Élections municipales : il tua le père

 

Le Patriote, hebdomadaire du PCF, résume en quelques lignes l’état de choc dans lequel se trouve le PS niçois actuellement. L’article est joint.

Au delà de la déception humaine et personnelle Je veux simplement vous rassurer

Un, je ne suis pas mort « politiquement »
Deux, nous allons tirer de ce lynchage méticuleusement préparé une force collective plus déterminée que jamais #Nice06 #niceaucoeur

D »ici quelques jours nous présenterons les travaux de la plate-forme citoyenne, certains annoncent à peine la mise en place de la leur.

Rien n’est encore irrémédiable, je rencontre en ce moment beaucoup de monde. Ma porte est ouverte à tout le monde y compris à Xavier Garcia.

Européennes : un scrutin plein de surprises

 

La première concerne le niveau de la participation qui se situe 10% au dessus des prévisions à près de 52%. Il faut s’en réjouir et aussi se poser la question de savoir quelle est la part due au retour à un scrutin national avec des listes nationales plus lisibles et donc plus motivantes, dans cette hausse de la participation.

La seconde surprise, c’est le score des Verts d’EELV. Là encore, les estimations qui jusqu’au dernier moment ne les donnaient pas au dessus de 8 à 9% ne correspondaient pas à ce que nous sentions monter dans la société autour des thèmes liés à l’environnement. Traditionnellement les verts réussissent bien aux européennes. Et puis les marches pour le climat devaient bien finir par trouver une traduction politique notamment auprès de la jeunesse. Ainsi la question environnementale a fini par infuser.

La troisième surprise c’est le score de LaREM, qui avec 22,4% est dans l’étiage du score réalisé par Macron au 1er tour de l’élection présidentielle. Son socle est donc solide. Et s’il ne s’était pas impliqué directement, ce score très honorable serait considéré comme un succès. Avec sa stratégie de bipolarisation il a réduit à néant la droite mais il apparaît comme perdant face au Rassemblement National.

Même si le rassemblement national gagne cette élection je ne suis pas certain qu’ils soient satisfaits du score qui indique une quasi stagnation depuis 2014. Dans cette stratégie risquée, voulue par le président, le RN aurait pu progresser plus.

Néanmoins c’est bien la débâcle de la droite LR qui est la plus grosse surprise de ce scrutin. Longtemps estimé à 14%, les LR terminent à 8,3%. La stratégie droitière de Laurent Wauquier a échoué. A ce niveau, isolée en plus, la droite ne fait plus figure d’alternance possible. 20% des électeurs LR préoccupés par les questions identitaires ont voté RN et 25% des libéraux de LR ont voté pour LaREM.
Après avoir pulvérisé la gauche à la présidentielle, Macron vient d’écraser la droite.

Enfin qui aurait pu imaginer que le PS et ses alliés finissent sur la même ligne que la France Insoumise.
Dans le contexte, la performance de Glucksman est bonne. Longtemps sondé entre 4 et 5, la liste fait finalement 6,3% et envoie à Strasbourg 6 ou 7 députés. Sylvie Guillaume retournera à Strasbourg, c’est uns satisfaction pour notre fédération qui a toujours soutenu sa candidature.
A l’opposé celle de la France Insoumise est un désastre pour un parti dont le candidat a frôlé les 20% à l’élection présidentielle. Il est clair que le mouvement des Gilets Jaunes a plus profité au RN qu’à la France Insoumise.

En conclusion (toute provisoire) il est évident que le processus, engagé au moment de l’élection présidentielle, de décomposition du vieux clivage droite gauche se poursuit de même que le processus de recomposition entre les progressistes et les nationalistes.

Sylvie Guillaume : une élue qui fait honneur au parlement européen !

 

Elle était l’invitée de la fédération PS des Alpes Maritimes hier soir pour une réunion publique qui a rassemblé une bonne centaine de personnes.

La numéro 2 de la liste menée par Raphaël Glucksman n’a pas compté son temps pour expliquer les avancées qui étaient dues à l’Europe, terminant par le programme Erasmus +.

Elle a également expliqué quelles étaient les propositions de la liste : Banque pour le climat, SMIC européen, cotisations similaires pour les travailleurs détachés. Elle a surtout lâché deux chiffres, 500 milliards d’euros sur 5 ans pour lutter contre le changement climatique, en sortant ces investissements du critère des 3%du déficit public.

400 milliards de financement pour que la banque pour le climat puisse faire des prêts en en faisant financer une partie par une taxe sur les Gafa.

Elle a ensuite répondu à une série de questions de la salle démontrant sa connaissance des dossiers, ce que nous savions déjà. Le parlement européen a besoin d’élus comme Sylvie, ce qu’a parfaitement résumé Xavier Garcia dans son propos en lui disant qu’une bonne partie des présents étaient venus pour elle.

Elle a enfin appelé à la mobilisation, les élections européennes approchent à grand pas. J’y reviendrais dans les jours à venir mais mon choix est clair, je voterai la liste Envie d’Europe.

Un sondage qui clarifie la donne

Personne ne comprendrait que je ne réagisse pas au sondage Elabe paru ce matin dans notre quotidien régional.

j’avais pourtant prévu de parler aujourd’hui emploi et développement économique puisque je suis allé visiter le forum de l’emploi organisé par l’OGC Nice et Pole Emploi. Mais cela attendra demain à mon grand dam.

Que retenir de ce sondage?

Il y a dans ce sondage deux surprises : le score d’Eric Ciotti et le nôtre.

Les intentions de vote concernant Eric Ciotti font que les deux droites se neutralisent à deux points près et que ce sont les électeurs du Front National qui pourraient être déterminants dans cette affaire.

Le score décevant réalisé par Cédric Roussel, pourtant crédité de 11% d’intentions de vote l’an passé dans un premier sondage. Il est désormais pointé à 7%, de quoi laisser ses électeurs perplexes.

Notre score est quasiment inespéré dans le contexte national particulièrement difficile que nous vivons. Il y aura peu de villes malheureusement où nos listes seront en capacité de réaliser les mêmes scores qu’en 2014, avant la tempête de 2017. Nous étions estimé à 10 il y a un an, nous sommes aujourd’hui à 15,5%, soit une progression de 5,5% Il est surtout intéressant parce qu’il nous laisse l’espoir certes infime, mais réel d’une victoire possible. Et il redonne à l’électeur de gauche des raisons d’y croire dans cette ville ou chaque voix sera utile. Il nous rappelle enfin qu’une élection municipale est à nulle autre pareille parce que l’implantation locale et la notoriété comptent.

Il nous faut nous ouvrir et rassembler et ne pas proposer de vieilles recettes. C’est pour cela que nous avons créé Nice au Cœur parce qu’il fallait maintenir l’espoir chez les citoyens et changer les pratiques politiques. Et si nous l’avons fait si tôt , c’est précisément pour ne pas faire des nouvelles pratiques une promesse de campagne sans lendemain. Nous l’avons fait avant, nous avons montré que c’était possible et c’est pour cela que l’on nous fait confiance aujourd’hui. Nous sommes en train de créer sur Nice une dynamique citoyenne inédite. Les fins observateurs de la vie politique locale le savent depuis la réunion à l’Ariane avec plus de 150 personnes.

Cette réunion a d’ailleurs rappelé que la question de l’égalité des territoires était l’enjeu majeur des mois à venir pour lesquels nous avons prévu tout une série de réunions thématiques. L’environnement par conviction, mais aussi par devoir pour les générations futures, le logement, la culture, les transports, le développement économique, seront l’ADN d’une démarche novatrice sur Nice. Sur différentes actions d’intérêt général ou municipal comme l’application reporty, l’eau, le tram à la Trinité, nous avons innové, créé le premier observatoire numérique des politiques publiques et démontré qu’il était possible de travailler avec la gauche de la gauche.

Cette année, lors de mes vœux, j’ai dit devant près de 400 personnes que les partis politiques étaient indispensables à la vie politique mais qu’ils ne détenaient plus la clef unique du rassemblement. Nous, ce sont les électeurs, les citoyens, les militants associatifs, les forces vives que nous cherchons à rassembler . Il nous faudra veiller cependant à ce que ces deux logiques ne se heurtent pas mais se complètent pour donner plus de force au mouvement.

Le chemin qu’il nous reste à parcourir est immense et fait que nous devons prendre cette première étape avec humilité. Tout est encore possible y compris la victoire à la condition que nous allions chercher les abstentionnistes. Notre démarche innovante peut les séduire.

Notre responsabilité n’est pas de sauver la gauche comme je l’ai trop souvent entendu depuis ce matin, mais de tout faire pour faire gagner la gauche et changer Nice.

La région Sud face au défi de l’Algérie !

 

Présenter un quasi grabataire à la présidence de la république n’est pas à l’évidence le signe d’une démocratie en bonne santé. C’est symboliquement un désastre. Mais si le système a perdu la bataille des images, mais il n’a pas encore perdu le pouvoir.

L’ Algérie est un pays riche de son pétrole, de son gaz ( 10% de nos importations ), de ses ressources minières, de son potentiel touristique encore peu exploité, de sa jeunesse aussi, un algérien sur deux a moins de 25 ans.

Depuis la première élection d’Abdelaziz Bouteflika en 1999, cette richesse avait permis au pays de vivre avec un pouvoir stabilisé à défaut d’être vraiment démocratique.

Ce qu’il se passe depuis quelques jours, ressemble à la fois à la révolution du jasmin des voisins tunisiens et au mouvement des gilets jaunes en France. Ce ne sont pas que des mouvements qui se déclenchent dans les capitales avec pour seule contestation celle venant des intellectuels, des universités, etc. Ces trois mouvements ont un point commun. Ils sont partis du sentiment d’abandon et de la notion d’inégalité territoriale. Ce sont des mouvements profonds venant de la ruralité qui trouvent leurs carburants dans le rejet de l’injustice sociale.

On sent monter de la rue un besoin de liberté, la volonté d’en finir avec un régime qu a fait stagner des millions de personnes et qui est à bout de souffle.
La dernière astuce, déjà utilisée de la promesse , une fois réélu, de démissionner pour organiser de nouvelles élections ressemble à une manière de gagner du temps, de calmer le jeu car d’ici le 16 avril, date de l’élection présidentielle, il y a encore sept vendredi, et donc autant d’appels à manifester.

Ce qu’il se passe est important et les réseaux sociaux relaient abondamment ce que la télévision de l’ORTF algérienne essaie de minorer. Les manifestation n’ont jamais été aussi gigantesques.

Bien entendu cette affaire est complexe pour la France, et pour notre région, qui est , hors région parisienne, la première région d’accueil d’immigrés algériens.
Une nouvelle génération de responsables politiques algériens pourrait émerger à cette occasion et la France peut jouer un rôle positif dans cette affaire.

Elle n’est pas obligée de réitérer sa positon caricaturale pendant la révolution tunisienne qui amena Michèle Alliot Marie à proposer l’envoi de CRS pour montrer aux tunisiens comment maintenir l’ordre ! Si la France commence à être frileuse, si elle est en retard sur le soutien à apporter au peuple algérien, alors il pourrait y avoir un danger. Il ne faut pas oublier le rôle essentiel que joue l’Algérie, avec son armée dans le contrôle du Sahel contre les djihadistes au Mali. La France ne peut pas non plus être interventionniste : pas d’ingérence mais pas d’indifférence non plus.

Pour le moment, la mobilisation actuelle est vraiment citoyenne. elle n’est ni attisée, ni encadrée par les islamistes. D’ailleurs, il faut noter que les femmes sont très présentes dans les manifestations.

Mais ils peuvent,comme ailleurs, rafler la mise si on est pas de suite aux cotés du peuple, si on aide pas le peuple algérien à construire une nouvelle démocratie, à se doter de nouvelles institutions et à bâtir un nouveau plan de développement économique.
J’entends monter l’idée qu’il pourrait y avoir si cela tourne mal une vague migratoire sans précédent d’algériens vers la France. Je ne suis pas sûr de ce scénario. Il est évident que notre région serait très exposée parce chaque algérien de notre région a laissé une partie de sa famille sur l’autre rive, parce que ceux de la 2eme et 3eme génération , français, ont des cousins, des oncles sur l’autre rive.

Mais on peut aussi avoir le phénomène inverse car de nombreux algériens de la région Sud ont réalisé des investissements en Algérie, parce que des investisseurs européens attendent une libéralisation économique, la fin de la règle du 51% qui fait qu’aucun étranger n’est actionnaire majoritaire dans ce pays. Si cette ouverture économique s’opérait, alors des jeunes français de racine algérienne qui regardent l’Algérie, pourrait avoir envie d’y retourner si cela bouge.