Afrique, mon rêve!

Badou et moi nous nous connaissons depuis 10 ans maintenant. J ‘apprécié le chanteur, le musicien qui porte des valeurs, de Mandela à Lampedusa, mais surtout l’ homme, tenace, qui a une capacité à construire des projets.
Cette conversation sur l’Afrique, quand nous parlons politique, nous l’avons souvent eu. Ce que ce livre m’a permis de découvrir, c’est la trajectoire de Badou qui l’a amené jusque là dans sa réflexion.
J’ai appris beaucoup sur sa vie, à travers ces entretiens, notamment sur son rêve d’adolescent de devenir footballeur professionnel , son accueil difficile à l’OGCNice, loin de sa famille, demeurée dans la Teranga, sa blessure et son rêve envolé.
«Afrique mon rêve» est l’aboutissement d’une réflexion sur la France et l’exode des jeunes sénégalais vers la France, sur l’incapacité de l’occident à jouer ce rôle d’Eldorado, trop souvent vendu par les passeurs.
Badou Mandiang, lui, croit à un autre avenir pour l’Afrique et pour son Sénégal natal. Il pense que la jeunesse africaine peut réussir sur place. Décolonisation, corruption, fin du franc CFA, développement économique, formation, ce livre chemine entre tous les obstacles pour aboutir à l’Afrique mon rêve.
J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande.

Le COVID, c’est comme Tchernobyl, ça ne connaît pas de frontières.

Ce simple constat de bon sens m’amène à vous dire que nous devons nous intéresser de près à l’évolution de la situation en Tunisie.
Quatre gouvernorats sont placés en confinement généralisé, ceux de Beja, Siliana, Zaghouan et Kairouan. Dans ces secteurs le taux de contamination dépasse les 400 pour 100 000 habitants et plus de 2000 cas par jour sont confirmés.
A Kairouan, la situation est tellement dégradée que les services de santé militaire sont mobilisés. On est au bord d’une catastrophe.
Compte tenu des liens historiques qui unissent notre métropole à cet ancien protectorat et de l’importance de la diaspora tunisienne à Nice, cette situation ne peut pas nous laisser indifférent.
En effet, de nombreux tunisiens retournent cette année pour la première fois depuis 18 mois voir leurs familles au bled. Mais ils travaillent ici, leurs enfants sont scolarisés ici et ils reviendront en septembre. La Méditerranée ne sera pas assez large pour nous protéger d’un éventuel rebond épidémique venant du sud.
Il faut aider la Tunisie à surmonter cette vague. Et ne me dites pas qu’on a suffisamment à faire en France. La France a un rôle à jouer, elle peut également peser diplomatiquement sur la répartition des millions de doses actuellement dirigées vers les pays pauvres.

Que faire du Spoutnik V ?

C’est une question qui ne doit pas être tabou et qu’il est légitime de poser.
Après les difficultés rencontrées par le vaccin astrazeneca, les difficultés d’approvisionnement rencontrées., il était évident que le vaccin russe allait être mis au débat.
Le commissaire européen Thierry Breton est bien gentil de nous expliquer que nous n’avons pas besoin de Spoutnik. Soit, mais qu’alors il soit en mesure de garantir l’approvisionnement.
D’ailleurs plusieurs chef d’État commencent à s’impatienter et trouvent que les discussions prennent trop de temps pour valider ce vaccin.
Angela Merkel s’est dite prête à le commander s’il était autorisé par l’union européenne.
Lassés d’ attendre, deux pays, la République Tchèque et la Hongrie ont déjà autorisé son utilisation sans l’aval de l’EMA. Le vieux réflexe de se tourner vers la Russie a fonctionné ce qui n’est pas sans interpeller au niveau géopolitique.
Le premier ministre italien, Mario Draghi commence à se poser la question. Le ministre de la santé tunisien, Faouzi Mehdi s’est fait vacciner au Spoutnik v.
Et pour finir le maire indique qu’il pourrait faire livrer des milliers de doses compte tenu des relations (mystérieuses) qu’il entretient avec la Russie.
Le temps presse. 20 personnes sont encore décédées de la Covid hier dans notre département. Et nous savons désormais que le variant anglais est non seulement 50 à 70% plus contagieux que le variant initial, mais qu’il est aussi 60% plus létal.
Seule une vaccination intensive nous sortira de ce pétrin.
Pourquoi l’Europe tarde t’elle alors autant ? Un vaccin, ce n’est pas une question d’idéologie mais de sauver des vies.

Communiquer pour rassurer et gagner la bataille de la vaccination.

Au moment où Joe Biden fait de sa deuxième injection un événement planétaire, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, le SDIS du 06 a décidé lui aussi de communiquer sur le vaccin.
En effet depuis le début de la pandémie 250 des 4 000 pompiers azuréens ont été testés positifs malgré toutes les précautions prises.
Dans la semaine 330 pompiers sur les 880 candidats potentiels ont été vaccinés dont le directeur opérationnel du SDIS, Louis Riquier.
Prendrait-il des risques pour lui-même ou pour les pompiers. Je ne le pense pas.

Sur les collines niçoises c’est l’heure de l’or jaune

Chaque année à la mi novembre, C’est le moment de la cueillette des olives. C’est un moment de convivialité et aussi une tradition. Chaque famille y contribue, de la petite propriété où l’on cueille quelques kilos à ceux qui sont propriétaires de plusieurs centaines d’oliviers.
C’est la caillette qui est la variété d’olive qui est cueillie chez nous. C’est elle qui bénéficie aujourd’hui d’une AOP depuis 2001. J’avais présenté à Laurent Fabius ce dossier et c’est lui qui avait promulgué le décret.
L’olive fait partie de notre identité. Pourtant elle revient de loin, des centaines d’olivaies ont été laissées à l’abandon dans les années 1970 et pendant près de 30 ans.
Ce n’est qu’à la fin des années 1990 que l’olive a été réhabilitée. Les moulins à huile, dans les villages, qui somnolaient depuis longtemps ont vu leurs pressoirs rénovés, développant la récolte et recréant un peu d’animation et de commerces.
Puis l’olive est devenue un produit de transformation, baignant tantôt dans la saumure pour finir sur table à l’apéritif, tout comme la pâte d’olive.
Mais la star est incontestablement l’huile d’olive, l’or jaune de nos collines et de notre moyen pays