Transports publics : des convergences sur Nice à gauche

 

A l’invitation de Nice en Commun la gauche s’est retrouvée hier soir pour évoquer la question cruciale des transports publics.

Robert Injey et Philippe Pellegrini ont évoqué les récentes conclusions des études reliant pollution atmosphérique et santé publique et les questions liées à l’étalement urbain.

D’un débat relativement riche et qui a fatalement débordé sur le port et l’extension de l’aéroport, il est ressorti plusieurs zones de consensus.

– la dissuasion financière comme contrainte d’utilisation de la voiture accroitrait les inégalités sociales.

– la nécessité d’un report modal mieux organisé vers les transports en commun notamment pour les vélos.

 – la gratuité des transport, comment la finance-t’on ? Trois pistes font consensus : la taxe de séjour acquitté par les entreprises, la taxe de séjour acquittée par les touristes, enfin une taxe sur le SUV ( gros véhicules)

Pour notre part je suis intervenu assez longuement sur 3 points :

– la desserte du tram en rappelant que l’enjeu majeur était la desserte de l’Ariane et de La Trinité où notre collaboration avait été exemplaire. En rappelant aussi la nécessité de désenclaver les Liserons par un accès au réseau TER par une halte sur la ligne SNCF Nice Tende.

– le report modal tram bus qui n est pas satisfaisant car le tram a été pensé en substitution des bus alors qu’il fallait raisonner en complémentarité. Les nombreux ajustements en cours le démontrent et il faudra avoir une approche plus fine du maillage.

– le financement de la gratuité du réseau de transport. J’ai confirmé mon accord sur les pistes de financement envisagées à l’ exception d’une. J’ai dit que j’étais hostile à l’idée d’une taxe sur les plus values immobilières le long du tracé de la Ligne 2. Cela n’a semble t’il pas posé de problèmes.

Tout le monde a convenu d’aller déposer son dire auprès du commissaire enquêteur chargé de l’extension de l’aéroport.

Xavier Garcia Fouzia Ayoub Elena Sanfilippo Annie Promonet Joel Rami Jean-Jacques Palos Nicolas Delaire Michele Viale Michèle Spizzo

AirBnb, Un décret plus contraignant va entrer en application le 1er décembre

Selon un décompte du CRT, la plateforme AirBnb représenterait 20% des séjours effectués sur la Côte d’Azur en 2018. Elle pourra être amené à fournir aux communes, une fois par an, la liste détaillée des logements loués sur sa plateforme. Il s’agit d’instaurer davantage de transparence dans cette nouvelle pratique locative.

On ne peut que souscrire à cette démarche qui permettra aussi de lutter contre la fraude fiscale.

Le texte va plus loin que l’arrêté mis en place par certaines communes, comme à Nice, qui demande déjà aux propriétaires de déclarer chaque logement loué sur une plateforme d’hébergement et fixe une limite à 120 jours par an. Toutes les communes pourront désormais demander une liste des logements mis en location, ainsi que le nombre précis de jours pendant lequel le bien concerné aura été loué.

A Nice, les hôteliers sont mobilisés vent debout contre le développement de ces plateformes ( il y en a d’autres). On peut le comprendre même si je maintiens qu’il ne s’agit pas de la même clientèle. Mais entendre que la plateforme Airbnb
est une cause majeure de la difficulté à se loger, les propriétaires d’appartement préférant passer par ce format plus lucratif qu’une location « classique », ce n est pas audible chez nous. Ici la pénurie ce n’est pas AirBnb, c’est le résultat d’une politique délibérée de construction de logements sociaux trop faible par rapport aux besoins.

Il n’a vraiment peur de rien !

Voilà Christian Estrosi qui demande le gel de la hausse du prix de l’autoroute et qui dénonce les bénéfices records des sociétés autoroutières depuis 2006, date des privatisations des autoroutes

Mais il oublie de dire qu’il a été ministre de l’Aménagement du territoire du 2 juin 2005 au 15 mai 2007 sous le gouvernement Villepin qui a mené ces privatisations dont il a été un acteur clef.

Pourquoi faire du quai Cassini le quai Napoléon 1er est une erreur ?

 

Effectivement quoique l’on en pense, il y a une réalité dans cette ville. Elle ne veut pas renoncer à son identité, elle ne veut pas se diluer. A chaque fois qu’il y a une situation similaire, la polémique renait et profite en général à l’extrême-droite.

Aussi ce qui se passe aujourd’hui n’est pas une surprise. Oui, Napoléon, encore général a combattu Nice et les niçois. De 1792 à 1814, c’est lui, qui, à la tête de l’armée française, a organisé l’occupation du Comté de Nice. Car le comté représentait un obstacle pour Napoléon qui voulait aider l’Italie à faire son unité. Ce sont ses troupes révolutionnaires et républicaines qui ont poursuivi dans les montagnes l’armée régulière des niçois, notamment à Levens, puis à Duranus, et plus particulièrement au Saut des français, qui fut un haut lieu de la résistance des barbets contre l’occupation du comté de Nice. Des soldats républicains français furent jetés du haut de cette falaise de 300 m de haut, dans la vallée de la Vésubie, en contrebas, en représailles des atrocités que ces mêmes soldats avaient commises.

Il était évident qu’il y aurait polémique.

J’ai eu la même mésaventure lorsque, premier Vice-président de la région, Michel Vauzelle m’avait confié la représentation de la région au lycée du bâtiment Pierre Sola. Une partie du conseil d’Administration souhaitait changer le nom de l’établissement, au nom du principe de laïcité, Pierre Sola ayant été évêque de Nice pendant 20 ans.

J’ai donc proposé qu’il y ait à Nice, un lycée Garibaldi, honneur qui avait déjà été refusé au plus célèbre des niçois, par la droite locale, au moment de la construction du lycée Guillaume Apollinaire. Mais les enseignants et le personnel de direction de l’époque,avaient pensé que Vauban ce serait bien mieux pour un lycée du bâtiment.

Je me suis battu pied à pied pour Garibaldi mais à une voix de majorité, c’est Vauban qui fut choisi. Ce que le personnel de direction ne savait pas, c’est ce que Vauban représentait pour les niçois.

Vauban ce fut l’ingénieur militaire le plus prolifique de toute l’histoire de France. il a laissé des dizaines de fortifications, mais c’était surtout l’ingénieur militaire de Louis XIV ! Or c’est sous le règne de Louis XIV qu’à deux reprises, le Comté de Nice passa sous domination française entre 1691 et 1696 et de 1705 à 1713 et surtout c’est Louis XIV qui a ordonné le 12 février 1706 la destruction du château de Nice.

Vous imaginez sans peine l’atmosphère houleuse qui régnait le jour où j’ai dévoilé la plaque entérinant le changement de nom du lycée. Il y avait déjà parmi les jeunes agitateurs, un certain Philippe Vardon qui était alors un des leaders des Identitaires.

Après les inondations du Pont Saint Augustin, ne faut il pas réexaminer le projet de sortie de la vois Mathis en tranchée semi ouverte ?

 

La question posée est légitime. En tout cas je demande au président de la métropole un certain nombre de précisions. Les niçois-es ont le droit de savoir.

Les images du tramway amphibie passant sous le pont de Saint Augustin dans 40 cms d’eau il y a trois jours interrogent les niçois.

J’avais souligné il y a 72 heures le manque d’anticipation et le directeur général des services a reconnu que le tracé de la ligne 2 était à cet endroit en zone inondable.

J’avais également insisté sur l’impact de l’urbanisation des collines, sur le manque de perméabilité des sols qui aggrave la situation.

Mais malheureusement je ne peux être que dans le constat.

Concernant la sortie de la voie Mathis, il est encore temps d’agir en se posant les bonnes questions.

Le tracé du projet de sortie de la voie Mathis en tranchée semi ouverte, exactement là ou ont eu lieu les inondations est il le plus pertinent ?

Que se serait il passé avec des véhicules bloqués à un niveau inférieur au Tunnel Saint Augustin ?

Ce projet de tranchée ouverte a déjà été critiqué par Paul Cuturello, notamment en raison du fait qu’il risque de simplement déplacer les embouteillages, sans les réduire.

Paul Cuturello a également insisté sur le fait que, durant les travaux, il serait nécessaire de dévier le tracé de la Ligne 2, combien de millions d’euros cela va t il encore coûter ?

Le projet de Tunnel de la Victorine, écarté par le maire, aurait été plus cher, mais plus efficace et plus sécurisé que la tranchée semi-ouverte.

En tout état de cause je demande au maire de Nice des explications précises sur l’évaluation de la dangerosité du projet retenu en cas de fortes pluies sachant que ce type d’aléas climatiques de plus en de plus en violents risque d’être de plus en plus fréquent.