C’est la semaine bleue !

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S’intéresser aux personnes âgées n’est pas très médiatique. Pourtant François Hollande et le gouvernement, en faisant voter la loi d’adapatation de la société au vieillissement, ont fait voter une des lois les plus importantes du quinquennat.

Cette loi engendre des changements significatifs. Dans les regards posés, les réponses apportées, les moyens alloués, ou l’exigence d’un travail collectif. Il n’y a en avait plus eu d’une telle ampleur depuis celle sur l’ APA en 2001. Mais nos sociétés changent à une vitesse qu’aucune génération avant nous n’a connue.

Afin que la loi puisse être mise en œuvre à tous les niveaux, national, régional, départemental, nous avons sanctuarisé les crédits : ils sont dédiés. Préparée en étroite concertation avec l’Assemblée des Départements de France (ADF), elle tient compte des charges qui pèsent sur les départements. Elle est en effet entièrement financée par l’Etat. Ce sont 740 millions d’euros qui ont été mobilisés dans le cadre de la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (CASA).

Il n’y a pas de désengagement de l’Etat. En 2050, un tiers des Français aura plus de 60 ans. Le vieillissement de la population et son accompagnement par les pouvoirs publics sont au cœur des préoccupations du gouvernement. Il est insupportable de polémiquer sur le sujet. Le Président de la République en a fait une cause nationale.

Concernant le domicile, la loi consacre l’Acte 2 de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile, soit près de 453 millions d’euros. D’une part, en revalorisant significativement le montant des plans d’aide à domicile et en baissant le reste à charge des usagers. Et, d’autre part, en reconnaissant le statut de proche aidant à domicile et en lui créant un droit au répit.

Des efforts financiers ont été fait en direction des Conseils départementaux et des Services d’Aide à Domicile qui s’engagent à respecter le Guide des utilisateurs. Un guide co-construit en comité de pilotage, avec l’ensemble des acteurs du secteur, fédérations et départements qui repose sur 3 piliers :

  • Le libre choix : la personne âgée doit être libre de choisir son intervenant à domicile ; tout le monde n’est pas en capacité de devenir employeur ;
  • Le juste tarif : Les services doivent avoir des interventions dont le coût de revient est pris en compte, dans le cadre de la tarification. Il faut en finir avec un système où chaque heure d’intervention du service est déficitaire ;
  • Les conditions de travail des professionnels de l’aide à domicile. Il faut arrêter, par exemple, les interventions d’un quart d’heure, qui ne sont bénéfiques et adaptées, ni pour les personnes âgées ni pour les professionnels.

Cette loi a été votée à la quasi-unanimité, ce qui est suffisamment rare pour être souligné !

Permettre à nos aînés de bien vieillir, c’est également prendre en compte les difficultés financières auxquelles certains peuvent être confrontés.

Le 9 septembre, le gouvernement a annoncé un crédit d’impôt à destination des personnes en perte d’autonomie non imposables, dès 2017. Ce crédit d’impôt, à hauteur de 1 milliard d’euros, permettra de renforcer l’accès à des services d’aide (aide à domicile, livraison de repas, assistance administrative).

Il aura deux conséquences positives. D’abord soutenir nos aînés non imposables, mais aussi, par effet mécanique, l’emploi dans ce secteur. Cette mesure, qui va bénéficier à 1,3 millions de ménages, permettra dans le même temps, une baisse du reste à charge sur les dépenses de service à la personne de l’ordre de 20% en moyenne.

Voilà de vraies mesures de justice sociale qui concernent beaucoup de monde et qui sont totalement passées sous silence par les médias.

Les déclarations du Pape font mauvais genre !

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En rentrant de Tbilissi dans l’avion pontifical, François est venu brutalement nous rappeler qu’un pape, fusse-t’il moderne, n’en demeure pas moins un pape. Comment cet homme de communication, très au fait des réseaux sociaux, atypique, si ouvert, a t’il pu se faire instrumentaliser à ce point ? Il faut être rigoureux. Je lis partout, pourtant il soutient les homosexuels. Je ne comprend pas cet amalgame, je le dis tout net. Et d’ailleurs le pape François ne fait pas cet amalgame. Il est très précis. « Pour une personne, une chose est d’avoir cette tendance, cette option, et même de changer de sexe, autre chose est de faire l’enseignement dans les écoles sur cette ligne, pour changer la mentalité. C’est cela que j’appelle la colonisation idéologique. »

Le hic, c’est qu’il n’y a pas de théorie du genre dans l’ Education Nationale en France, selon laquelle on chercherait à gommer toute différence biologique ou sociale entre homme et femme.

Sans atteindre le stade de la polémique dans laquelle certains médias auraient tellement aimé l’entraîner Najat Vallaud Belkacem a bien fait de « remettre les pendules à l’heure » évoquant une « parole pour le moins légère et infondée ». « Je vois qu’il aura été lui aussi victime de la campagne de désinformation massive conduite par des intégristes, la Fondation Lejeune, Vigi Gender et d’autres », a-t-elle commenté. « Je conseille au pape, lors de l’un de ses prochains déplacements en France, de venir à la rencontre d’enseignants de l’école française et de discuter avec eux, de feuilleter lui-même ces manuels scolaires, ces programmes et de m’expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre qui n’existe pas par ailleurs dans ces livres ».

Fin de partie. De la courtoisie et du respect et de la fermeté.

Fonds d’aide aux entreprises impactées par l’attentat du 14 juillet : la manipulation d’Estrosi en Conseil métropolitain !

 

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Le fonds d’aide exceptionnel aux entreprises a été voté lors du dernier Conseil métropolitain, vendredi 30 septembre 2016. Comme nous l’avions prévu, nous avons voté « pour » cette délibération.
Néanmoins le projet initial prévoyait de limiter l’éligibilité des demandes aux entreprises impactées dans un périmètre délimité au Nord par la gare SNCF, et à l’Ouest par le boulevard Gambetta. De fait, cela excluait tous les commerces de la rue de France (après Gambetta) et de l’avenue de la Californie, jusqu’à Carras.

Considérant que de très nombreuses entreprises de ce secteur avaient terriblement souffert avec des baisses d’activités pouvant aller jusqu’à moins 60 %, nous avions demandé l’extension de ce périmètre. Embarrassé, Christian Estrosi n’a pas voulu nous donner directement raison, mais a toutefois changé le périmètre, en appliquant au fonds les limites de la zone touristique internationale.

Désormais, la Libération, Garibaldi ou le Port sont explicitement intégrés dans le périmètre et éligibles à des demandes d’aide. Sans notre intervention, ils n’auraient pas non plus été concernés. C’est une bonne chose car tout le monde a souffert. Ce périmètre intègre également la Promenade des Anglais jusqu’à Carras, mais uniquement la Promenade ! Les commerces de la rue de France et de la Californie sont toujours exclus du fonds !

C’est une injustice insupportable pour des commerçants situés à proximité immédiate de l’attentat et qui ont subi directement les 4 jours de fermeture des plages, plus la chute de l’activité commerciale jusqu’à fin août.

C’est une injuste car Estrosi essaie de faire croire que le responsable de cette situation serait l’auteur de la Zone Touristique Internationale, à savoir Emmanuel Macron ! Sauf que le périmêtre délimité par Macron en février concernait les autorisations d’ouverture des commerces le dimanche, pas l’impact d’un attentat ! C’est une manipulation manifeste car le critère pour être eligible au fonds ne devrait pas être le périmètre de la Zone Touristique Internationale, mais tout simplement l’impact de la baisse du tourisme en général, (d’origine niçoise, régionale, française, européenne ou internationale) sur l’activité commerciale.

Il n’y a pas besoin d’être expert pour comprendre qu’aux Bosquets ou à Fabron, un commerce d’articles de plage ou de restauration rapide a subi les conséquences économiques de l’attentat avec autant d’intensité qu’au Port ou à la Libération, peut être même plus.

Il suffit d’être niçois et d’aimer Nice pour comprendre ce phénomène et pour anticiper les dramatiques conséquences pour les commerçants et pour l’animation d’un quartier déjà éprouvé par le tramway. Pour les commerçants de la Rue de France et de l’avenue de la Californie, c’est la triple peine – les travaux du tramway – l’attentat – l’exclusion injuste et arbitraire du Fonds d’aide

Logement : les amnésies de Sarkozy

 

Je ne cesse pas d’affirmer, durant chacune de mes réunions publiques, que l’une des hypothèses majeures du sarkozysme suppose une amnésie des citoyens. Mais il existe désormais un ennemi impitoyable. Celui-ci, comme le dirait si bien F. Hollande, ne sera jamais candidat, ne fera jamais campagne, mais est tellement utile à la démocratie ! J’ai   nommé l’Internet !

Hier soir, dans l’émission Des paroles et des Actes, Nicolas Sarkozy avait des difficultés avec les chiffres, il se trouvait en délicatesse avec … ses propostions de 2007. La fatigue et le découragement de la campagne aidant, était-il, à ce point, frappé d’amnésie ?

Premier « oubli » : Il y a une crise du logement ! Il l’a donc redécouverte, en s’offusquant que certains de nos concitoyens dépensent jusqu’à 40% de leur revenu pour se loger. Pourtant, c’est lui qui est au pouvoir depuis cinq ans et c’est sa politique qui a mis du charbon dans la chaudière des prix : les aides à l’investissement locatif sans contrepartie sociale ont eu un effet inflationniste certifié par la Cour des Comptes elle-même. Pourtant, c’est lui qui a mené une politique du « tous propriétaires » à coups de cadeaux fiscaux : la déductibilité des intérêts d’emprunt créée en 2007 coûtera en tout 11 milliards d’euros avant de s’éteindre en 2016 ! Pourtant, c’est lui qui a coupé les vivres du logement social : en 2012, l’aide à la pierre pour un logement social traditionnel c’est 1 euro ! C’était plus de 7 000 euros en 2000 !

Deuxième « oubli » : Il manque des logements en France. Il ne s’en est guère souvenu au cours de l’émission, citant un chiffre de 500 000 logements manquants alors que la réalité est au double, soit près d’un million de logements qui font défaut aujourd’hui à notre pays.

Troisième « oubli » : La division des droits de mutation – perte de recettes pour les collectivités territoriales – doit être compensée par l’Etat, c’est une obligation constitutionnelle. Voilà qui coûte la bagatelle de 5 milliards d’euros qui viennent creuser le déficit de l’État.

Quatrième « oubli » : Il n’a pas d’idée ! Alors il reprend celles des autres : encadrement des loyers, taxation progressive des terrains constructibles laissés nus. Ces propositions ont été annoncées par François Hollande au mois de janvier (annoncées au Bourget et à la Maison des Métallos). Au même moment, le Sénat de gauche adoptait des amendements allant dans le même sens, tous rejetés à l’Assemblée Nationale par … la majorité présidentielle. En avril, le candidat Sarkozy les reprend à son compte ! Cherchez l’erreur…

Cinquième « oubli » : Sarkozy-Pinocchio agite le spectre de la loi de 1948 de blocage des loyers. Il n’a pourtant jamais été question de quelconques mesures administratives ou « soviétiques » ! François Hollande s’est prononcé de façon constante et répétée depuis janvier pour un encadrement des loyers de relocation et de première mise en location. Il serait fondé sur le loyer de voisinage pour un logement équivalent grâce à des observatoires des loyers.

Le 6 mai, en votant massivement pour F. Hollande, il faudra lui rafraîchir énergiquement la mémoire.

L’économie sociale et solidaire doit être au coeur du changement !

La relance de la production et la croissance sont deux conditions indispensables à la création de nouveaux emplois. Pour impulser un changement de modèle et créer une nouvelle dynamique conciliant des efficacités économiques, sociales et environnementales, l’économie sociale et solidaire constitue, pour François Hollande, un puissant levier.

C’est pourquoi, s’il est élu président de la République, il proposera très rapidement une loi de programmation, prenant en compte les manifestes de « Coop de France », de la confédération générale des Scop et d’autres familles de l’économie sociale, afin d’appuyer le développement de ce secteur ces cinq prochaines années et ainsi soutenir le déploiement, à plus large échelle, des solutions innovantes portées par ses acteurs.

L’économie sociale et solidaire doit devenir, a-t-il affirmé, un partenaire permanent et à part entière de l’Etat comme des collectivités territoriales. Une politique interministérielle sera mise en place en ce sens dès les 100 premiers jours de la présidence et une part significative des financements de la future banque publique d’investissement sera consacrée aux projets des coopératives, mutuelles, associations et entreprises solidaires, en lien avec les institutions financières de l’économie sociale et solidaire. Le financement des associations sera sécurisé (pluri-annualité) et modernisé pour favoriser l’innovation sociale.

La reprise d’entreprises saines par les salariés, sous la forme de coopératives, sera également encouragée à travers l’instauration d’un « droit de préférence », couplé à un « droit à l’estimation de la valeur de l’entreprise ». Cette reprise sera cofinancée par l’entreprise et par la collectivité, afin de relever le défi de la transmission des PME aujourd’hui sans successeurs, tout comme des filiales dont les maisons mères souhaitent se séparer.

Ce partenariat avec l’économie sociale et solidaire s’incarnera également en matière de création d’emplois, priorité du candidat :

– les associations bénéficieront largement des 150 000 emplois d’avenir ;

– les dispositifs de création d’emplois d’insertion par l’activité économique (IAE) seront « déverrouillés », avec pour objectif le cap des 500 000 emplois en cinq ans ;

– les coopératives d’activités et d’emploi ainsi que les sociétés coopératives d’intérêt collectif, représentant des solutions collectives et pérennes de création de nouvelles activités et d’emplois, seront soutenues ;

– les règles d’attribution des marchés publics seront révisées pour s’ouvrir davantage à l’économie sociale et solidaire et une place sera faite aux employeurs de ce secteur dans le dialogue civil.