Une grande nouvelle pour les Liserons !

 

Depuis des années je me bats pour faire inscrire ce micro quartier dans les opérations ANRU (voir diverses interventions en conseil municipal ou métropolitain).

Depuis quelques années, le maire a évolué sur ce dossier auquel il était indifférent au départ. Tout avait été concentré sur Les Moulins, l’Ariane, et Pasteur. Mais laisser dériver Les Liserons était devenu explosif.

C’est Patrick Kanner, ministre de la ville sous la présidence de François Hollande, qui, le premier, a classé ce quartier en opération d’intérêt régional.

L’actuel gouvernement a suivi et ce sont 49, 3 millions d’euros qui vont être injectés dans une véritable opération de rénovation restructuration avec démolition de 69 logements, construction d’un espace sportif, nouvelles voies pour désenclaver le quartier, création d’un boulevard, etc.

C’était la seule solution pour opérer un véritable changement et un retour de ce quartier dans la République. Ce matin je m’en réjouis. Sur la photo, les immeubles qui seront réhabilités.

AirBnb, Un décret plus contraignant va entrer en application le 1er décembre

Selon un décompte du CRT, la plateforme AirBnb représenterait 20% des séjours effectués sur la Côte d’Azur en 2018. Elle pourra être amené à fournir aux communes, une fois par an, la liste détaillée des logements loués sur sa plateforme. Il s’agit d’instaurer davantage de transparence dans cette nouvelle pratique locative.

On ne peut que souscrire à cette démarche qui permettra aussi de lutter contre la fraude fiscale.

Le texte va plus loin que l’arrêté mis en place par certaines communes, comme à Nice, qui demande déjà aux propriétaires de déclarer chaque logement loué sur une plateforme d’hébergement et fixe une limite à 120 jours par an. Toutes les communes pourront désormais demander une liste des logements mis en location, ainsi que le nombre précis de jours pendant lequel le bien concerné aura été loué.

A Nice, les hôteliers sont mobilisés vent debout contre le développement de ces plateformes ( il y en a d’autres). On peut le comprendre même si je maintiens qu’il ne s’agit pas de la même clientèle. Mais entendre que la plateforme Airbnb
est une cause majeure de la difficulté à se loger, les propriétaires d’appartement préférant passer par ce format plus lucratif qu’une location « classique », ce n est pas audible chez nous. Ici la pénurie ce n’est pas AirBnb, c’est le résultat d’une politique délibérée de construction de logements sociaux trop faible par rapport aux besoins.

Une bonne nouvelle : la baisse des expulsions locatives à Nice

Cette année il y aura eu un peu plus de 3000 expulsions locatives dans les Alpes-Maritimes dont la moitié sur Nice. C’est loin du pic de 2014 avec 3458 expulsions. Cette tendance à la baisse est nationale.

Mais il n’en demeure pas moins que le taux d’expulsion est nettement supérieur en PACA (14,2 Pr 1000) alors que la moyenne nationale est de 9,6 Pr 1000.

L’enjeu est désormais de faire en sorte que ces expulsés trouvent un toit pour l’hiver car le nombre de sans abris lui par contre ne cesse d’augmenter.

A nous de pointer le déficit en hébergement d’urgence et de soutenir les associations qui sont sur le terrain.

Airbnb est une question plus complexe qu’il n’y paraît

 

La montée en puissance des protestations contre les locations Airbnb se poursuit. Après les hôteliers, voici venir le tour des copropriétaires.

J’ai toujours été sceptique sur la position des hôteliers parce que je considère que la cible touristique n’est pas la même. Ceux qui viennent sur Nice en location Airbnb n’ont pas les moyens de venir séjourner en hôtel. Airbnb et les autres plateformes visent la classe moyenne, notamment le couple avec enfants, et les jeunes qui n’ont pas les moyens de se payer l’hôtel et deux repas par jour au restaurant, voir en sandwicheries.

Airbnb est la traduction de la mondialisation et de la démocratisation du tourisme.

Par contre je comprends que certaines copropriétés soient excédées. Interdire les locations Airbnb est illusoire. C’est contraire au principe de la libre administration d’un bien immobilier par son propriétaire. Du moment qu’il a quitté impôts et taxes, il n’y a rien à dire ou peu, les procès étant coûteux pour les copropriétés et ayant des issues aléatoires.

C’est au niveau des règlements intérieurs des copropriétés que certains garde-fous peuvent être mis.

Mais Airbnb c’ est aussi bien d’autres aspects qu’il faut avoir à l’esprit.

Le problème majeur c’est le fait que les appartements en location Airbnb sont autant d’appartements retirés du marché de la location privée. Plus le nombre de Airbnb augmente, plus le marché locatif privé se tend. C’est une des causes de l’augmentation du prix des loyers dans le privé.

Le second problème est la finalité qui va de l’exploitation commerciale au complément de revenus. Certains se sont lancés dans de véritables petites entreprises, achètent des biens immobiliers avec cette seule finalité. Une des solutions serait de limiter le nombre de biens louables en Airbnb par foyer fiscal, (trois par exemple). Par contre il ne faut pas prendre de mesures aveugles car pour de nombreux foyers il s’agit d’un complément de revenus qui permet juste d’améliorer un niveau de vie sans cesse attaqué par des taxes et autres impôts.

Enfin il ne faut pas oublier que cette classe moyenne qui économise sur son budget hébergement est celle qui fait les beaux jours de nos restaurateurs limonadiers, celle qui consomme les loisirs et qui fait aussi travailler le boulanger et l’épicier du coin.

Sans compter ces petits revenus complémentaires de la voisine qui fera le ménage avant chaque arrivée ou de la personne qui viendra faire l’accueil à la place du propriétaire.

C’est tout cela Airbnb. Alors Pour ou contre ?

Déjeuner au Fourneau Économique auprès des personnes précarisées

 

Il y a des SDF mais pas que… Aussi des gens du quartier qui ne roulent pas sur l’or et qui viennent déjeuner au Fourneau pour un euro et en même temps lutter contre l’isolement qu’entraîne souvent la précarité économique

Ce fut l’occasion pour moi, comme chaque année, de saluer tous les joueurs de cartes et puis de déjeuner au milieu d’eux au sous sol, une salade, des pâtes à la bolognaise et deux tranches d’ananas.

Puis de mieux évaluer la situation en entretien avec sœur Anne-Marie. La fréquentation est un peu moins forte que l’an passé ce qui nous a tous deux réjouis mais cela demande une analyse plus fine quand les mauvais jours arriveront car là, l’été indien est exceptionnel.