Ligne 2 du tramway – Dessertes et stations : les mensonges de Christian ESTROSI

 

Lundi matin, il y a eu une sacrée ‘prise de bec’ entre Christian Estrosi  et moi-même à propos de la distance entre les stations qui seront desservies par la future ligne 2 du tram.

J’ai indiqué que je trouvais leur nombre insuffisant, notamment par rapport à la ligne 1. En retour, M. Estrosi m’a répondu que mentir 20 fois ne faisait pas une vérité et qu’il y avait bien, notamment dans la partie enterrée, une station tous les 400 mètres.

Voici donc exposée la preuve formelle de son mensonge.

La ligne CADAM – Ile de beauté compte 17 arrêts dont les 2 terminus que sont celui de la station ‘Ile de Beauté’ et du CADAM. En dehors des terminus, il y a donc 15 stations. Voici l’analyse détaillée des distances entre ces 15 stations :

Place Ile de Beauté / Garibaldi 560 m

Garibaldi / Durandy 760 m

Durandy / Jean Médecin 440 m

Jean Médecin / Alsace Lorraine 890 m

Alsace Lorraine / Mais,  1,05 km à pied Grosso 900 m

Grosso / Magnan 350m

Magnan / Hôpital Lenval 450 m

Hôpital Lenval / Fabron 490 m

Fabron / Vallon Barla 720 m

Vallon Barla / Ferber Carras 640 m

Ferber-Carras / Cassin-Kirchner 640 m

Cassin-Kirchner / Cassin 580 m

Cassin / Saint-Augustin  580 m

Saint-Augustin / Nord Paul Montel 640 m

Paul Montel / Digue des français 440 m

Digue des français / CADAM 340 m

Nous constatons que le projet prévoit 6 stations distantes entre elles de moins  500 m dont :

– 2 stations distantes de moins de 400 m,

– 4 stations distantes d’entre 400 et 500 m,

– 3 stations distantes d’entre 500 et 600 m,

– 3 stations distantes d’entre 600 et 700 m,

– 2 stations distantes d’entre 700 et 800 m,

– 2 stations distantes d’entre 800 et 900 m.

Voila la stricte vérité sur la répartition et les distances entre les différentes stations de la ligne 2 dans l’état actuel du projet.

Qui donc est le ‘menteur’ ?
M. Estrosi bien sûr qui, pour le coup, se fait chiraquien sur le principe à présent bien établi du « Plus c’est gros et mieux ça passe !

Stratégie transfrontaliere avec l’Italie : la vision d’Estrosi est revancharde et étriquée.

 

C’était ce matin la première délibération à l’ordre du jour du Conseil communautaire.
Je ne ne suis pas intervenu contre parce que notre groupe y est favorable. Une courte intervention de Bob Injey a, cependant, eu le mérite de faire dévoiler la pensée profonde du Maire, qui contrairement à son habitude, avait lu son intervention, à la virgule près.
Je ne l’avais jamais entendu faire une charge pareille contre Marseille et les Marseillais.
Quelques morceaux choisis :
– Le port de Marseille bloqué 100 jours par an par la CGT alors qu’au port de Gènes il n y a pas de grèves.
– Les Marseillais ont dressé un rideau de fer autour des Bouches du Rhône pour empêcher le TGV de venir jusqu’à nous. Ils ont choisi un tracé à 12 milliards pour être sûrs que l’on ne puisse jamais le financer.
– Les acteurs économiques de Marseille devraient se révolter contre l’incompétence de leur classe politique, etc…
– D’ ailleurs ils commencent à s’énerver parce qu’ils ont compris le danger du rapprochement entre Gènes et Nice.

Il est bien entendu revenu sur la réaffectation d’une partie des crédits LGV vers la mise aux normes de la voie ferrée entre Nice et Vintimille. Il a promis à nouveau que cela serait terminé pour 2018 alors que Réseau Ferré de France assure que c’est impossible : cela, il ne peut l’ignorer.

En fait, l’idée maîtresse est apparue dans cette réponse lyrique ! Il s’agit de d’induire une synergie économique transfrontalière entre Nice et Gènes pour aboutir au développement d’une sorte de métropole transnationale. Ceci aurait comme objectif  premier d’affaiblir l’agglomération marseillaise.

Ce n’est pas ma conception de l’avenir territorial, économique et international de ma ville. Je ne conçois pas qu’elle se construise par opposition à Marseille. C’est d’ailleurs même injurieux pour nos amis ligures. Car après une telle charge, mue par l’amertume, si le consul d’Italie n’a pas compris que ce rapprochement était un choix par défaut, c’est qu’il est aveugle.

Je ne veux pas d’un choix par défaut. Puisque Marseille ne veut pas de nous, allons vers Gènes. C’est le discours du Maire. Non le choix de Gènes doit être un choix complémentaire et non un choix alternatif. Il ne doit pas se faire contre Marseille, mais simplement pour Nice. Et Nice, qui est au centre d’un arc Gènes Marseille par sa situation géographique aura un rôle extrêmement important à jouer. C’est cela qui est déterminant et non la vision étriquée du Maire, qui, en bon Sarkozyste, consacre l’essentiel de son énergie à dresser les gens les uns contre les autres, en l’occurrence les Niçois contre les Marseillais.

Dans l’enjeu de la construction de ces grands ensembles, ce serait au contraire jouer contre Nice !

Hommage à Sandro Pertini

Ce matin, j’ai représenté Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à une cérémonie particulièrement émouvante à la place Wilson de Nice.

Il s’agissait, en présence de nombreuses autorités italiennes dont M. le Consul d’Italie à Nice, et de plusieurs parlementaires, d’inaugurer une plaque à la mémoire de Sandro Pertini, ancien président de la République italienne, entre 1978 et 1985.

Pourquoi cette présence ?

Tout simplement parce qu’il y a une grande histoire entre Sandro Pertini et la ville de Nice. M. Pertini a fui l’Italie fasciste de Mussolini en 1927, et comme de nombreux italiens, c’est à Nice qu’il a trouvé refuge. Il était alors membre du Parti Socialiste italien. Tandis qu’il exerçait la profession de maçon, il a organisé l’opposition au régime. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il rejoignit les partisans et fut un antinazi forcené.

A la Libération, il prend le poste de secrétaire général du Parti Socialiste Italien. C’est en 1978, à l’âge de U2 ans qu’il devient Président de la République. Mais il n’a jamais oublié Nice, où il avait conservé un petit appartement rue Pastorelli.

Il avait ses habitudes lorsqu’il descendait prendre son café au bar du coin, ou lorsqu’il allait faire ses opérations à la poste Wilson. Ma mère, guichetière à la poste Wilson à ce moment, m’a souvent parlé de cet usager comme les autres qui faisait sa queue comme tout le monde pour se faire servir.

Des témoignages, des souvenirs à propos de Sandro Pertini, j’en ai entendu des dizaines ! Tous convergent pour évoquer un homme simple pour lequel le mot « éthique » signifiait quelque chose. C’est pour cela qu’il demeure très présent et tant estimé dans la mémoire des Niçois.

Sandro Pertini a toujours été considéré comme un homme loyal et pétri de valeurs, très éloigné de ce que peut produire aujourd’hui le berlusconisme. C’est ce parcours exemplaire que l’ensemble de la classe politique locale est venu saluer en ce jour.

J’ai d’ailleurs été très étonné de l’absence de Christian Estrosi, Maire de la Ville, ce matin …

Que de questions autour du Centre Costanzo !

 

C’est un véritable coup de théâtre qui vient de se produire dans l’affaire du Centre Costanzo. Nous avons pu découvrir en lisant notre quotidien régional que Christian Estrosi voulait sauver le Centre Costanzo !

Ce centre qui fut pendant près d’un siècle le dispensaire médical du quartier, doit être démoli pour faire place à un immeuble de 87 logements construit par le groupe Bouygues.

Depuis des mois, 18 pour être exact, la gauche se bat contre la démolition de ce centre auquel les riverains sont attachés et qui pourrait abriter un service public sans trop densifier le quartier. Le conseiller général Jacques Victor est particulièrement actif. J’ai, à plusieurs reprises, pris position publiquement contre cette démolition. Par ailleurs, deux élus du groupe Changer d’Ère au conseil municipal, Razak Fetnan et Michèle Matringe, participent très régulièrement aux actions montées par le comité de quartier.

Depuis 18 mois, Christian Estrosi, est resté sourd à toute cette mobilisation.

Que signifie cette volte-face? Comme tout le monde je m’en félicite. Mais je suis obligé de m’interroger.

Le Maire compare aujourd’hui le Centre Costanzo à la gare du Sud ou au Palais de l’Agriculture. Le découvre t-il maintenant? Un propos m’interpelle particulièrement. Le maire a dit, si l’on en croit le quotidien régional qui le cite : « Bouygues est une grande maison qui n’a pas intérêt à être au cœur d’un scandale ». A quel scandale fait-il allusion? Ou le permis de construire est légal et le Conseil d’État le dira ou il ne l’est pas et il sera annulé. Il s’agit d’un contentieux administratif à dimension politique, pas d’un scandale. Ou alors le maire a d’autres éléments.

Pourquoi le groupe Bouygues qui a acheté ce terrain à la fondation Lenval renoncerait-il à construire cet immeuble? Et qui a délivré le permis de construire déposé par Bouygues, si ce n’est le Maire, président de la communauté urbaine, et les services de la Mairie placés sous ses ordres !

Pourquoi a-t-il autorisé la délivrance de ce permis, si le Centre Costanzo présentait tout l’intérêt qu’il lui trouve aujourd’hui ? Il avait une arme absolue bien peu utilisée sauf pour d’obscures flatteries de l’électorat F.N. : la préemption. Et ce, d’autant qu’il le connait bien ce quartier de Riquier, à deux pas de la Place Garibaldi.
Et surtout, quelles sont les contreparties qui se négocient en ce moment entre le groupe Bouygues et Christian Estrosi ? Gageons que le groupe Bouygues n’y perdra pas ! Dans cette affaire, le Maire nous doit la transparence et pour l’instant, c’est loin d’être le cas !

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

Emplois sur la Ligne 2 du Tram: ESTROSI avance le chiffre de 10 000 emplois créés
La vérité, ce sont 475 emplois réellement créés sur l’année au maximum

En lisant la double page de notre quotidien régional consacrée aux grands chantiers dans l’édition du Mardi 20 septembre, je constate avec étonnement que l’article avance le chiffre de 10 000 emplois créés pour la seule construction de la ligne 2 du tramway.
A un moment où l’emploi est l’espoir dans tant de familles frappées par la crise, il est immoral de balancer un tel chiffre à la « cantonade » pendant un discours.
La ligne 2 du tram ne créera pas 10 000 emplois. En ETP (Equivalent Temps Plein), à titre de comparaison, la ligne du tramway de Brest, pour 300 millions d’€, dont la construction a représenté 2.1 millions d’heures de travail sur chantier, n’a créé qu’entre 320 et 600 emplois ETP par an répartis de la manière suivante :

–         511 ETP en 2009

–         658 ETP en 2010

–         330 ETP en 2011

–         326 ETP en 2012

Or, il ne s’agit pas que de créations d’emplois nettes. L’entreprise a déjà ses emplois en CDI. On estime en général la création nette d’emplois supplémentaires nécessaires pour un tel chantier à 30 % soit pour reprendre l’exemple brestois 100 à 220 par an.
Même en partant sur une base d’un chantier de 700 millions d’€ et d’environ 5 millions d’heures de travail, cela représenterait entre 700 et 1400 emplois ETP par an sur 4 ans, soit environ 4000 emplois, ce qui est déjà important, mais bien loin des 10 000 annoncés. Cela représente en création nette et annuelle entre 210 et 475 emplois par an sur la ligne 2 du tram.

Patrick ALLEMAND,
Conseiller municipal, Président du Groupe « Changer d’ère »