Les Gilets Jaunes fichés aux urgences !

 

Cette pratique vient d’être dénoncée au grand jour par une centaine de médecins qui ont appelé à un arrêt immédiat du «fichage» par les autorités sanitaires des personnes blessées lors des mouvements sociaux, pointant une dérive inacceptable dans l’extension de cette pratique à des «gilets jaunes» lors de certaines manifestations.

Je soutiens totalement cette démarche.

En effet, on apprend par cette tribune que depuis le début du mouvement il y a cinq mois, le fichier «SI-VIC» – système d’information pour le suivi des victimes, mis en place après les attentats de 2015 , est «détourné par l’administration hospitalière et les agences régionales de santé (ARS)».

Les 100 médecins signataires dénoncent «le fichage de patients à des fins possibles d’exploitations politiques ou judiciaires.

Selon eux, l’existence même d’un fichier parallèle renseigné après sélection de nos patients pour n’y entrer que les «gilets jaunes» est parfaitement anti-déontologique», précisant que les patients concernés ne reçoivent aucune information sur ce fichier et que leur consentement n’est pas recueilli.

Parmi les signataires, figurent le cofondateur de Médecins du monde Jacques Bérès, celui de Médecin sans frontières Xavier Emmanuelli et l’ancien ministre et député Bernard Debré (LR), l’urgentiste Patrick Pelloux qui appellent à répondre à des «demandes illégales» par un «devoir de désobéissance éthique».

Emplois francs : Pas avant 2020 à Nice !

 

J’ai profité du déplacement à Nice de la ministre du travail, Muriel Penicaud, à la ressourcerie des Moulins pour remettre sur le tapis la question des emplois francs et de leur absence dans les Alpes-Maritimes.

Je ne l’ai pas fait avec la ministre mais avec une de ses collaboratrices, ce qui en général, permet d’avoir des réponses plus précises.

Lors de la communication de la liste initiale des quartiers bénéficiaires, liste promulguée par arrêté ministériel du 30 mars 2018, Nice n’était pas dans la sélection alors qu’y figuraient 59 quartiers de la Région PACA, un dans le Vaucluse (Pertuis), et 58 dans les Bouches du Rhône, dont 35 pour la seule ville de Marseille.

La raison est simple. A priori Nice ne s’est pas battu pour être retenu dans cette expérimentation.

Pourquoi Nice ne figure t’il pas dans le nouvel arrêté, daté du 29 mars 2019, qui précise que désormais 12 territoires et 740 quartiers de la France métropolitaine et ultra-marine sont désormais éligibles au dispositif des emplois francs ?

La c’est un choix ministériel. La ministre a préféré étendre le dispositif à partir des territoires de la 1ere expérimentation. Ainsi il y avait Marseille dans l arrêté de mars 2018, il y a les Bouches du Rhône dans l’arrêté de mars 2019.

En résumé il est clair que nos jeunes de nos quartiers, de l’Ariane, des Moulins, de Bon Voyage, des Liserons, de Pasteur, de Nice Nord, n’ont pas été défendus auprès du gouvernement par le maire de Nice au moment où il le fallait, c’ est à dire en 2018 quand il y a eu les premiers territoires de choisis.

Nice bénéficiera donc de ce dispositif, si l’évaluation est positive, au moment où il sera généralisé, en 2020. Pour l’heure 6000 emplois francs sont financés par l’État. Ce sont souvent des CDI. Voilà le résumé de l’entretien que j’ai pu avoir avec son staff.

Une nouvelle matière pour l’éducation nationale : les questions de société !

 

Ce sera ma contribution au grand débat national. Notre cohésion sociale est malade. Elle se fracture. Nous ne reconnaissons plus la France. C’est bien de le constater. Mais il est désormais urgent d’agir.

Mardi nous allons nous retrouver pour dire non à l’antisémitisme place Garibaldi à 18h30 et puis chacun d’entre nous rentrera chez lui satisfait de sa contribution.
Dans les établissements scolaires on fait des journée de sensibilisation à telle ou telle question sans résultats.
La perte de repères ne cesse de s’accentuer. Et l’on entend toujours dire : nous n’avons pas su transmettre, c’est la faute de l’éducation nationale, etc.

Les défis de l’éducation nationale changent, alors changeons les contenus, adaptons-les.

Créons une nouvelle matière : les questions de société. Je propose de les diviser en 7 grands chapitres.

Questions de société :

1 Les femmes :
Les violences faites aux femmes et les violences conjugales.
L’égalité homme femme et l’histoire du féminisme et de ses grandes figures.

2 La transition écologique :
Les enjeux, la COP21, l’évolution des comportements, la lutte contre les pollutions, la fiscalité écologique.

3 L’ Europe :
L’ histoire de la construction européenne. Le chemin parcouru d’Adenauer et De Gaulle à nos jours. Les grandes étapes, la création de l’euro, la chute du mur, l’élargissement.

4 Le vivre ensemble :
La lutte contre l’antisémitisme
La lutte contre le racisme et la xénophobie,
L’ histoire de l’esclavage.
Lutte contre l’homophobie et histoire de l’homosexualité.

5 La liberté de croire et de penser :
L’ histoire des migrations
Le communautarisme
L’histoire des religions
Qu’est-ce que la Laïcité ?

6 Qu’est ce que la république ? La démocratie ? :
Histoire du droit de vote, de la citoyenneté. Qu’est-ce que l’impôt ? Qu-est ce que la redistribution ? la Solidarité, l’histoire du progrès social, de la Sécurité sociale, des retraites.

7 La santé chez les jeunes :

La Toxicomanie et la santé
La lutte contre le tabagisme
L’ alcoolisme
La lutte contre les IST et le Sida
La lutte contre la pédophilie

Plus la société devient complexe, plus la tentation du repli sur soi progresse parce qu’elle rassure. Or notre défi est aux antipodes, il faut s’ouvrir à l’autre. La société toute entière doit se mobiliser pour que ses enfants deviennent des citoyens à part entière afin de mieux vivre ensemble.

hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers

 

La hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers est une fausse bonne idée.

Plusieurs universités ont annoncé qu’elles n’appliqueraient pas la hausse des frais d’inscription pour les étudiants venant de pays hors de l’Union européenne comme le souhaite le gouvernement.

Je souhaite que tout soit fait pour qu’il en soit de même à l’Université de Nice et je suis prêt à soutenir toute initiative allant dans ce sens.

Cette mesure relève d’une vision à court terme qui me parait incompatible avec le discours d’Emmanuel macron prononcé à Erevan, affichant sa volonté de développer la Francophonie.

Elle n’est pas plus compatible avec la relation privilégiée, économique et culturelle que nous entretenons avec nos anciennes colonies et est porteuse, à terme, d’un recul de l’influence française en Afrique, incompatible avec la volonté exprimée de donner un nouvel essor à la politique de coopération et de développement que la France prétend mener.

Enfin elle n’est pas compatible avec l’objectif d’accessibilité aux universités françaises pour former les élites de demain. Une telle mesure conduirait à précariser davantage les étudiants étrangers extra-communautaires dont les parents ne sont pas riches et introduirait une forme larvée de sélection par l’argent.

Un master coûtera 243 euros à un étudiant européens et 3770 euros à un extra-communautaire. Ainsi on accueillera plus que les étudiants de familles aisées.

Les étudiants africains iront alors au Canada, aux États-Unis et qui sait, peut être en Chine, et cette fausse bonne idée se traduira immanquablement par un recul de notre influence dans le monde.

Le Grand Débat National

Vous avez été plusieurs à me demander quelle était ma position par rapport au Grand Débat National. Elle est contenue dans le discours prononcé à mes vœux, samedi dernier.

J’ai dit  » participer au grand débat national, ce n’est ni soutenir Macron, ni soutenir les gilets jaunes, c’ est aimer le France ». Je suis sur la même longueur d’onde que notre 1er secrétaire Olivier Faure et que Xavier Garcia.

Ce grand débat National est une première. Quelle que soient les critiques, certaines justifiées, on donne la parole au peuple, il faut qu’il la prenne pour se faire entendre.

Il est temps de montrer que dans une démocratie comme la notre, le dialogue et le débat sont plus efficaces que la violence.

Mais il y a d’autres enjeux. Il faut une participation importante de la gauche. Boycotter serait une erreur impardonnable car cela mettrait en exergue des propositions portées par l’extrême droite ou la droite, dont nous ne voulons pas.

Or ce que nous pensons doit aussi remonter. Lire que dans les 7 propositions de l’émission de Cyrille Hanouna, il y a la TVA à taux zéro pour les produits de 1ere nécessité et le CICE réservé aux TPE et aux PME, cela m’intéresse en tant qu’ homme de gauche.

L’enjeu est ailleurs. Il y a des urgences sociales et la gauche n’est pas prête de revenir. Ce n’ est pas tant les propositions qui remontent qui sont importantes, c’est la manière dont elles vont être restituées, analysées et dont elles vont déboucher sur des propositions. Et ça c’est la responsabilité du gouvernement.

Plus le taux de participation de la population aura été important et plus cela pèsera sur les décisions de l’exécution. Voilà pourquoi il faut participer.

Et ici il ne faut pas hésiter à organiser. Ne laissons pas ceux qui ont envie de participer se retrouver avec comme seule solution les cahiers de doléances de la ville de Nice dans les maisons de territoires. Ne laissons pas la ville mettre la main sur l’ensemble de ce processus. Notre responsabilité citoyenne est d’offrir des alternatives.