Mort de Steve : l’exigence de vérité

 

Absent de Nice hier soir je n’ai pu être présent au rassemblement organisé à la mémoire de Steve.

Je n’en suis pas moins solidaire.

Toute la lumière doit être faite sur la mort de Steve Maia Caniço, survenue dans des circonstances non encore élucidées.

C’est une exigence pour sa famille d’abord mais c’est aussi une exigence pour la République.

L’affaire Geneviève Legay a déjà entamé la crédibilité de la justice, la mort de Steve s’inscrit dans le même processus. D’ailleurs les juges d’instruction chargés de l’enquête ont demandé à en être dessaisis car disent ils, cette affaire doit être instruite à distance.

L’enjeu est majeur. Toute la procédure doit se dérouler de manière incontestable car la multiplication des rassemblements un peu partout en France démontre, au delà du drame en lui même, une exaspération grandissante vis à vis de la police qui n’est absolument pas bonne pour notre république.

Militants « écolo » gazés à Paris : inadmissible !

 

L’action se voulait « festive », selon l’événement créé sur Facebook.

Mais il en a été tout autrement du rassemblement qui s’est finalement déroulé sur le pont de Sully.
Le sit-in improvisé a bloqué la circulation ainsi que la chaîne humaine qui a suivi. Aux cris d »Extinction ! Rébellion ! » et avec de nombreux drapeaux multicolores avec le logo du groupe : un « X » représentant un sablier pour symboliser le temps qui passe inscrit dans un cercle, aussi rond que notre planète, ils ont poursuivi leur action jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre.

La façon dont cette opération de maintien de l’ordre s’est déroulée n’est pas acceptable. Des CRS sont venus gazer des manifestants assis quasiment à bout portant. Une vidéo particulièrement choquante qui circule sur les réseaux sociaux a filmé cette scène qui ressemble à la manière dont on pulvérise les cafards.

Après la sortie du mouvement des gilets jaunes, et les débordements de Nantes lors de la fête de la musique ou il y a eu un disparu, ce nouvel épisode confirme l’escalade de la violence de la répression dès qu’il y a un mouvement.

Nous sommes en France et ce n’est pas acceptable.

France 3, intervention sur l’hôpital Saint Roch et son avenir.

 

Nous avons voté pour, comme les autres oppositions, la transformation de l’hôpital Saint Roch en commissariat central associant la police nationale, la police municipale et le centre de supervision urbain.

Nous assurons ainsi l’affectation de ce bâtiment au service public plutôt qu’aux promoteurs immobiliers.

J’aurais souhaité qu’une partie doit consacrée à la création d’un EHPAD mais finalement ce sont une soixantaine de logements seront construits et affectés à des policiers.

65 policiers sont attendus à Nice mais refusent cette affectation à cause de la cherté du logement. Si cette réalisation se fait ce sera un prétexte de moins pour l’État pour ne pas honorer ses engagements.

Aucun enfant n’est responsable des actes de ses parents !

 

Je comprend bien qu’il s’agit d’un dossier très délicat et que l’opinion publique française est hostile à 85% à leur retour.

Mais ils sont français et ne sont pas responsables des actes de leurs parents.

Jacques Toubon réactionnaire ministre de la culture de Jacques Chirac, et niçois par ailleurs, n’en finit pas de m’étonner.

C’est lui, le défenseur des droits qui a sommé le gouvernement, soumis à la pression des familles, fin mai, de venir en aide aux enfants de djihadistes français retenus en Syrie, en faisant cesser les « traitements inhumains et dégradants » qu’ils subissent dans les camps et « de mettre fin aux atteintes aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Il est temps d’opposer la pédagogie à la démagogie dans cette affaire. Même si le risque zéro n’existe pas, il est hallucinant d’entendre le Rassemblement National assimiler ces enfants à des bombes à retardement, propos complaisamment relayés par les chaînes d’informations.

L’entretien de ce climat de peur ne facilitera pas leur retour et leur réintégration dans leur pays d’origine.

Les Gilets Jaunes fichés aux urgences !

 

Cette pratique vient d’être dénoncée au grand jour par une centaine de médecins qui ont appelé à un arrêt immédiat du «fichage» par les autorités sanitaires des personnes blessées lors des mouvements sociaux, pointant une dérive inacceptable dans l’extension de cette pratique à des «gilets jaunes» lors de certaines manifestations.

Je soutiens totalement cette démarche.

En effet, on apprend par cette tribune que depuis le début du mouvement il y a cinq mois, le fichier «SI-VIC» – système d’information pour le suivi des victimes, mis en place après les attentats de 2015 , est «détourné par l’administration hospitalière et les agences régionales de santé (ARS)».

Les 100 médecins signataires dénoncent «le fichage de patients à des fins possibles d’exploitations politiques ou judiciaires.

Selon eux, l’existence même d’un fichier parallèle renseigné après sélection de nos patients pour n’y entrer que les «gilets jaunes» est parfaitement anti-déontologique», précisant que les patients concernés ne reçoivent aucune information sur ce fichier et que leur consentement n’est pas recueilli.

Parmi les signataires, figurent le cofondateur de Médecins du monde Jacques Bérès, celui de Médecin sans frontières Xavier Emmanuelli et l’ancien ministre et député Bernard Debré (LR), l’urgentiste Patrick Pelloux qui appellent à répondre à des «demandes illégales» par un «devoir de désobéissance éthique».