais ils n’auront plus à payer en trois fois avec les tiers provisionnels. Mais ils auront sans doute le sentiment de gagner moins : autre illusion.

Deux bémols cependant :

– les bugs :
Si j’étais Darmanin je me ferais beaucoup de souci car la question des bugs est une véritable épée de Damoclès sur sa tête mais aussi sur la notre. Je rappelle au ministre des comptes publics ce qui s’est passé dans l’armée. Pendant près de 7 ans, de nombreux soldats français ont vécu l’enfer. Non pas sur le terrain mais à cause de leur fiche de paie. Victimes du dysfonctionnement d’un système informatique du ministère de la Défense, le logiciel Louvois, ils en subissent encore aujourd’hui de lourdes conséquences. Ce n’est pas la peine de sombrer dans l’irrationnel mais on ne sera tranquillisé qu’à la fin du moi de janvier 2019 quand les premiers prélèvements à la source seront opérés.

– la complexité :
En général, avant le prélèvement à la source on simplifie le système fiscal en éliminant des niches. Or France, le nombre de niches fiscales est passé d’environ 418 en 2003, à 468 en 2010 et à 486 en 2015 qui représenteraient un manque à gagner supplémentaire ( pour l’État) de 50 à 73 milliards d’euros. Rien n’a été fait en ce sens. C’est à dire que pour des dizaines de milliers de contribuables, il faudra procéder à des ajustements post déclaration.

Tout cela va prendre du temps mais va quand même dans le sens d’une simplification et d’une plus grande efficacité.

Vente de biens immobiliers à Paris : Je demande au maire de Nice des explications !

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DE PATRICK ALLEMAND

La ville de Nice annonce qu’elle va vendre trois immeubles qu’elle possède à Paris, soit 45 logements et trois locaux commerciaux, pour une surface totale de 3640 m². Selon le 1er adjoint au maire de Nice, Philippe Pradal, le produit de cette vente sera intégralement reversé au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) dont le plan d’investissement comprend deux projets de maisons de retraite à Nice Méridia et à Saint Roch.

Le premier adjoint précise que ces trois immeubles sont mis à la vente pour 20 millions d’euros. Bien entendu, la somme peut paraître considérable. Il n’en est rien. Cela représente en réalité 5800 euros le mètre carré. C’est, à 300 euros près, le prix, au mètre carré, des immeubles qui seront construits dans le projet du Ray !

Or, le prix moyen du baromètre immobilier pour Paris, en 2018, indique pour le 9ème arrondissement, la somme de 9964 euros le mètre carré. En s’en tenant à appliquer ce prix moyen, multiplié par le nombre de mètres carrés on obtient 9964m² x 3640 = 36,2 millions d’euros et non 20 millions d’euros !

Pourquoi la ville de Nice vendrait-elle un bien 20 millions d’euros alors qu’elle pourrait légitimement en espérer beaucoup plus ?

C’est pourquoi, j’ai demandé au maire de Nice de me fournir des explications quant à un décalage aussi important (courrier en pièce jointe).

Patrick Allemand

P.J Lettre de Patrick Allemand à christian Estrosi

 

 

 

Budget 2017 de la métropole : Pourquoi la gauche a voté contre !

BP2017Metropole

Il y a de multiples raisons à ce vote contre que j’ai détaillé en séance mais il faut que vous reteniez de ce budget certains points bien précis.

La raison essentielle est la situation financière dans son ensemble.l

Nous en sommes à un stade où les Métropolitains sont mis à contribution pour financer les charges d’intérêt de la dette à hauteur de 43 millions d’euros par an.

43 millions d’euros de frais financiers, c’est plus de 5 % des dépenses réelles de fonctionnement de la métropole. Cela représente 2 fois les dépenses de fonctionnement des routes, de la signalisation et des stationnements qui pèsent pour 21 M€ dans le budget, 6 fois les dépenses de fonctionnement consacrées au développement économique ou encore 7 fois, les dépenses de fonctionnement pour le logement, la politique de la Ville et l’insertion. C’est dire ! Il ne manquerait plus qu’une hausse des taux d’intérêt pour que le tableau soit complet.

Dans ces conditions, l’épargne brute est en chute specataculaire puisque elle était de 94 millions d’euros l’an passé et qu’elle est cette année de 63 millions d’euros. Cela montre la dégradation de la situation financière.

Car il faut bien mesurer que le montant d’épargne brute doit servir, en premier lieu à rembourser l’annuité de remborusement en capital de la dette.

Or, elle s’élève à 97 Millions. Le remboursement en capital est maintenant plus élevé que l’épargne brute.

En 2017, l’épargne nette sera donc négative de 34 millions ! On ne peut pas indéfiniment emprunter, avec une épargne brute diminuant chaque année. Or, la dette poursuit sa progression : Au 1 er janvier 2017, elle s’élève 1,21 milliards d’euros, c’est à dire exactement le niveau que j’avais annoncé il y a 4 ans. Quant au seuil symbolique de 1,5 milliards d’euros que je prevoyais atteint en 2020, il pourrait l’être avant !

Bien sur tout cela n’est pas bien facile à comprendre. retenez donc ce chiffre 1,21 milliard d’euros de dette, c’est ce qui m’a conduire à conclure en disant qu’il était facile de faire 0% d’augmentation de la fiscalite quand on laissait filer la dette, c’est à dire que nous laissions les générations futures règler les factures de cette mauvaise gestion.

 

Un projet de destruction et de régression qui affaiblit la France et oublie les Français

Beaucoup de bruit pour rien : un soi-disant projet qui est un non-événement sur le fond, une compilation de mesures déjà annoncées et restant non financées à ce jour, en décalage total avec la réalité économique et les préoccupation des Français. Bref : une inutile gesticulation de plus. On nous promettait la République qui agit, on nous propose en fait la République qui s’agite.

Le candidat Sarkozy ne dit rien sur le pouvoir d’achat, rien sur l’emploi, rien sur la relance économique du pays, rien sur les difficultés rencontrées par le monde industriel, rien sur l’innovation, rien sur l’éducation, rien sur l’avenir, rien sur la France.

Une seule nouvelle mesure en trente longues minutes de conférence de presse : avancer le versement des retraites d’une semaine. Annonce faite maintes fois et toujours repoussée. Les retraités s’en souviennent, cela devait leur être octroyé en compensation de la réforme en … 2010. Après avoir réduit son programme pour la jeunesse à un site internet, il propose pour améliorer les conditions de vie des retraités une mesure déjà prévue, jamais mise en œuvre. Et une conception de la démocratie qui se réduit à un référendum pour demander aux Français de se prononcer sur la répartition des compétences entre deux ordres de juridiction !

Mais malheureusement son projet ce n’est pas seulement une absence de projet. C’est la poursuite de son bilan en pire.

Son projet, c’est le repli et l’austérité à perpétuité en France et en Europe : casse des services publics, attaques contre les collectivités locales et remise en cause des politiques qu’elles mènent (transport, culture, sport, cohésion sociale, logement…), gel de notre participation au budget européen, règle d’or, traité d’austérité. La mise en œuvre de ce projet signifierait l’immobilisation de la France et l’arrêt de la construction européenne : pas de croissance, pas d’emploi, pas d’ambition technologique et industrielle, cela signifie pas d’avenir pour notre pays et pour l’Union européenne. La vraie voie vers la régression, c’est celle que nous propose le candidat sortant, sans imagination, sans volonté, sans idéal. Pire qu’un recul, un abandon.

Son projet, c’est la destruction du modèle social Français. C’est de casser le contrat de travail en organisant une course au « moins-disant social ». En 2007, il proposait de « travailler plus pour gagner plus ». 5 ans et 1 millions de demandeurs d’emplois supplémentaires plus tard, il propose de « travailler moins pour gagner moins ». Son projet, c’est d’abandonner la santé des Français, l’assurance maladie apparaissant comme la grande sacrifiée de son projet. Comment expliquer les 70 milliards d’économies de dépenses qu’il annonce sinon par une casse de l’hôpital et l’augmentation des déremboursements ?

Son projet, c’est le matraquage fiscal des classes moyennes avec l’augmentation de la TVA en contrepartie de la baisse de cotisation sociale des entreprises. Avec surtout plus de 20 milliards d’impôts cachés, qu’il se garde bien d’expliquer aux Français. Et des dépenses nouvelles sous-évaluées : 9,5 milliards selon lui, alors que touts les instituts indépendants en évaluent le montant à plus de 20 milliards. Qui va payer, demande-t-il ? Il ne répond pas : en vérité, ce sont les mêmes qui règlent la facture depuis 2007.

Son projet, c’est la méfiance généralisée, comme s’il était possible de réformer et de redresser le pays en affichant son mépris pour les partenaires sociaux, les collectivités territoriales et l’Europe. Plus que jamais, c’est le pouvoir d’un seul, appuyé par un clan, qu’il propose. C’est l’inverse de ce que doit être une démocratie politique et sociale vivante.

A ceux qui en doutaient, le candidat sortant vient d’apporter une réponse incontestable : il faut changer de président pour changer de politique et redresser la France dans la justice avec François Hollande.