Le match pour l’emploi

 

Eh bien je me dois de saluer cette initiative municipale, c’est suffisamment rare pour être souligné.

Je suis allé sur le terrain voir comment était organisé ce concept et j ‘avoue avoir trouvé la démarche intéressante.

La municipalité est à l’articulation du système. Elle s’ appuie sur des président de clubs sportifs. Avaient répondus présent, le pugilist club de l’Ariane, L’USRVN, le Cavigal ((football, basket, handball), l’entente Saint Sylvestre.

Les présidents de clubs ramènent les adolescents qui n’ont pas de perspectives d’emploi.

La partie se déroule en 2 fois 45 minutes. Le concept est le suivant : le jeune ou la jeune reçoit le ballon ainsi qu’un micro, se présente et indique ce qu’il a envie de faire dans la vie et le staff présent autour de l’animateur trouve une solution, un contrat d’apprentissage par exemple ou un job ou déclenche une mise en relation.

Ensuite on passe le ballon à un autre. Jeune et le micro et ainsi de suite. Au bilan, 16 sur 40 ont trouvé une solution ce qui est loin d’être négligeable.

Blanche Gardin a refusé d’être décorée des arts et des lettres

 

Elle a expliqué sa décision prise en rapport à la situation des SDF dans notre pays et par rapport à un propos bien imprudent de notre président pendant la campagne électorale concernant la mise à l’abri de tous les SDF. Nous en sommes bien loin !

Sa lettre est précise et son stylo tranchant comme une lame. En voici l’extrait essentiel.

Vous avez baissé durement les APL qui aident les plus pauvres à se loger, écrit Blanche Gardin à l’adresse d’Emmanuel Macron, vous avez réduit les budgets des centres d’hébergement d’insertion pour les sans domicile, vous avez coupé une part importante des moyens dédiés à la construction de logements sociaux, coupé drastiquement dans les emplois aidés, supprimé l’ISF, ce qui a eu, entre autres conséquences, de faire chuter les dons aux associations qui luttent en faveur des plus démunis. Vous n’avez pris aucune mesure ambitieuse qui permettrait d’encadrer les loyers dans toutes les villes ou le coût du logement étouffe le budget des plus fragiles.

Madame Gardin, nous sommes nombreux aujourd’hui à saluer votre démarche.

Emplois francs : Les quartiers de Nice ignorés et sacrifiés !

 

C’est à ce véritable scandale que le maire de Nice et le préfet des Alpes-Maritimes doivent répondre.

Comment peut-il être justifié que Nice soit encore oubliée ?

Lors de la communication de la liste initiale des quartiers bénéficiaires, liste promulguée par arrêté ministériel du 30 mars 2018, Nice n’était pas dans la sélection alors qu’y figuraient 59 quartiers de la Région PACA, un dans le Vaucluse (Pertuis), et 58 dans les Bouches du Rhône, dont 35 pour la seule ville de Marseille.

Je n’avais rien dit à ce moment-là, mettant cela sous le compte de l’expérimentation. Mais, un nouvel arrêté, daté du 29 mars 2019, précise que désormais 12 territoires et 740 quartiers de la France métropolitaine et ultra-marine sont désormais éligibles au dispositif des emplois francs.

Parmi les territoires, il y a deux régions, les Hauts-de-France et l’Ile-de-France, et dix départements dont ceux des Bouches du Rhône et du Vaucluse.

Monsieur Estrosi dort-il ? Comment justifier parmi les 740 quartiers recensés en France, aucun ne soit éligible à Nice ?

Une fois de plus, les jeunes de nos quartiers, de l’Ariane, des Moulins, de Bon Voyage, des Liserons, de Pasteur, de Nice Nord, n’ont pas été défendus auprès du gouvernement par le maire de Nice qui parle souvent d’emploi, mais n’agit pas quand l’opportunité se présente.

Priorité à l’emploi

 

C’est cette conviction qui m’a conduit au forum de l’emploi qui se déroulait mercredi à l’Allianz Riviera.

Organisé par l’OGC Nice et Pôle Emploi l’édition 2019 a montré le recherche active de nombreux chômeurs présents sur le site ou de personnes cherchant à changer de travail comme le cas de cet éducateur sportif avec lequel j’ai discuté un moment et qui était dans une démarche qualitative.

Plusieurs centaines d’offres, des employeurs répartis sur deux étages, et des entreprises en liste d’attente qui n’ont pu communiquer leurs offres faute de place, c’est peut être un signe que notre économie locale frémit.

L’autre point positif étant la diversité des offres habituellement en très large majorité du secteur des services. Si les services demeurent dominants il y avait cette année des emplois dans l’industrie et dans le numérique.

J’ai pris le temps de discuter avec plusieurs entreprises comme Sclavo, la direction de pôle emploi, la mission locale et d’aller saluer le stand de la Région bien sur.

Et je suis allé me faire expliquer la méthode de recrutement par simulation qui met en évidence les compétences, sans aucune discrimination, adaptées au poste et qui est de plus en plus sollicitée par les entreprises.

Le Carrefour Gassin-Pasteur, toute petite partie niçoise de l’Iceberg !

Carrefour

Lorsque je pense à Carrefour, deux souvenirs précis me reviennent.

En 2009, j’accompagnais une délégation de chefs d’entreprises à Sao Paulo et un chiffre m’interpella immédiatement ? Carrefour et son partenaire brésilien, discounter Atacadao, avait 17 hypermarchés dans Sao Paulo. Et, c’est sur ce réseau de distribution-là, que notre région s’est appuyée pour ouvrir le marché brésilien aux Rosés de Provence, un vin méconnu au Brésil.

En 2010, je me trouvais à Schenzen, au fin fond de la zone économique spéciale de Chine et je visitais l’entreprise française Oberthur Technologies, leader mondial de la sécurité digitale. Au bout d’un couloir, il y avait une table avec des prospectus, et l’un d’entre eux attira mon attention parce qu’il y avait dessus le logo de Carrefour. je l’ai pris et j’ai lu « Carrefour Nice-Lingostière, paiement sans contact. et le chef d’entreprise me confirma que pour ce carrefour, les puces électroniques étaient fabriquées ici. Voilà comment parfois la mondialisation vous gifle.

A l’époque, Carrefour était au faîte de sa puissance. C’était le numéro 2 mondial de la grande distribution. Aujourd’hui, le groupe n’est plus que 9ème.

Confronté à un modèle en perte de vitesse, Carrefour a dévoilé un plan de transformation pour s’adapter aux nouveaux modes de production et de consommation. Si vous êtes courageux, voici le détail de ce plan que j’ai pu trouver.

Ce sont les principales mesures prévues jusqu’en 2022.

Réorganisation structurelle :

– Suppression de 2.400 postes dans les 12 sites du siège du groupe en France sur 10.500, via un plan de départ volontaires.

– Fermeture du siège social du groupe situé à Boulogne (Hauts-de-Seine).

– Installation du siège mondial à Massy (Essonne) au 1er janvier 2019.

– Abandon du projet de construction d’un nouveau siège de 30.000 m² prévu en Essonne.

– « Il faut mettre fin à la lourdeur de l’entreprise » et à une « organisation trop compartimentée » (Alexandre Bompard, PDG).

Réduction des coûts :

– Plan de réduction de coûts de 2 milliards d’euros réalisé dès 2020 en année pleine, via des économies sur la logistique et les coûts de structure.

– 273 magasins ex-Dia vont être cédés ou fermés. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être mis en place avec l’objectif de reclasser la moitié de ces 2.100 salariés et de trouver des repreneurs pour ces magasins.

– Cession de 500 millions d’euros d’actifs immobiliers « non stratégiques » dans les trois prochaines années.

Investissements mieux ciblés :

– Une enveloppe annuelle de 2 milliards d’euros est prévue dès 2018. Les budgets consacrés aux investissements seront désormais « ajustés au potentiel des magasins » et donneront la priorité à l’informatique et au numérique.

– Ouverture d’au moins 2.000 magasins de proximité dans les 5 prochaines années en mettant l’accent sur les grandes métropoles européennes.

– Ouverture de 20 magasins Atacadao, enseigne d’hypers maxidiscompte rachetée en 2007 par Carrefour, au Brésil.

– Investissement massif dans le numérique: 2,8 milliard d’euros sur 5 ans, « soit six fois plus que les investissements actuellement consentis ». Lancement en 2018 d’un site unique en France, Carrefour.fr, qui aura vocation à être généralisé à toutes les zones géographiques.

Les grands axes e-commerce et bio :

– Objectif de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le commerce en ligne alimentaire et part de marché supérieure à 20% en France d’ici à 2022 sur ce créneau.

– Carrefour veut quasiment quadrupler son chiffre d’affaires dans le bio, de 1,3 milliard d’euros actuellement à 5 milliards d’euros en 2022. Il met en oeuvre un plan de soutien à la conversion au bio des agriculteurs. Il va accroître sa gamme de produits bio et généraliser les zones de produits bio dans les magasins en France.

Deux nouveaux partenaires en Chine

Carrefour, confronté à un repli de ses ventes et à des pertes en Chine, va ouvrir le capital de sa filiale chinoise au géant de l’internet chinois Tencent et à la chaîne chinoise de supermarchés Yonghui mais le groupe entend cependant rester le premier actionnaire de sa filiale chinoise.

Grâce au projet de partenariat stratégique avec Tencent sur le partage des données, la numérisation des magasins, les solutions de paiement mobile et l’exploitation de données, Carrefour veut « améliorer sa visibilité sur internet ».

Voici les enjeux auxquels se trouvent confrontés notre carrefour de Gassin-Pasteur et notre intersyndicale à laquelle je réaffirme tout mon soutien après les avoir rencontré à Lingostière.