Vieillir à Nice n’est pas facile.

L’hôpital Saint Roch ayant échappé aux promoteurs mais pas au tout sécuritaire, il reste un problème entier, l’incroyable déficit de Nice en EHPAD publics.

Aujourd’hui la majorité des places en EHPAD privés sur la ville se situe entre 3000 et 3500 euros mensuel, donc pas à la portée de tout le monde.

Les politiques de maintien à domicile ne peuvent pas tout. Il y a un moment où le placement devient inéluctable.

Il faut construire une politique ambitieuse en matière d’hébergement pour personnes âgées afin de permettre aux personnes aux revenus modestes de passer leurs derniers jours dans la dignité et au soleil de la côte.

Aujourd’hui elles sont reléguées dans des EHPAD ruraux, éloignés de leur famille. Pour elles, c’est l’inégalité sociale jusqu’au bout de la vie.

Nice : la mendicité est autorisée de 2 heures à 9 heures du matin.

 

C’est une interprétation de l’arrêté anti-mendicité pris par le maire de Nice. En pleine nuit les pauvres sont autorisés à tendre la main y compris sur la promenade des Anglais, sur les grandes places de Nice, aux sorties de la voie rapide, et même à proximité du centre administratif départemental.

Plus sérieusement cet arrêté pris par le maire de Nice confirme que la candidature d’Éric Ciotti à la mairie de Nice n’est pas encore considérée comme abandonnée et que le maire de Nice a bien lu les résultats des élections européennes et le résultat du rassemblement national.

Une fois de plus ce sont les pauvres qui trinqueront, il est temps de faire place nette pour les touristes et d’envoyer des signaux sécuritaires à la population.

Ma phrase de l’an passé n’a hélas pas pris une ride.

Aucun enfant n’est responsable des actes de ses parents !

 

Je comprend bien qu’il s’agit d’un dossier très délicat et que l’opinion publique française est hostile à 85% à leur retour.

Mais ils sont français et ne sont pas responsables des actes de leurs parents.

Jacques Toubon réactionnaire ministre de la culture de Jacques Chirac, et niçois par ailleurs, n’en finit pas de m’étonner.

C’est lui, le défenseur des droits qui a sommé le gouvernement, soumis à la pression des familles, fin mai, de venir en aide aux enfants de djihadistes français retenus en Syrie, en faisant cesser les « traitements inhumains et dégradants » qu’ils subissent dans les camps et « de mettre fin aux atteintes aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Il est temps d’opposer la pédagogie à la démagogie dans cette affaire. Même si le risque zéro n’existe pas, il est hallucinant d’entendre le Rassemblement National assimiler ces enfants à des bombes à retardement, propos complaisamment relayés par les chaînes d’informations.

L’entretien de ce climat de peur ne facilitera pas leur retour et leur réintégration dans leur pays d’origine.

Migrations : perception et réalité en Italie

 

Très intéressante initiative à laquelle j’étais invité prise par L’ASPEICA et Laura Albanese, qui recevaient à la Passerelle, Oliviero Forti, auteur d un rapport sur les migrations pour le compte de Caritas, Anneline Sabadel du Forum des réfugiés, et l’universitaire Yvan Gastaut pour évoquer l’enjeu des migrations.

75% des migrations en Italie proviennent de l’Afrique et 25% du Moyen Orient. Les Italiens pensent que 25% de la population est d’origine étrangère et qu’elle est abandonnée par l’UE 64% d’entre eux font un lien entre l’immigration et les maladies.

La réalité est différente. L’Italie est le 5eme pays d’ accueil en Europe et 8,5% de la population est d’origine étrangère.

Le rôle de Caritas est très important et cherche à promouvoir des corridors humanitaires pour que les migrants évitent l’enfer de la Libye.

Olivier Forti à conclu son propos en disant qu’il y a 5 ans, il était fier de dire qu’il travaillait pour une ONG en Italie. Aujourd’hui il faut faire attention car ce n’est pas bien vu, il y a beaucoup de racisme y compris chez les chrétiens.