AirBnb, Un décret plus contraignant va entrer en application le 1er décembre

Selon un décompte du CRT, la plateforme AirBnb représenterait 20% des séjours effectués sur la Côte d’Azur en 2018. Elle pourra être amené à fournir aux communes, une fois par an, la liste détaillée des logements loués sur sa plateforme. Il s’agit d’instaurer davantage de transparence dans cette nouvelle pratique locative.

On ne peut que souscrire à cette démarche qui permettra aussi de lutter contre la fraude fiscale.

Le texte va plus loin que l’arrêté mis en place par certaines communes, comme à Nice, qui demande déjà aux propriétaires de déclarer chaque logement loué sur une plateforme d’hébergement et fixe une limite à 120 jours par an. Toutes les communes pourront désormais demander une liste des logements mis en location, ainsi que le nombre précis de jours pendant lequel le bien concerné aura été loué.

A Nice, les hôteliers sont mobilisés vent debout contre le développement de ces plateformes ( il y en a d’autres). On peut le comprendre même si je maintiens qu’il ne s’agit pas de la même clientèle. Mais entendre que la plateforme Airbnb
est une cause majeure de la difficulté à se loger, les propriétaires d’appartement préférant passer par ce format plus lucratif qu’une location « classique », ce n est pas audible chez nous. Ici la pénurie ce n’est pas AirBnb, c’est le résultat d’une politique délibérée de construction de logements sociaux trop faible par rapport aux besoins.

Poubelles débordantes : AirBNB n’est responsable de rien du tout!

 

J’ai cru rêver en découvrant ce matin que la métropole mettait en cause AirBNB en indiquant que si les poubelles débordaient, les fautifs étaient les locataires AirBNB !

Que le phénomène AirBNB se développe sur la Côte d’Azur, et plus particulièrement à Nice est un fait incontestable.

Mais nous sommes une ville touristique, et tout est fait par cette même métropole pour accueillir chaque année davantage de touristes. Ouverture de nouvelles lignes aériennes, transfert en ville à 1€50, multiplication de l’événementiel etc.

Il faut être cohérent. On ne peut pas vouloir chaque année davantage de touristes et en même temps s’étonner qu’ils provoquent des nuisances.

La première des nuisances, ce sont les déchets. Leur volume augmente considérablement mais rien n’est fait par ailleurs pour absorber ce surplus saisonniers.

Il y a quelques jours je proposais que l’on rajoute des poubelles de rue dans les zones très fréquentées.

A juste titre certains participants à la discussion ont proposé plutôt de multiplier les passages pour vider les poubelles.

D’autres ont évoqué la nécessité de sensibiliser les commerçants à une politique du zéro déchets.

Toutes ces réflexions sont louables et méritent d’être approfondies mais on ne peut pas pointer du doigt AirBNB parce qu’il faut un bouc émissaire.

En tout cas le touriste, qu’il soit hébergé dans de la famille, en hôtel, en AirBNB ou en camping ne peut être tenu pour responsable de la saleté et de la pollution visuelle que représentent des sacs à ordures ou des restes alimentaires déposé au pied de poubelles saturées. On ne peut pas exiger du touriste ou de quiconque d’ailleurs, qui prend la peine d’aller jusqu’à une poubelle, de la ramener chez lui parce qque la poubelle de rue est saturée.

C’est à la métropole d’assumer la responsabilité, soit en multipliant les passages, soit en installant d’autre poubelles, de la propreté des lieux et de s’assurer de la capacité à absorber les déchets.

Photo ce matin au port de Nice, place Île de Beauté.

Comment basculer d’un tourisme balnéaire à un tourisme durable ?

 

Ce sera l’un des points clefs de la prochaine campagne municipale.
En effet les chiffres sont bons, surtout les chiffres des secteurs hébergement et restauration.

Au cours du premier trimestre 2019, les secteurs hébergement et restauration (HR) évoluent positivement par rapport au 1er trimestre 2018 : +10,52% pour l’hébergement et + 3,45% pour la restauration.

Alors bien sûr, si l’on raisonne à court terme, rationnellement et humainement on ne peut qu’être tenté de continuer ainsi. L’arrivée de 3 liaisons directes hebdomadaires entre Pékin et Nice par Air China va d’ailleurs dans ce sens.

Mais que voulons nous pour Nice ?

Un modèle de développement touristique inspiré par ce qui se passe à Venise, où le centre historique est déserté par les Vénitiens qui fuient la lagune pour retrouver un peu de qualité de vie ?

Un modèle de tourisme durable axé sur les activités sportives, culturelles et patrimoniales, plutôt que sous le tout balnéaire ?

Nous sommes à un carrefour qu’il faudra bien négocier car sans une ambition environnementale forte le réchauffement climatique pourrait à moyen terme, 2040, tuer la poule aux œufs d’or.

Artistes de rue : un arrêté municipal qui ne règle rien.

Son seul mérite est effectivement comme l’a déclaré Steve Villa-Massone de reconnaître qu’il existe des artistes de rue à Nice.

Mais franchement, à vouloir ménager la chèvre et le chou, cet arrêté ne règle pas grand chose. Ou plutôt si, ce n’est ni plus ni moins qu’un recadrage qui ne dit pas son nom.

Les sites autorisés appellent déjà un commentaire. Certains ne seront jamais exploités tout simplement parce que peu de monde y passe, c’est notamment le cas de la place de l’armée du Rhin. On se demande quelle mouche a piqué le rédacteur de cet arrêté.

Sans surprises les places de Nice sont les premières bénéficiaires. Il y a 6 places à Masséna, 3 à Magenta, 3 à Grimaldi (rarement les artistes de rue s’y produisent), les places Rosetti, Charles Félix et Pierre Gautier disposent chacune de 4 places et la place Saint François, une seule. On se demande bien où mettre 4 emplacements d’artistes de rue, place Rosetti alors que les tables des glaciers et limonadiers occupent quasiment tout l’espace.

Sont également mentionnés avec un emplacement par lieu, l’angle rue de Suisse avenue Jean Médecin, les deux entrées de Nice Étoile (Biscarra et Dubouchage), la coulée verte derrière le miroir d’eau, l’arrêt Thiers du Tram et le parvis de la gare du Sud place De Gaulle.

Il est tout de même invraisemblable que le quai des États-Unis et la Promenade des Anglais ne soient pas ouverts aux artistes de rue alors que c’est là, notamment en soirée, que se concentrent les flux touristiques.

Par ailleurs, à quoi cela sert-il d’offrir 8 emplacements place Garibaldi s’il y a interdiction pour les artistes de rue de faire appel à une sonorisation amplifiée ou électrifiée.

Enfin l’heure limite fixée à 22 heures en été est complètement en décalage par rapport à l’attrait touristique de notre ville de Nice.

Vélo taxis: un dossier dans lequel l’opposition a joué son rôle.

 

Si vous reprenez les PV du conseil municipal, vous constaterez que la première fois que la question de la réglementation des vélo taxis à été mise sur la place publique, c’est à notre initiative.

J’étais intervenu après avoir reçu certains d’entre eux qui m’avaient informé de pratiques douteuses, voire mafieuses.

Il était temps d’assainir ce secteur. L’absence de réglementation avait abouti à une véritable anarchie.

Des sociétés non déclarées jouaient à l’ intimidation. Certains tarifs étaient vraiment prohibitifs et portaient atteinte à l ‘image de notre ville.

J’ ai dénoncé tout cela. J’avoue que j’avais été surpris en septembre dernier par l’avis défavorable rendu par le préfet lors d’une première tentative. Il avait mis en avant la restriction à la liberté de commerce.

Cette fois tout a été repris par un appel à la concurrence conforme aux recommandations du préfet.

Toutefois il semble que les sociétés choisies réservent certaines surprises notamment deux qui n’ont jamais exercé dans le secteur. A suivre donc !