Conseil municipal du 12 octobre 2018 : vote pour une subvention à la ville de Tunis

 

Subvention à la ville de Tunis pour l’organisation d’un colloque avec le réseau Euromed consacré à la prévention de la radicalisation.
Je suis intervenu pour soutenir cette délibération présentée par la majorité face à de violentes attaques du FN parce que Tunis, comme Nice, a été une ville martyr du terrorisme, parce que le processus démocratique en Tunisie doit être soutenu y compris par ce type de colloques internationaux, et parce que je me sens totalement solidaire des français d’origine tunisienne et des tunisiens résidents à Nice.

Que se passe-t-il au Brésil?

 

Le Brésil n’est pas seulement le pays du football et de la samba. Ce n’est pas non plus seulement les plages de Copacabana ou d’Ipanema.

C’ est un pays magnifique avec des contrastes sociaux très violents, où les buildings les plus luxueux côtoient les favelas comme dans certains quartiers de Rio.
C’est aussi un pays divisé entre le nord et le sud , ou les élites n’ont jamais accepté la politique sociale de lulla favorable aux plus pauvres.
Le pays est violent, très éloigné du cliché de la douceur de vivre
Il y a 67000 homicides par an et la corruption est partout.

C’ est.dans ce contexte que les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle sont tombés.
Ils sont éloquents.

Le candidat de l’extrême droite, Bolsonaro réalise un score de 46% des suffrages. Il.se dit déçu de ne pas être élu au 1er tour. Son adversaire, qui a remplacé Lulla, empêché par la justice pour une affaire de corruption jamais prouvée, sera le candidat du parti des travailleurs avec 28,6% .

Le fait nouveau, c’ est que les partis de la droite traditionnelle totalement discrédités par des affaires de corruption ne sont plus apparu comme des alternatives démocratiques possibles. Les manœuvres qui ont permis d’écarter Dilma Roussef et Lulla ne leur ont pas profité. La bourgeoisie brésilienne s’est donc tournée vers l’extrême-droite.

Ici la montée de l’extrême droite n’ est pas due à la xénophobie ou au racisme. C’est avant tout une sanction du système politique.
L’autre fait marquant est celui d’avoir fait de l’extrême-droite un vote utile dès le 1er tour. Les brésiliens ont choisi celui qui a fait de la lutte contre l’insécurité et la corruption ses axes de campagne .

L’Extrême-droite est désormais aux portes du pouvoir. Y aura t’il un sursaut démocratique? Je l’espère sans véritablement y croire.

Rencontre avec Raphaël Krafft !

 

Raphaël Krafft est un journaliste free-lance qui va au fond de ses enquêtes. Il était à Saint Jean d’Angely pour expliquer comment il était devenu passeur. Un récit passionnant.

En juin 2015 la France ferme ses frontières. En septembre 2015 il est le spécialiste du campement de la goutte d’Or à la porte de la chapelle. Il y a moins de réfugiés dans Paris intra muros aujourd’hui qu’ il n’y en avait en 2015.

Le livre commence en septembre 2015. Il s’agit de faire passer la frontière à deux jeunes soudanais bloqués à Vintimille.

« Passeur » est un récit qui raconte une démarche à la fois publique et personnelle.

Il décide de faire un reportage sur ce qu’ il se passe entre Menton et le Mercantour. Il fait des
randonnées sur le Pas de la Mort. Il a deux amis positionnés de part et d’autre de la frontière, Hubert ex soixante-huitard et Enzo, communiste embourgeoisé.
Une famille kurde dormait sur le quai de la gare à Vintimille. La famille kurde a pu passer.

Raphael Krafft n’est pas un militant c’est une succession de situations d’émotions fortes, le goût du frisson et de l’aventure qui l’ont poussé à devenir passeur.

C’est là qu’il rencontre un soudanais qui lui explique comment il se fait arrêter par la police française. Le soudanais lui dit : Vous avez des noirs aussi en Europe mais ils ne portent pas le désespoir sur eux, C’est pour cela que la police nous reconnaît.

Raphaël Krafft sera touché par le fait que ce soudanais ne veut pas aller comme beaucoup en Angleterre. Il rêve de venir en France.

C’ est scellé. Il va le faire passer. Comment ?

Il faut répondre à des questions que l’on ne pensait jamais se poser. Où garer la voiture?
Y-a-t-il des mouchards dans le village? Peut on utiliser son portable?

C’est le choix du col de la cerise qui relie le val d’ Entracque à la vallée de la Vésubie. C’est le chemin, en sens inverse, qu’empruntaient des juifs fuyant Saint-Martin en septembre 1943. C’est par là qu’il passera.

C’était plein !

Après le drame de Gènes notre groupe demande un audit sur la sécurité des ponts dans la métropole !

 

 

A l’attention de Monsieur Christian ESTROSI, Président de la métropole NCA

Monsieur le Président,

Le 14 août dernier, le pont Morandi s’effondrait à Gènes, faisant un lourd bilan de 43 morts et de nombreux blessés. L’émotion, bien légitime causée par cette catastrophe, a conduit le gouvernement à rendre public un récent rapport qui met en lumière la vétusté de notre réseau routier national.

Les conclusions du rapport sont formelles. Un tiers des 12 000 ponts du réseau national a besoin de travaux de réfection et 7 % d’entre eux présentent à terme un risque d’effondrement. Il apparaît également dans ce rapport que la zone méditerranéenne (sans précision) est la plus mal classée si l’on excepte la Guyane.

Cependant, le réseau entretenu par l’État, même s’il est le plus stratégique, n’est pas numériquement le plus important. Désormais, ce sont les départements. Pour ce qui concerne les Alpes-Maritimes, l’entretien du réseau routier a été transféré à la métropole pour l’ensemble de ses communes.

Le Conseil départemental vient de prendre la décision d’interdire le passage des véhicules de plus de 7,5 tonnes sur le pont de Castérino dont on apprend que les derniers travaux de confortement datent de 1950.

Aussi, nous vous remercions de bien vouloir me faire connaître si un audit des ponts, relevant de la responsabilité de la métropole, a été effectué, et, si oui, quelles en ont été les conclusions ? Dans le cas contraire, nous demandons à ce qu’il soit effectué, dans les meilleurs délais, et que ses conclusions soient rendues publiques afin que l’on connaisse les ponts nécessitant des travaux, leur degré d’urgence et les financements nécessaires.

Des Tunisiennes ont défilé pour que les hommes cessent d’hériter le double des femmes.

S’il y a un autre combat intéressant actuellement au nom de l’égalité hommes-femmes c’est celui qui concerne
l’égalité en matière d’héritage qui est « un droit, pas une faveur ». Plusieurs milliers de femmes ont défilé pour réclamer l’égalité des sexes dans l’héritage. C’est un des derniers bastions du patriarcat dans la loi tunisienne.

En août dernier, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a prononcé un discours très important à l’occasion de la journée des femmes et relancé le débat sur cette question sensible, jugeant que la Tunisie se dirigeait inexorablement vers l’égalité « dans tous les domaines ».

Ce président, dernier des barons du bourguibisme, agé de plus de 90 ans s’inscrit dans cette tradition, très attachée aux progrès sociétaux, qui a légalisé l’avortement en Tunisie en 1973, soit un an avant la France.

Les propos tenus par le Président Tunisien tendraient à vouloir modifier le code successoral afin que les hommes n’héritent plus systématiquement du double de ce qui est légué aux femmes. Une mesure, fondée sur le droit islamique, qu’une majorité de Tunisiens ne souhaitent pas voir réformer, selon plusieurs sondages. La vigueur des contre-manifestations l’a démontré.

Le dossier sur l’égalité dans l’héritage a été confié à la commission pour les libertés individuelles, mise sur pied par la présidence pour réformer lois, directives et autres textes entravant les libertés.

A priori, vu les nombreuses résistances, on s’orienterait vers une demi-mesure (qui serait déjà un grand pas).  Il s’agirait de proposer aux familles qui le souhaitent de pouvoir choisir de répartir « également » l’héritage entre fils et filles, sans imposer cette égalité dans la loi.

C’est sans aucun doute ce qui motive les manifestations de femmes de ces derniers jours. C’est en tout cas une actualité intéressante à suivre dans un pays qui, une fois de plus, nous étonne.